Opération de Contrôles Routiers en Ille et Vilaine


Opération de Contrôles Routiers en Ille et Vilaine

Opération de Contrôles Routiers en Ille et Vilaine



Frédérique Camilleri, Directrice de cabinet de Patrick Strzoda, Préfet d’Ille et Vilaine, Préfet de la région Bretagne, a souhaité faire le point sur les enjeux de sécurité routière de cette fin d’année et à l’occasion d’un contrôle d’envergure de lutte contre l’insécurité routière,

aux côtés du Colonel François-Xavier Lesueur, commandant le groupement de gendarmerie départementale d’Ille-et-Vilaine et du Chef d’escadron Philippe Legros, commandant l’EDSR 35

Escadron Départemental de Sécurité Routière



Op-Contr-Rout-5-2-SFrédérique Camilleri , ancienne élève de l’Ecole Nationale d’Administration – ENA

Promotion « Emile Zola » est titulaire d’un Master en affaires publiques, Sciences Po Paris et d’un Master en affaires internationales, Columbia University, New York.

Frédérique Camilleri a été Sous-préfète, Directrice de cabinet du Préfet des Pyrénées-Orientales, d’avril 2010 à juin 2011, puis, Sous-préfète, Directrice de cabinet du Préfet de Corse, Préfet de la Corse du-Sud, de juin 2011 à juillet 2012,
Directrice-adjointe de cabinet du secrétaire général du ministère de l’Intérieur, de juillet 2012 à mars 2014
Depuis avril 2014, Frédérique Camilleri est Sous-préfète, Directrice de cabinet de Patrick Strzoda, Préfet de la région Bretagne, Préfet de la zone de défense et de sécurité Ouest, Préfet d’Ille-et-Vilaine 


Op-Contr-Rout-c-1-SUn Dispositif d’ampleur a été mis en place sur les Routes d’Ille et Vilaine


Les chiffres relatifs aux accidents en Zone Gendarmerie du 1 janvier au 31 octobre 2015 hors zone Police ne sont pas consolidés car en matière de Sécurité Routière il y a toujours un mois de décalage, particulièrement au sujet des blessés.
Le Bilan aujourd’hui reste un Bilan favorable puisque le nombre de personnes tuées ou blessées est encore en diminution par rapport à l’année 2014 qui avait été très mauvaise, alors que l’année 2013 s’était révélée satisfaisante.
Bilan, donc favorable mais très fragile, car c’est le mois d’octobre 2015 qui a poussé la Préfecture à agir car en Zone Gendarmerie on a dénombré 6 personnes décédées ce qui est considérable !
En particulier pendant la « même » semaine l’on a pu dénombrer 5 morts dans trois accidents
Par ailleurs, nous entrons dans une saison sensible, la Fin d’Année où il convient d’être très vigilant la nuit arrivant plus tôt, les chaussées sont glissantes en raison des feuilles ou parfois du verglas

Op-Contr-Rout-5-SFrédérique Camilleri donne quelques chiffres départementaux


« Depuis le début de l’année 2015, nous en sommes à 39 tués sur les routes d’Ille et Vilaine,c’est un chiffre qui à cette époque n’avait jamais été atteint, 52 en octobre 2014, c’est le meilleur chiffre en matière de Sécurité Routière depuis que les statistiques existent,mais comme l’on a pu le constater en octobre dernier, 7 morts sur les toutes d’Ille et Vilaine, aussi les résultats sont très fragiles.
C’est à la suite ce mois d’octobre qui a été catastrophique, qui a mis à mal les efforts entrepris depuis le début de l’année que la décision a été prise de réagir avec des Opérations de Sécurité routière.
Nous constatons encore trop de comportements qui sont aberrants !
Plutôt que de vous donner des statistiques, je vais simplement vous faire part des taux d’alcoolémie relevés sur des personnes impliquées dans des accidents graves :1,38 grammes – 2,08 – 3,70 – 2,82 etc. des stups également, avec de l’alcool, 2,44 grammes.
Ce qui revient à dire que les accidents graves ne sont Jamais dus au hasard et la répartition des accidents dus à l’alcool, à la vitesse, on les retrouve dans les statistiques départementales.

Il n’y a aucune fatalité en matière de Sécurité Routière, juste une question de Responsabilité Individuelle.
La sanction, la répression, sont souvent pédagogiques pour un certain nombre de conducteurs, l’habitude est parfois assez désinvolte, c’est un jeu, ils recommenceront,mais si ils se font prendre cela peut très mal se finir, car lorsqu’on leur annonce le retrait « sur place » de leur permis, ce que cela va impliquer pour eux, dans leur vie, dans leur travail, car beaucoup perdent leur emploi, puis outre la perte des points, le passage devant le Juge, mais là encore ils peuvent s’estimer heureux d’avoir été pris à temps, avant qu’il n’aient pu commettre  un accident grave et de la sorte payer toute leur vie durant, des indemnités.
Le dialogue avec ces contrevenants est souvent assez ardu, car ils sont souvent fortement alcoolisés.

La majorité de la population semblerait avoir fait des efforts, mais il y a encore des conducteurs qui n’ont pas compris le message,aussi nous devons continuer à le marteler, afin de parvenir à passer en dessous de la barre des 40 tués par an, ce qui serait une Première dans le département de l’Ille et Vilaine, donc cela implique une très forte mobilisation de Chacun et pas seulement des Forces de l’Ordre. »



Op-Contr-Rout-c-2-S« Les principales causes d’accident, toujours en Zone Gendarmerie, sont en premier lieu les non-respects de la priorité, intersections, feux tricolores, ronds-points, stop …
Vient ensuite la « Vitesse » puis en troisième position , l‘alcool et l’usage de produits stupéfiants.

Si l’on évoque les accidents « mortels », là ce sont l’alcool et les stupéfiants qui représente plus de la moitié des décès et 25% où l’on retrouve la vitesse. De façon générale ce sont les fins de semaine les plus sensibles, mais en particulier le jeudi où l’on dénombre 20% des accidents, il n’y a pas vraiment d’explication rationnelle à ce constat, le créneau horaire étant entre 15 heures et 19 heures,  ce qui peut s’expliquer par la fin de la journée de travail, les courses éventuelles, pas de luminosité.

Sur les zones géographiques, les secteurs de Saint-Malo et Vitré sont les plus touchés. Le réseau secondaire est aujourd’hui, le plus impacté par les accidents.
Face à ces situations des Opérations Massives sont mises en place avec pour Objectif une « Prise de Conscience » de tous les automobilistes et deux roues, car l’on ne peut pas placer un gendarme derrière chaque conducteur, ni un radar tous les 100 mètres,  mais cela concerne également les piétons, qui empruntent parfois des routes secondaire, la nuit, sans gilet de signalisation,  et sont aussi très alcoolisés, puis les motocyclistes, les cyclistes … »

Op-Contr-Rout-2-SComme le souligne le  Colonel François-Xavier Lesueur

 « tous les usagers doivent absolument Changer de comportement


Pour illustrer ces propos lors d’une Opération soutenue sur Saint-Malo, un motocycliste a été intercepté à 178 km/h au lieu des 90 autorisés, entre Pleurtuit et Dinan, âgé de 25 ans,  ce jeune -homme avait déjà perdu son permis de conduire pour « alcoolémie » et on le retrouve quelques mois après pour un délit de grande vitesse, alors on se demande comment faire prendre conscience à ce jeune conducteur, les dangers qu’il peut se causer à lui-même mais également à autrui, aussi en étant « massivement présents », la Gendarmerie Nationale souhaite marquer les esprits afin que les usagers contribuent, eux aussi, à la Sécurité Routière. Un autre exemple, celui des téléphones portables, où durant l’opération malouine récente 35 infractions ont été relevées !
L’on aurait pu imaginer qu’en raison des récentes mesures prises par le gouvernement le message était passé, et bien non, il y a toujours un excellent motif invoqué, un appel « urgent » un SMS …
Il faut réellement que chaque citoyen comprenne cette problématique et ait un comportement Responsable »



Op-Contr-Rout-c-3-STrois opérations on été mises en place


« La première sur la Zone de Saint-Malo, qui engage une trentaine de gendarmes par jour uniquement consacrés aux missions de sécurité routière sur l’arrondissement.
Des moyens nouveaux avec des radars mobiles qui flashent dans les deux sens de la circulationdeux véhicules de ce type parcourent les routes du département, en quatre journées de contrôles, ces deux véhicules ont enregistrés 204 infractions liés à la vitesse sur le réseau secondaire, « uniquement » sur le secteur de Saint-Malo.
Or une « importante »  campagne de Prévention et de Communication avait été annoncée sur toute la Côte en signalant que la Gendarmerie allait faire des Contrôles durant toute la semaine, toujours dans but que les usagers aient une sorte d’électrochoc.
Les contrevenants le reconnaissent, ils étaient informés, mais ils ne parviennent pas à avoir le comportement adapté. Deux autres opérations ciblent, elles, l’intégralité du département, avec pour objectif de couvrir les axes secondaires avec un dispositif qui engage ce « jeudi », opération de fin de journée,  130 gendarmes sur le terrain, et une opération identique sera conduite le samedi afin que l’ »Ensemble » du département reçoive ce message. Les mêmes moyens ont été déployés, radars double-sens, débarquables, 6 sur le département d’Ille et Vilaine »


 

Op-Contr-Rout-Ren--SL’adjudant Sylvain Delugré et sa Mégane RS
le bolide de la Brigade Rapide d’Intervention de la gendarmerie – 255km/h


L’histoire des unités d’autoroute de la Gendarmerie nationale française, et a fortiori des BRI, est indissociable de l’histoire des autoroutes françaises.

En 1963 il est décidé que la Police aura la charge des autoroutes de dégagement,urbaines et suburbaines,et la Gendarmerie celle des autoroutes de liaison.
Il apparait rapidement que les unités existantes ne sont pas adaptées à la surveillance de ces axes et, le 1er décembre 1963, un peloton motocycliste est créé à Reventin-Vaugris en Rhône-Alpes.
Il a compétence sur un tronçon de 20 km existant alors entre Vienne et le péage de Roussillon. Une autre unité est créée suivant le même modèle le 1er juillet 1965 sur le tronçon reliant Saint-Uze à Valence.

En 1966 ces unités prennent le nom de pelotons de gendarmerie d’autoroute – PGA – et, 1er mai de la même année,le PGA de Nemours est créé. C’est là que sont menées – dans le même temps – les expérimentations sur l’emploi de véhicules rapides.
Entre avril et mai 1966 les gendarmes du PGA de Nemours testent une Alpine Renault et une Matra Djet.
À l’époque les limitations de vitesse étaient quasiment inexistantes. Les règles actuelles sont apparues dans les années 1970. L‘acte de naissance des BRI est une circulaire datée du 7 février 1967 qui définit l’organisation des unités d’autoroute.

Cette organisation reprend celle des sociétés concessionnaires. Les pelotons d’autoroute correspondent au district autoroutier,  une soixantaine de kilomètres. Les Escadrons d’autoroute regroupent plusieurs pelotons. Ils correspondent aux directions régionales qui regroupent plusieurs districts

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Les BRI, à l’effectif d’un gradé et de cinq gendarmes, sont placées sous l’autorité du commandant d’Escadron.
Leur principale mission est de renforcer et de compléter la surveillance des PA sur le secteur de l’escadron.
Elles sont chargées de la mise en œuvre des véhicules rapides. L’accent est mis sur l’action préventive des véhicules rapides par une présence visible au sein des courants de circulations.
En juillet 1967 les groupements d’autoroute sont créés qui regroupent plusieurs escadrons et sont implantés au niveau des directions d’exploitations.
À la fin des années 1960 il existe cinq BRI : Ablis, Île-de-France, Auxerre, Bourgogne, Le Luc, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Roye, Picardie et Valence, Rhône-Alpes. La chaîne de commandement spécifique à la gendarmerie d’autoroute va se développer en même temps que le réseau. Calquée sur celui-ci, elle ne suit pas les divisions administratives traditionnelles, comme les limites des départements. Elle va perdurer jusqu’en 1999. Il est alors décidé que toutes les unités de gendarmerie spécialisées dans la police sur la route,sur l’autoroute et hors de l’autoroute, d’un même groupement seront réunies sous l’autorité d’un seul officier :  le commandant de l’Escadron départemental de sécurité routière – EDSR. En janvier 2015, les BRI sont dissoutes et ses unités rattachées à des pelotons d’autoroute ou des pelotons motorisés.

Les BRI font désormais partie des Pelotons Motorisés ou des Pelotons d’Autoroute,  et sont maintenant nommées ERI pour Équipe Rapide d’Intervention

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Frédérique Camilleri au micro de RSF Radios Chrétiennes Francophones

 Le Colonel François-Xavier Lesueur  en interview pour  TV Rennes

Colonel-Lesueur-Commandant-SLe Chef d’escadron Philippe Legros et le Colonel François-Xavier Lesueur

en déplacement  sur les points de contrôles

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Colonel-Lesueur-GP---SLe Colonel François-Xavier Lesueur succède au Colonel Fabrice Bouillié, nommé responsable du bureau de la police judiciaire à la Direction générale de la gendarmerie nationale en région parisienne
Le Colonel François-Xavier Lesueur a été chargé de mission au cabinet du directeur général de la gendarmerie nationalecommandant du 3e escadron du régiment de cavalerie de la Garde républicaine et commandant de la compagnie de gendarmerie de Chantilly

Op-Contr-Rout-9-SUn autre point sur lequel il convient d’insister ce sont les « Appels de phare » qui sont pratiqués afin de signaler la présence des gendarmes, en effet, ces signalement peuvent perturber gravement le travail des Forces de l’Ordre quant, par exemple,il y a une Alerte Enlèvement ou un Vol à main armé, aussi il y aura un déploiement important de gendarmes qui ne sont absolument pas présents pour effectuer des contrôles de routine, mais pour rechercher des criminels auteurs présumés de tels ou tels faits, ou de terroristes, puisque c’est hélas d’actualité.
Ces comportements peuvent être plus que contre productifs, et se révéler être une forme de complicité dans le sens où cela peut favoriser la fuite de personnes recherchées par les Forces de l’Ordre dans un contexte qui n’a aucun lien avec la Sécurité Routière

Chef-Esc-Legros-GP-SLe Chef d’Escadron Philippe Legros, intègre l’armée dans la gendarmerie, à 18 ans, puis passe le concours de sous-officier.
Il rejoint le peloton d’autoroute de Gaillon, dans l’Eure, où il surveille l’A13 entre Paris et Deauville.
Il devient chef de la Brigade Motorisée BMO de Louviers, puis de celle de Neufchâtel-en-Bray.
Le Capitaine Legros devient commandant en second de lEscadron Départemental de Sécurité Routière   EDSR – de Chartres.
Aujourd’hui, Commandant, le Chef d’Escadron Philippe Legros est à la tête des 76 gendarmes de l’EDSR et  Rennes sera sa dernière affectation


 

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Donc, deux journées d’opérations massives sur tout le réseau secondaire

Certains secteurs sont tenus par les Brigades de gendarmerie départementale, d’autre par les EDSR Escadron Départemental de Sécurité Routière, les Brigades Motorisées, BMO.

Un autre point important la Prévention, particulièrement sur la conduite hivernale, conseils de freinage sur une route mouillée, verglacée, enneigée
La Sécurité Routière est un « Tout » !  l‘automobile, l’état technique de la voiture, freins, amortisseurs, puis le comportement individuelprévention, une fois encore et le travail de la Gendarmerie dans ses missions préventives mais aussi de « sanctions » relatives au infractions au code de la route.

Dans les Opérations il y a celles où les Gendarmes sont volontairement très visibles mais aussi, en référence aux radars mobiles embarqués, flash à double sens, très difficiles à détecter.

La Sécurité Routière est une matière qui va être de plus en plus automatisée, la question du « Faux gendarme » évoquée n’est pas encore d’actualité, c’est le principe du Leurre anglo-saxon

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Des 2 roues souvent « trafiqués », un casque non conforme …

trop de jeunes qui ne sont absolument pas conscients des risques encourus

Op-Contr-Rout-12-SCette Opération est  le début d’une série qui sera organisée

 dans le département de l’Ille et Vilaine jusqu’à la fin de l’année









Sources :

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Brigade_rapide_d%27intervention

file:///C:/Users/Proprietaire/Downloads/CV-%20F%20CAMILLERI%2035.pdf






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