Dinard : 25ème Festival du Film Britannique – 2


Dinard : 25ème Festival du Film Britannique – 2

Dinard : 25ème Festival du Film Britannique – 2

FFB-CasCasino Barrière :

Cocktail d’Ouverture du 25ème Festival du Film Britannique de Dinard

FFB-Cas-Comm-PolNam Bui Trong, Commissaire de Police, chef de la circonscription de Saint-Malo

FFB-Cas-O-J-1FFB-Cas-J-3-2-2     Kevin Macdonald,  Penny Woolcock                                            Jodie Whittaker

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Sophie Duez

FFB-JMc-D-E-Ev-1FFB-Cas-J-1John Michael McDonagh , réalisateur Calvary , Elizabeth Eves      –    Suzanne Clement FFB-JMc D E Ev EmbBritish reserve … stiff upper lip … unflappable …

les deux Bobbies sont imperturbables, le « Flegme Britannique » n’est pas un vain mot !

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FFB-Cas-J-5                    Emilia Fox      Jodie Whittaker  




Arrivée du Jury dans la Salle de Gala du Casino Barrière 

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FFB-Cas-J-S-4                               Penny Woolcock                                                                      Emilia Fox  

FFB-Cas-J-S-3FFB-Cas-J-S-5Jodie Whittaker                                                           Sophie Duez

FFB-Cas-J-S-6FFB-Cas-J-S-7                           Suzanne Clement                                                        Alexandre Mallet-Guy

FFB-Cas-J-S-8FFB-Cas-J-S-Mme-Craveia-3                     Kevin Macdonald                                               Martine Craveia-Schûtz, maire de Dinard

FFB-Cas-J-S-E-2En 25 ans d’existence, le Festival du Film Britannique de Dinard s’est fait une place à part sur le calendrier européen : seul événement dédié au cinéma britannique, il est réputé pour sa programmation de films en compétition et d’avant-premières, mais également pour les personnalités qu’il attire et pour les nombreux événements qui animent la ville cinq jours durant.

De la séance d’ouverture à la séance de clôture, le Palais des Arts et du Festival, les cinémas et les espaces en plein air de la ville voient se succéder longs et courts métrages, hommages et séances spéciales, et master classes animées par des professionnels du cinéma




                                         

FFB-Cas-J-S-E-3-SPenny Woolcock


cinéaste , metteur en scène et scénariste, en 2014, elle a réalisé un documentaire pour Channel 4 appelé « Going to the Dogs », enquête sur le centre-ville combats de chiens dans le Royaume-Uni





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Alexandre Mallet-Guy


producteur,distributeur co-fondateur de Memento Films Production et Memento Films Distribution 

En 2003, Alexandre Mallet-Guy fondait la société Memento Films avec Emilie Georges, et se lançait dans sa première production : Kilomètre Zéro de Hiner Saleem, présenté en compétition à Cannes en 2005. En 2006, il coproduit Taxidermie de Györgi Pálfi, dont le premier long-métrage Hic, avait marqué les débuts dans la distribution de Memento Films trois ans plus tôt.

Le film est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes. En 2006, il produit Golden Door, de l’italien Emanuele Crialese avec Charlotte Gainsbourg, un projet ambitieux tourné entre l’Argentine et l’Italie pour un budget de 11M€, premier grand succès public de Memento Films et Lion d’Argent au Festival de Venise. Il a aussi été le coproducteur en 2007 de La Nouvelle Vie de Monsieur Horten du norvégien Bent Hamer, présenté en sélection officielle au Festival de Cannes, et en 2012 de La Demora du mexicain Rodrigo Plá, présenté au Festival de Berlin.

En 2013, Alexandre Mallet-Guy produit Le Passé d’Asghar Farhadi, le réalisateur iranien d’Une Séparation, dont il avait distribué avec succès les 4 précédents films. Interprété par Bérénice Bejo et Tahar Rahim, le film d’un budget de 8 millions d’euros est sélectionné en compétition au Festival de Cannes et remporte le prix d’interprétation féminine. Il sort en salles le jour de sa présentation à Cannes et rassemble un million de spectateurs. Il obtient 5 nominations aux Césars dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original et meilleure actrice.

Cette même année, il coproduit Au Bout du Conte d’Agnès Jaoui qui rassemble un million d’entrées en salles. Alexandre Mallet-Guy est aussi coproducteur de Louder Than Bombs, le nouveau film du norvégien Joachim Trier, avec qui il avait déjà collaboré en distribution sur son précédent film Oslo, 31 août  nominé pour le César du meilleur film étranger 2013. Isabelle Huppert, Gabriel Byrne et Jesse Eisenberg partagent l’affiche de ce projet ambitieux. Autre film en coproduction, le dernier projet du maître turc Nuri Bilge Ceylan, dont il avait distribué en France Il était une fois en Anatolie, Grand Prix à Cannes en 2011.





 

FFB-Cas-J-S-Gp-3-SJodie Whittaker


actrice anglaise,  est originaire du village de Skelmanthorpe dans le Yorkshire. Elle a étudié à la Guildhall School of Music and Drama, où elle obtient en 2005 la médaille d’or pour la comédie.

Jodie Whittaker fait ses débuts professionnels au théâtre de Shakespeare en 2005. Depuis. Elle a travaillé pour le cinéma, la télévision, la radio et le théâtre.

En 2007, elle a joué à la Cour royale et au Théâtre Almeida.

Dans son premier grand rôle, elle partage, en 2006, la vedette avec Peter O’Toole et Leslie Phillips dans le film Venus.

En 2008, elle se marie à l’acteur américain Christian Contreras.

Jodie Whittaker est apparu en 2009 dans Perrier’s Bounty, un film de Ian Fitzgibbon, aux côtés de Cillian Murphy et Jim Broadbent.





FFB-Cas-J-S-E-8-SEmilia Fox


 née à Hammersmith, Londres, Emilia,  issue d’un Famille  d’acteurs,

est la fille d’Edward Fox et de Joanna David





FFB-Cas-J-S-E-1à gauche, Françoise Hilaire attachée de direction auprès du Cabinet du Maire de Dinard. Françoise Hilaire  « un très grand professionnalisme »


Elle  fut l’attachée de presse de René Couanau, Député Maire de Saint-Malo

puis son Amour associé à ses Connaissances liées au milieu hippique sont un atout supplémentaire pour la Ville de Dinard.

A ses côtés, Annick Ollivrin, Adjointe déléguée à la culture, aux Arts et à la promotion du Patrimoine, mais aussi Professeur de piano Compositeur.





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Sophie Duez


Sophie Duez, née à Nice,débute comme choriste et danseuse avec Patrick Bruel – notamment sur la chanson Marre de cette nana là – Un passage remarqué dans Lui « le magazine de l’homme moderne » en 19821 et surtout dans la publicité comme mannequin à l’agence Elite. Elle est ainsi choisie début 1983 pour représenter « la Marianne cuvée 1983 » dans le cadre de la campagne publicitaire du nouvel emprunt d’Etat puis elle débute sa carrière d’actrice avec le film Marche à l’ombre de Michel Blanc en 1984, qui la fera remarquer et pour laquelle elle est nommée pour un César du meilleur espoir féminin en 1985. Suivra une période d’absence au cinéma durant les années 1990, mais elle apparait à la télévision dans divers téléfilms. Elle revient au premier plan en tenant l’un des rôles principaux de la série policière Quai numéro un.

Durant les années 1980-1990, elle a été l’épouse de Manu Katché avec qui elle a eu deux filles.

Lors de l’élection présidentielle de 2002, elle fait partie du comité de soutien de Lionel Jospin. En 2008, elle se présente sur la liste municipale PS à Nice conduite par Patrick Allemand en quatrième position – elle est élue conseillère municipale – sur la liste « Changer d’ère » de la gauche rassemblée et des écologistes Union de la gauche.

Elle explique en 2012 que « J’ai toujours porté les valeurs de gauche. J’ai vu mon père pleurer pour l’élection de Mitterrand en 1981, et j’ai été séduite par l’ouverture à la société civile que voulait faire Allemand sur sa liste. Alors j’y suis allée, à fond. »

« Je déteste que l’on m’impose ce que j’ai à dire. Et si par malheur au conseil municipal je posais des questions où je m’intéressais à la politique de la majorité en leur soumettant des idées, j’étais vilipendée par mon propre camp. En fait l’élu est pris dans un combat de stratégie. Et on ne débat pas assez des idées… » « J’ai voté François Hollande. Sans état d’âme. »

Elle démissionne de son poste de conseillère municipale le 12 décembre 20095, annonçant dans un premier temps quitter la politique, puis, le 15 décembre 2009, annonce son entrée au sein du cabinet du maire de Nice, Christian Estrosi – UMP -notamment en tant que chargée de mission pour la rénovation et la transformation des anciens abattoirs municipaux en ateliers d’artistes.

Marche à l’ombre de Michel BlancJe hais les acteurs de Gérard KrawczykUne épine dans le cœur d’Alberto LattuadaQuai numéro un série policière –  Barbecue d’Éric Lavaine.





FFB-Cas-J-S-E-11-S Kevin Macdonald


né à Glasgow, est un réalisateur, documentariste écossais, également scénariste et producteur, célèbre, en autres, pour Le Dernier Roi d’Écosse et La Mort suspendue.

Kevin Macdonald est le petit-fils du réalisateur, scénariste et producteur hongro-britannique Emeric Pressburger et le frère de Andrew Macdonald, producteur, notamment, de Petits meurtres entre amis, Trainspotting, Une vie moins ordinaire.

Il suit sa scolarité au Glenalmond College , situé près de Perth. En 1995, il débute sa carrière cinématographique avec un documentaire pour la télévision, The Making of an Englishman, adaptation de la biographie de son grand-père, The Life and Death of a Screenwriter.

Après la réalisation de plusieurs documentaires biographiques, il dirige en 1999 Un jour en septembre relatif à la prise d’otages et le meurtre de 11 athlètes israéliens lors des Jeux olympiques d’été de 1972 à Munich. L’un des mérites de Kevin Macdonald est d’avoir obtenu, en autres, le témoignage de Zvi Zamir, l’ancien directeur général du Mossad, de Manfred Schreiber l’ancien chef de la police munichoise et, tout particulièrement, de Jamal Al-Gashey, le seul palestinien survivant de cet événement, caché en Afrique et dont l’entretien est sans doute la caractéristique la plus frappante du film.

Ce film documentaire, dont les commentaires sont dits par Michael Douglas, obtient l‘Oscar du meilleur film documentaire en 2000.

En 2003, son film La Mort suspendue, Touching the Void, relate l’histoire vraie et dramatique de l’ascension de la face ouest du Siula Grande, en 1985, par les deux alpinistes britanniques Joe Simpson et Simon Yates. En 2004, le film remporte le Alexander Korda Award du meilleur film britannique de la BAFTA et, coïncidence, Alexander Korda a offert son 1er emploi au grand-père de Kevin Macdonald, lors de son arrivée en Angleterre en 1935.

Kevin Macdonald fut engagé par Universal Pictures pour la réalisation de Jeux de pouvoir, State of Play, une version cinéma de la mini-série éponyme de la BBC, avec Russell Crowe et Ben Affleck.





FFB-Cas-J-S-E-6-S Suzanne Clément


actrice québécoise, est surtout reconnue pour son succès dans le film Laurence Anyways de Xavier Dolan. Elle y joue le rôle de Fred, et pour la série Les Hauts et les Bas de Sophie Paquin, jouant le personnage principal, Sophie Paquin. Suzanne Clément est diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, promotion 1993. Festival de Cannes 2012 : Cannes; Sélection « Un certain regard » : Prix d’interprétation féminine pour Laurence Anyways Festival international du film francophone de Namur 2014 : Bayard d’Or de la Meilleure comédienne pour Mommy.





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La Ville de Dinard retrouve son « Prestige » grâce à un Maire qui, outre sa distinction naturelle,  maitrise parfaitement la langue de Shakespeare, avec un accent proche du Queen’s English !


La « Classe » est innée, Elle ne s’achête pas !

« Bon chien chasse de race » ou la « Caque sent toujours le hareng »


pour  l' »ancienne municipalité »,  il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéïenne, après les honneurs usurpés ou la célébrité éphémère, la déchéance et l’oubli sont venus rapidement.



FFB-Cas-J-S-R-1François Lobit, Sous-Préfet de Saint-Malo

 Véronique Rondel Consul du Royaume-Uni à Saint-Malo







Palais des Arts et du Festival

Cérémonie d’Ouverture du

25ème Festival du Film Britannique de Dinard


FFB-PAF-O-1FFB-PAF-O-2Notre souhait est de donner à notre festival une énergie nouvelle, en y associant la ville dans son ensemble et en offrant aux Dinardais et aux festivaliers des animations tout au long de la semaine.

 Nous allons ainsi mettre toute la ville à l’heure anglaise, le temps d’un moment musical, d’une exposition de photos ou encore d’une scénographie sur les murs de la ville … sans compter de nombreuses autres surprises qui, je l’espère, vous raviront.


A toutes et à tous, passionnés de cinémaje vous souhaite un inoubliable 25e anniversaire ! »


Martine Craveia-Schütz, Maire de DinardFFB-PAF-O-Maire-2« C’est avec un immense plaisir que la Ville de Dinard fête cette année les 25 ans du Festival du Film Britanniqueun événement phare de notre station « so british ».

Pour la première fois depuis la création du Festival, le British Film Institute, qui est l’équivalent du Centre National du Cinéma outre-manche, a décidé de soutenir cette 25e édition, ce qui démontre la reconnaissance grandissante du monde du cinéma pour le Festival du Film britannique de Dinard.


Pour ce millésime très particulier,

nous avons le très grand honneur d’accueillir Catherine Deneuve comme Présidente du Jury.

Je tiens ici à la remercier très chaleureusement. 

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Catherine Fabienne Dorléac, dite Catherine Deneuve, est née à Paris. Considérée comme l’une des plus grandes actrices de sa génération et globalement de toute la seconde partie du 20° siècle, elle est l’égérie de réalisateurs reconnus comme Jacques Demy, François Truffaut ou André Téchiné.

Catherine Deneuve compte également dans sa filmographie plusieurs grands noms du cinéma international : Luis Buñuel, Roman Polanski, Marco Ferreri, Dino Risi, Manoel de Oliveira, Raul Ruiz ou encore Lars von Trier. L’actrice est notamment lauréate de deux Césars de la meilleure actrice ; elle a également obtenu une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. Elle a par ailleurs reçu plusieurs prix internationnaux, notamment dans les trois festivals de cinéma les plus prestigieux que sont Cannes, Venise et Berlin.

Son père, Maurice Dorléac, était acteur de théâtre et de cinéma mais également directeur de doublage à la Paramount Pictures. Sa mère, Renée Simonot, dont elle a utilisé le véritable patronyme, « Deneuve », avait été pensionnaire du théâtre de l’Odéon, où sa grand-mère avait été souffleuse. Elle est la troisième des quatre filles de Renée Simonot ; ses trois sœurs sont Danielle, fille du comédien Aimé Clariond, Françoise décédée dans un accident de voiture en 1967 et Sylvie.FFB-PAF-O-CD-GP-2-S-2Catherine Deneuve


débute au cinéma en 1956, sous son nom, Catherine Dorléac, avec un petit rôle dans Les Collégiennes d’André Hunebelle.

« Je joue en uniforme de collège, et c’est là que j’apprends à nouer des cravates. », dira-t-elle.

Quatre ans plus tard, sa sœur Françoise lui dit : « Tu sais. Ce serait amusant que tu fasses des essais. Je dois tourner cet été un film qui s’appelle Les portes claquent et le réalisateur, Jacques Poitrenaud, cherche une jeune fille pour jouer ma sœur. Tu devrais y aller. »

Après avoir obtenu l’accord de ses parents, Catherine Deneuve passe des essais et elle est choisie pour le rôle. Elle n’est cependant pas intéressée par le métier. Cet épisode l’amène pourtant à interrompre ses études, au cours de sa classe de seconde.

Le réalisateur Mel Ferrer lui trouve une ressemblance avec Audrey Hepburn et l’engage pour tourner L’Homme à femmes, avec Danielle Darrieux. Les critiques saluent sa performance.

« La révélation du film, c’est une petite personne exquise qui s’appelle Catherine Deneuve. Discrète, sans être empaillée, proprette sans être banale, ingénue sans être niaise, et jolie, si jolie, sans avoir l’air de le savoir. Elle devrait être d’ici à trois mois la proie favorite des metteurs en scène fatigués du style Saint-Germain-des-Prés. »France Roche, France-Soir ,1960.

En 1962, elle rencontre Roger Vadim à l’Épi Club de Montparnasse. « Ce fut le coup de foudre. Vadim m’apprit à devenir femme, à me faire une personnalité et à vivre dans le bonheur », pense Catherine Deneuve. Il lui offre un rôle dans Le Vice et la Vertu en 1962. Elle vit ensuite avec le cinéaste, de quinze ans son aîné, dont elle a un fils, Christian, né le 18 juin 1963.


Catherine Deneuve et Jacques Demy


FFB-O-CD-GP6-SEn 1964, elle incarne le premier rôle féminin du film musical de Jacques Demy, Les Parapluies de Cherbourg, récompensé par la Palme d’or au Festival de Cannes et par le Prix Louis-Delluc. Tout le monde ne parle que d’elle, de sa beauté, de sa grâce, de cette manière d’être à la fois légère et profonde, gaie et mélancolique. Elle est la révélation de l’année 1964 et devient l’incarnation de l’idéal féminin.

La rencontre avec Jacques Demy est un tournant dans sa carrière puisqu’elle devient l’un des visages les plus emblématiques de l’univers poétique, enchanté et grave du réalisateur. Elle tourne encore trois films sous sa direction : Les Demoiselles de Rochefort, avec sa sœur Françoise Dorléac, Peau d’âne et L’Événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la Lune. En revanche, elle renonce au rôle d’Edith dans Une chambre en ville, parce que Jacques Demy refuse qu’elle chante elle-même les dialogues. Cela entraîne la suspension du projet, qui sera tourné sept ans plus tard avec Dominique Sanda dans le premier rôle


 Les rôles importants des années 1960


En 1965, Roman Polanski lui propose le rôle principal dans l’adaptation qu’il compte faire de la pièce de théâtre de Roland Dubillard, Naïves Hirondelles, mais elle refuse considérant qu’il s’agit d’un rôle d’idiote. Néanmoins, elle regrette sa décision et accepte une nouvelle offre du réalisateur pour jouer dans son prochain film Répulsion. Le personnage qu’elle interprète, Carol, est une manucure qui souffre de schizophrénie et qui la conduit finalement à la folie meurtrière. La seule réserve qu’elle émet est de tourner nue et exige de jouer en chemise de nuit. Lors de sa sortie, le film est un succès critique et public. Elle accepte ensuite, par amitié pour Agnès Varda, de faire une apparition dans son film Les Créatures, 1966. Le film est un échec cuisant, ce qui empêche Varda de faire d’autres films en France. Catherine Deneuve déclare à ce sujet : « Les Créatures a été accueilli de façon très injuste, car on ne s’est pas seulement contenté d’assassiner le film mais aussi Agnès Varda qui n’a rien pu faire depuis en France ! Mais je préfère ne pas en parler, car cela me rendrait très agressive à l’égard de gens qui font de la critique de façon très méprisable »

L’année suivante, elle retrouve Jacques Demy pour le film musical Les Demoiselles de Rochefort, dans lequel elle donne la réplique à sa sœur Françoise Dorléac. Le film raconte l’histoire de sœurs jumelles, professeurs de danse et de musique, qui rêvent de monter à Paris et qui saisissent l’occasion lorsqu’une troupe de forains passe en ville. Leur but est de chercher l’amour idéal. Bien qu’elles ne soient pas très proches dans la vraie vie, le film a beaucoup contribué, selon  Catherine Deneuve, à les rapprocher. Bien qu’elle adore le film, il reste pour  Catherine Deneuve un souvenir malheureux.

En effet, Françoise Dorléac meurt dans un accident de voiture le 26 juin 1967. Pour D Catherine Deneuve, la perte de sa sœur représente « la déchirure la plus importante de sa vie. »

Avant la mort de celle-ci,  Catherine Deneuve commence par refuser le scénario qu’elle reçoit pour l’adaptation du roman de Joseph Kessel, Belle de Jour, mais change d’avis lorsqu’elle apprend que le réalisateur est Luis Buñuel. Elle interprète, aux côtés de Michel Piccoli, Pierre Clémenti et Francis Blanche, l’épouse d’un interne en médecine qui, malgré sa richesse, se livre à la prostitution occasionnelle. Le tournage est pour elle extrêmement difficile. En effet, les producteurs, Robert et Raymond Hakim, refusent qu’elle parle avec Buñuel et servent d’intermédiaire.

« Sur Belle de jour, on a eu affaire à des producteurs à l’ancienne et qui tenaient à ce que les acteurs restent dans leur coin et ne communiquent pas avec leur réalisateur. Privé de ce dialogue-là, j’ai vécu des moments vraiment douloureux. » Le film est néanmoins un succès plus critique que public, et selon François Truffaut, le film le plus important pour elle : « Ce film coïncidait merveilleusement avec la personnalité un peu secrète de Catherine et les rêves du public. C’était un film formidablement mystérieux qui lui convenait parfaitement… »


FFB-O-CD-GP7-SÀ la suite de la mort de sa sœur,  Catherine Deneuve n’a qu’un seul but en tête : travailler  « Très longtemps, je me suis sentie comme un zombie. Je n’ai pas arrêté de travailler, j’ai tourné des films, c’est vrai, mais ce sont des souvenirs assez flous, je n’étais pas du tout en état d’analyser les raisons pour lesquelles je faisais les choses, j’étais anesthésiée. » —  Catherine Deneuve, « Elle s’appelait Françoise »

Elle a déjà accepté un rôle épisodique dans une comédie intitulée Benjamin ou les Mémoires d’un puceau de Michel Deville au moment de l’accident et elle se doit de continuer . Avec, entre autres, Michèle Morgan et Michel Piccoli, le film se déroule dans la France libertine du milieu 18°siècle et raconte l’éducation sentimentale et sexuelle d’un jeune homme élevé jusque là loin des femmes. Son film suivant, Manon 70, est une adaptation contemporaine du roman-mémoires de l’abbé Prévost, Manon Lescaut. Même si elle considère le film raté, elle refuse de le renier  « J’ai beaucoup d’estime pour Jean Aurel,le réalisateur. Si Manon n’est pas une grande réussite, c’est sans doute parce que le metteur en scène n’était pas au meilleur de sa forme. Ni moi non plus. Je ne considère pas Manon comme un échec, ou si c’en est un, je ne veux en considérer que l’aspect instructif. »

Après une adaptation du roman de Françoise Sagan, La Chamade, dans lequel elle joue une femme qui aime vivre d’oisiveté grâce à l’argent de son amant, Catherine Deneuve est dirigée par François Truffaut dans La Sirène du Mississipi,1968 et donne la réplique à Jean-Paul Belmondo. Elle interprète une chanteuse de cabaret, qui, après s’être mariée à un homme riche, lui vole son argent et s’enfuit. Le film est particulier et difficile pour  Catherine Deneuve, puisque le film est tourné chronologiquement et Truffaut écrit les dialogues au fur et à mesure du tournage. La Sirène est un échec, ce qui affecte beaucoup son réalisateur et son actrice. « L’échec du film m’a beaucoup attristée : un sujet très romanesque, une histoire d’amour… J’adorais ce film. Mais il était tellement contre les lois du genre, contre mon image habituelle et surtout celle de Belmondo. Le public n’a apparemment pas accepté que Belmondo joue un homme faible, qui subit. C’était une série noire vraiment noire. Mais je considère que c’est un film important. »

Elle entretient avec le réalisateur une histoire d’amour discrète qui se prolonge au-delà du tournage. Elle le quitte brusquement, ce qui le plonge dans une dépression lourde. La même année,  Catherine Deneuve tourne sous la direction de Terence Young dans Mayerling, l’histoire d’amour entre Rodolphe d’Autriche et Marie Vetsera. Le film est un succès considérable. Cependant, bien qu’elle ne regrette pas de l’avoir tourné, elle estime qu’il est trop commercial.

« Il y avait des choses à dire, il y avait certainement des images plus fortes à montrer. Quand il y a beaucoup d’argent, il y a tout de suite trop de choses à respecter. La liberté a un prix… ». Elle joue ensuite dans un autre film américain, Folies d’avril, 1970, une comédie avec Jack Lemmon. « Tourner une comédie américaine, sur le rythme des studios US, avec un acteur tel que Lemmon, c’est une expérience précieuse. Lemmon est l’invention, la finesse, l’amitié même. Mais c’est aussi un grand professionnel, qui ne laisse rien au hasard, qui n’est jamais pris au dépourvu quand il doit se perfectionner lui-même. Il a ceci de précieux : il sait vous entraîner dans son rythme, tout en respectant votre personnalité. Il ne dévore jamais ses partenaires. Et pour une débutante à Hollywood, c’est infiniment précieux. » Le film est globalement un échec, car mal distribué selon l’actrice.


 Les années 1970


FFB-PAF-O-CD-3-SBuñuel l’invite alors à jouer le rôle titre de son prochain film, Tristana,1970. Malgré leur collaboration difficile sur Belle de jour,  Catherine Deneuve accepte et se rend en Espagne pour interpréter une jeune femme recueillie par un notable de Tolède et qui finie aigrie, malade et amputée d’une jambe. Le tournage est merveilleux  « Tristana est un de mes grands souvenirs. Le tournage s’est très bien passé. Buñuel était revenu en Espagne et j’étais attirée par le mystère de ce personnage féminin, son comportement, ses pulsions »

Pour la troisième fois,  Catherine Deneuve retrouve Demy pour le film musical Peau d’âne inspiré du conte éponyme de Charles Perrault. Le film tient une place particulière dans sa carrière et est un succès considérable avec 2,2 millions d’entrées.

« J’y allais les yeux fermés. Heureuse de retrouver cet univers. Un univers où toutes les relations interdites sont transfigurées. Jacques savait créer le merveilleux avec un rien, son regard le suscitait. Où que j’aille, le film m’a poursuivie. Il y a des rôles qu’on oublie. Mais, là, c’est le film lui-même qui ne m’a jamais quittée. Souvent, des amis me demandaient si j’en avais une copie. Mais, pour moi aussi, le film avait disparu. Si bien que je suis la première enchantée de pouvoir le redécouvrir dans ses couleurs d’origine ! »

—  Catherine Deneuve, « Catherine Deneuve nous conte Peau d’âne »

De retour à Paris après un bref séjour à Londres – au cours duquel Roman Polanski lui présente Marcello Mastroianni – elle lit le scénario de Ça n’arrive qu’aux autres que Nadine Trintignant a déposé à son intention chez sa concierge. Devant cette histoire – celle d’un couple qui doit faire face à la perte d’un enfant – qu’elle trouve magnifique, elle accepte et suggère même Mastroianni pour lui donner la réplique. Les deux acteurs se donnent donc la réplique et tombent amoureux sur le tournage.

Ils s’illustrent tous les deux ensuite dans Liza de Marco Ferreri. Elle joue le rôle-titre, une femme qui vient perturber l’existence d’un homme retiré du monde. L’expérience est entièrement nouvelle pour  Catherine Deneuve, qui, avec Ferrerri, apprend à être totalement décontractée.

Enceinte de cinq mois de sa fille Chiara, elle accepte ensuite de faire une participation au film de Jean-Pierre Melville, Un flic. Pour le réalisateur et son actrice, le but est de faire connaissance avant un prochain film qu’ils comptent faire. Malheureusement, Melville meurt peu de temps après,1973.

Pour son film suivant, L’Événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la Lune, elle joue de nouveau face à Mastroianni et est pour la quatrième et dernière fois dirigée par Jacques Demy. Le scénario, qui suit l’histoire d’un homme enceint, ne la satisfait pas. De plus, elle est déçue par sa performance et est agacée chaque fois qu’elle revoit le film .

Elle retrouve ensuite Ferreri pour Touche pas à la femme blanche !  toujours avec Mastroianni. Le film est une parodie de western, de la bataille de Little Big Horn et son célèbre général Custer, tournée dans le chantier du futur Forum des Halles, dans le centre de Paris.

Catherine Deneuve s’amuse sur le tournage et estime que Ferreri, malgré son caractère bien trempé, est l’un des seuls cinéastes à écrire de très beaux personnages féminins.

Elle est ensuite dirigée par le fils de Luis Buñuel, Juan Luis, pour La Femme aux bottes rouges 1974. Le film est un échec, mais reste apprécié de l’actrice. Elle devient ensuite coproductrice du film Zig-Zig de László Szabó dans lequel elle joue également aux côtés de Bernadette Lafont. Malgré le fait que le film soit un échec critique et public – elle est méprisée dans le personnage d’une prostituée – elle reste cependant très attachée au film.

FFB-PAF-O-CD-GP1-SElle est ensuite l’héroïne La Grande Bourgeoise de Mauro Bolognini, puis de L’Agression 1975 de Gérard Pirès dans lequel elle croise le jeune acteur Daniel Auteuil. C’est sous la direction de Jean-Paul Rappeneau qu’elle fait une nouvelle comédie, Le Sauvage. Le film, dans lequel elle vient perturber l’existence d’un parfumeur,joué par Yves Montand, est tourné au Venezuela, ce qui l’empêche de voir les rushes. Mais contrairement à Belle de jour, cela ne lui pose aucun problème. Ce film, qui fut un succès aussi bien critique que commercial, révèle le vrai talent comique de l’actrice, jusque là mésestimé. Rappeneau utilise l’impressionnant débit de paroles de l’actrice comme élément rythmique indispensable pour son film.

Elle accepte la même année un nouveau film américain, La Cité des dangers, avec Burt Reynolds. Elle se méfie tout d’abord du réalisateur Robert Aldrich dont la réputation avec les femmes n’est plus à faire. Il se montre charmant avec elle et  Catherine Deneuve expérimente une nouvelle technique, la préparation avant le tournage, qui lui facilite grandement les choses.

Pour Claude Lelouch, elle joue une femme qui fait la connaissance de son fils après seize ans passés en prison pour Si c’était à refaire, puis elle joue dans deux autres films italiens, l’un avec Ugo Tognazzi et Jodie Foster, La Cabine des amoureux, l’autre sous la direction de Dino Risi, Âmes perdues.

En 1977, elle signe sans scénario définitif pour Il était une fois la Légion de Dick Richards avec Gene Hackman. Elle regrette rapidement sa décision et refuse de parler du film ou du réalisateur dans ses interviews parce qu’elle n’aime pas dire quelque chose de désagréable sur quelqu’un. Cette même année elle se voit proposer de donner la réplique à Philippe Noiret dans Coup de foudre que doit réaliser Robert Enrico. Le film, extrêmement coûteux, est arrêté au bout d’une semaine de tournage. Parce que c’est un projet qu’elle aime beaucoup,  Catherine Deneuve se sent frustrée et ne tourne plus pendant près d’un an.

En 1978, elle partage la vedette avec Jean-Louis Trintignant, Claude Brasseur et Michel Serrault dans L’Argent des autres de Christian de Chalonge.

Elle se voit ensuite offrir par un jeune réalisateur, Hugo Santiago, le rôle principal de Écoute voir. Elle y joue une femme détective privé qui, engagée par un jeune jeune châtelain et savant émérite,joué par Sami Frey, enquête sur de mystérieux individus membres d’une étrange secte. Elle considère le film comme raté et trouve son jeu trop sérieux. Néanmoins, elle considère avoir enrichi son expérience grâce au film et ne le considère pas comme un regret.

Son film suivant est Ils sont grands, ces petits, une comédie de Joël Santoni. Claude Brasseur et Elle se donnent la réplique en tant que frère et sœur essayant de déjouer les plans d’un promoteur immobilier pour sauver leur propriété. Le tournage se déroule à Nice et est un vrai bonheur pour l’actrice qui considère le film comme une « vraie comédie » comme elle n’en a pas fait depuis un moment.

Elle retrouve ensuite Lelouch pour À nous deux,1979, dans lequel elle a pour partenaires Jacques Dutronc et Jacques Villeret.

Puis Yves Robert la dirige dans une autre comédie qu’elle adore, Courage fuyons.


Les années 1980


FFB-PAF-O-CD-GP2Claude Berri lui offre ensuite le rôle principal de Je vous aime,1980, où elle joue face à Gérard Depardieu, Jean-Louis Trintignant, Alain Souchon et Serge Gainsbourg avec lequel elle chante le titre Dieu fumeur de havanes.

François Truffaut souhaite renouveler leur collaboration et lui confier un « rôle de maturité» Il écrit donc le scénario du Le Dernier Métro à propos d’une femme comédienne qui tombe amoureuse de son partenaire engagé dans la Résistance. De tous ses films, Le Dernier Métro est celui dont elle est le plus fière. Le film est un gros succès et elle remporte à cette occasion son premier César de la meilleure actrice.

Elle joue par la suite la femme d’Yves Montand dans Le Choix des armes,1981 de Alain Corneau. C’est à cette époque qu‘elle se sent lasse du cinéma et envisage de mettre un terme à sa carrière.

Elle rencontre alors le réalisateur André Téchiné avec qui elle va collaborer à plusieurs reprises au cours de sa carrière. Leur premier film ensemble est Hôtel des Amériques,1981 une histoire d’amour pessimiste avec Patrick Dewaere. Le fait que le film soit un échec commercial lors de sa sortie l’affecte, mais ne la surprend pas.

Alain Delon joue de nouveau avec elle pour Le Choc,1982. Le tournage est, pour elle, difficile. En effet, elle ne s’entend pas avec le réalisateur, Robin Davis, et Delon se trouve obligé de réaliser les scènes où elle apparaît.

Elle se rend ensuite en Afrique pour les besoins de la comédie de Philippe de Broca, L’Africain,1983, avec Philippe Noiret.

En 1983, elle interprète le rôle d’une femme vampire, aux côtés de David Bowie et Susan Sarandon, dans un film fantastique de Tony Scott, The Hunger, Les Prédateurs.

Après avoir, entre autres, travaillé avec Michel Deville, Claude Lelouch, Élie Chouraqui, Jean-Pierre Mocky et Philippe Labro, Catherine Deneuve décide d’internationaliser à nouveau sa carrière. Elle avait auparavant déjà tourné avec Stuart Rosenberg et Robert Aldrich aux États-Unis ou encore Marco Ferreri, Sergio Citti, Mauro Bolognini et Dino Risi en Italie. Plus tard, elle est dirigée notamment à deux reprises par Manoel de Oliveira et une seule fois par Lars von Trier qui lui offre un second rôle remarqué dans Dancer in the Dark.

Après Hôtel des Amériques, elle poursuit sa collaboration avec André Téchiné qui la montre sous un nouveau jour dans Le Lieu du crime, Ma saison préférée, Les Voleurs et Les Temps qui changent entre autres.

 Catherine Deneuve est aujourd’hui une star respectée qui alterne, depuis les années 1980, aussi bien les films grand public tels Fort Saganne d’Alain Corneau, Le Bon Plaisir de Francis Girod, Indochine et Est-Ouest de Régis Wargnier, Belle-maman de Gabriel Aghion ou encore Huit Femmes et Potiche de François Ozon, que des œuvres d’auteur artistiquement ambitieuses comme Drôle d’endroit pour une rencontre de François Dupeyron, Généalogies d’un crime et Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz, Le Vent de la nuit de Philippe Garrel, Pola X de Leos Carax, Un conte de Noël d‘Arnaud Desplechin ou plus récemment Elle s’en va d’Emmanuelle Bercot.

Son interprétation d’une propriétaire de plantation d’hévéas dans l’Indochine française vue par Wargnier lui vaut un nouveau César en 1993 et également une première nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. Elle reçoit ensuite la Coupe Volpi de la meilleure interprète féminine à la Mostra de Venise en 1998 pour son rôle de joaillière alcoolique dans Place Vendôme de Nicole Garcia.

Considérée dans le monde entier comme l’une des plus belles femmes et l’une des grandes actrices françaises de ces quarante dernières années, elle jouit d’une notoriété internationale et d’une filmographie exceptionnelles. La plupart des grands réalisateurs européens ont fait appel à elle, associant définitivement son nom à l’histoire du cinéma de la seconde moitié du 20° siècle.

En 1985, elle a prêté ses traits à la sculpture de Marianne, symbole de la République française.

En 1994, elle est vice-présidente du jury de Clint Eastwood, lors du 47e Festival de Cannes.

Les autres jurés sont Pupi Avati, Italie, Guillermo Cabrera Infante, Cuba, Shin Sang-ok, corée du Sud, Kazuo Ishiguro, Grande-Bretagne, Alexandre Kaïdanovski, Russie, Lalo Schifrin, Argentine,  puis Marie-Françoise Leclère et Alain Terzian. Le jury attribue la Palme d’or à Pulp Fiction de Quentin Tarantino.FFB-O-CD-GP4En 1999, l‘Unesco  choisit  Catherine Deneuve comme ambassadrice à la préservation du patrimoine cinématographique.

En 2002, elle reçoit, en compagnie des sept autres actrices de Huit Femmes, l’Ours d’argent de la meilleure contribution artistique lors de la 52e Berlinale et le Prix de la meilleure actrice européenne aux European Film Awards.

En 2005, elle se voit décerner la Palme d’Or d’honneur du 58e Festival de Cannes pour l’ensemble de sa carrière.

En 2006 elle préside le jury de la 63e Mostra de Venise. Les autres membres du jury sont Bigas Luna, Espagne, Paulo Branco, Portugal, Park Chan-wook, Corée du Sud, Cameron Crowe, États-Unis, Tchoulpan Khamatova, Russie et Michele Placido, Italie. Son jury attribue le Lion d’or au film Still Life, réalisé par Jia Zhangke.

En 2008 elle reçoit le Prix Spécial du 61e Festival de Cannes pour son rôle dans Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin et pour l’ensemble de sa carrière. Cette récompense lui est attribuée par le jury présidé par Sean Penn et composé notamment de Natalie Portman, Alfonso Cuaron et Marjane Satrapi. Elle partage la distinction avec Clint Eastwood.


Faisant le distinguo entre « vouloir être regardée » et « subir le regard des autres »,

Catherine Deneuve a toujours refusé de jouer au théâtre, évoquant sa peur du public et du rapport frontal avec les spectateurs :

« Je sais que c’est en contradiction avec mon métier, mais un regard posé sur moi me gêne. C’est sans doute pour ça d’ailleurs que je ne veux pas faire de théâtre. Tous les acteurs que je connais, et qui font du théâtre, me disent que c’est un moment extraordinaire et merveilleux, en dépit du trac, quand ils montent sur scène. Moi, ça me semble une chose impossible, surhumaine»

Ironie du sort : lorsque l’actrice se résout enfin, en 2009, à monter sur scène pour une lecture de Je me souviens de Georges Perec lors d’un festival culturel en Toscane, elle est sifflée par le public.

Les manifestations de mécontentement , qui nécessiteront l’intervention de la police , ne visaient pas la qualité de son jeu, mais le fait que le spectacle soit proposé en langue française sans sous-titre, alors que les spectateurs ne s’y attendaient pas.

Sa défiance naturelle vis-à-vis du théâtre n’est cependant pas qu’anecdotique. L’actrice peut être considérée comme l’archétype de l’actrice de cinéma,en opposition à l’actrice de théâtre, et plus encore de la Star,  l’une des rares actrices françaises à pouvoir revendiquer ce statut.

Le cinéaste Benoît Jacquot dit d’elle qu’elle « possède une puissance ­cinématographique à peu près sans égale ». Son jeu est de nature plutôt minimaliste, préférant en faire moins que trop.

Arnaud Desplechin dit à ce sujet : « Dans ses manuscrits, Henri Beyle raturait chacune de ses phrases qui avait le mauvais goût de faire douze pieds ; il préférait retrancher un peu, ou ajouter une conjonction fade, pour obtenir neuf pieds ou treize, plutôt que la pompe d’un alexandrin et son hémistiche attendu. Voilà comment joue Catherine Deneuve»

Bien qu’elle ne possède pas la formation académique d’autres comédiennes,elle n’est jamais allée au Conservatoire, contrairement à nombre de ses consœurs, dont sa propre sœur, son jeu reste technique. Elle aime les contraintes et dit se sentir plus libre quand la scène à interpréter exige un plan séquence, de longs travellings ou des mouvements de caméra compliqués.

Sa voix « la plus belle du cinéma français, avec celle de Jeanne Moreau, précise, grave comme il faut », a écrit Erik Orsenna est aussi l’un de ses outils privilégiés.

L’actrice est connue pour son phrasé rapide et ses brusques changements de rythme.

Le cinéaste Jean-Paul Rappeneau dit d’elle qu’elle est « la personne capable de dire le plus de mots dans le moins de secondes possible tout en ne perdant pas une seule syllabe »

et André Téchiné précise que « dans certains films, ses partenaires – et, parfois, ses metteurs en scène – ont du mal à la suivre : ils ne vont pas assez vite. Elle dit ses répliques à toute allure et, en même temps, les module. Elle a, donc, la rapidité et le contraire de la rapidité ».

 Catherine Deneuve dira à ce propos :

« Truffaut avait une théorie sur mon débit de voix, qui était aussi celui de ma sœur Françoise : l’idée qu’on était d’une famille nombreuse, nous étions quatre filles, et qu’il y avait une telle concurrence pour placer un mot dans les conversations familiales qu’il y avait eu une accélération ».

FFB-O-PAF-J1 Catherine Deneuve, Présidente, invite les membres du Jury à la rejoindre sur scène,
après Suzanne Clément, arrive Léa Drucker, souvent absente, car toute jeune maman !


Léa Drucker, née à Caen, est la fille aînée de Jacques Drucker, professeur de médecine, et de Martine, professeur d’anglais dans la Manche au Lycée Emile Littré à Avranches .

Léa Drucker est la nièce de l’animateur de télévision Michel Drucker et de l’ex-président de M6 Jean Drucker. Elle est la cousine de la journaliste Marie Drucker.
Elle passe son enfance avec sa famille aux États-Unis entre Washington et Boston.
Léa Drucker découvre sa vocation en 1987, lorsqu’elle participe au club de théâtre du lycée Molière à Paris.
Mariée à Julien Rambaldi avec qui elle a une fille, Martha, née le 11 juillet 2014.
Léa Drucker commence, après des cours à l‘École de la rue Blanche, sa carrière de comédienne au théâtre dans des pièces classiques en 1999, Le Misanthrope, mis en scène par Roger Hanin, ou contemporaines Blanc, d’Emmanuelle Marie, mis en scène par Zabou Breitman et Matthieu Le Bihan, pièce dans laquelle elle incarne la sœur cadette d’Isabelle Carré.
Léa Drucker fait des apparitions dans quelques téléfilms et séries TV comme Colis d’oseille en 1993 et Anne Le Guen en 1995.
Elle débute au grand écran en 1991 dans le film de Philippe Galland intitulé La Thune.
Elle est nominée au César 2001 pour Chaos de Coline Serreau.
En 2002, elle interprète son premier « premier rôle » au cinéma avec Papillons de nuit réalisé par John Pepper.
Molières 2001 : nomination au Molière de la révélation théâtrale pour Danny et la grande bleue
Molières 2004 : nomination au Molière de la révélation théâtrale pour 84 Charing Cross Road
Globes de cristal 2007 : Meilleure actrice pour L’homme de sa vie

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FFB-PAF-O-Jury-6FFB-PAF-O-J-2Jodie Whittaker, bonne humeur et fou-rire permanent

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Cinérama à ciel ouvert
Une création inédite de « Spectaculaires: les allumeurs d’images »

FFB-PAF-Spect-325 images animées sont projetées sur la façade du Palais des Arts et du Festival
pendant 7 sept jours, de 21 heures à  22 heures 30 par sets de 10 minutes en boucle
FFB-PAF-Spect-1En Bretagne, en France, à l’international, Spectaculaires aime raconter des histoires,

sublimer des moments, des lieux, des architectures en créant des spectacle

s originaux, poétiques et … spectaculaires.
FFB-PAF-Spect-2Au commencement, Benoît Quero, fondateur et directeur de Spectaculaires

“tombe” par un hasard de bricolage dans la fabrication de décors.

Ces décors appellent naturellement la mise en lumière…

FFB-PAF-Spect-7C’est ainsi, chemin faisant et grâce à d’éblouissantes rencontres, en particulier avec Henry Alekan, qu’un projet, une équipe se mettent en marche avec l’idée de travailler dans l’univers des services au spectacle et à l’événement.

220px-PortraitHenriAlekan

Henri Alekan est un directeur de la photographie français, né le 10 février 1909 à Paris et mort le 15 juin 2001 à Auxerre
Il étudie au Conservatoire national des arts et métiers, puis à l’Institut d’optique, tout en suivant les cours pratiques de Pathé-Cinéma.
La célébrité vient à la Libération avec un des films produits par la Coopérative, La Bataille du rail de René Clément, 1946, dans le style documentaire.

La même année, le succès redouble avec La Belle et la Bête, de Jean Cocteau, dans le style fantastique. Son principal collaborateur est désormais le chef électricien Louis Cochet, qu’il a connu résistant.
Sans effets recherchés, mais toujours au service du réalisateur, Henri Alekan a joué de sa capacité à passer du réalisme à la poésie dans Les Maudits, René Clément, 1947, dans Les Amants de Vérone, André Cayatte, 1949, dans La Marie du port, Marcel Carné, 1949 ou dans Une si jolie petite plage, Yves Allégret, 1949, se révélant un maître de la photographie en noir et blanc. Le passage à la couleur ne le prend pas à de court, comme le montrent Austerlitz, Abel Gance, 1960 ou La Princesse de Clèves,  Jean Delannoy, 1961.
Au début des années 1970, afin de pallier l’absence de cours du soir à l’IDHEC, Institut des Hautes Etudes Cinématographiques, il crée le Cours Alekan, initialement accueilli par Sylvia Monfort dans son Carré, square des Arts et Métiers.

Il fut ensuite déplacé dans le quartier Latin, à l’Institut de l’audiovisuel, rue Henri-Barbusse, puis à la cinémathèque du Palais de Chaillot, ensuite au Studio Action.

Le cours, hébergé à sa fin à la Filmothèque du quartier latin qui était en liaison avec les universités de Nanterre et de Jussieu, s’est arrêté en 2009.

Son travail a inspiré Cosette Harcourt pour le style du célèbre Studio Harcourt.

Inventeur d’un procédé d’éclairage, Transflex, il consacre la fin de sa vie à des spectacles de mise en lumière des villes, les Chemins de lumière.

Il a participé au jury longs métrages du Festival de Cannes 1983.

Très engagé dans le syndicalisme et l’enseignement du cinéma, il a transmis dans un livre de référence son approche de la lumière, Des lumières et des ombres.

Il a été inhumé au cimetière du Montparnasse. La cinémathèque de Boulogne-Billancourt, où il habitait, porte son nom.

FFB-PAF-Spect-6Les « Oiseaux », superbe animation

FFB-PAF-Spect-5« Le vrai bonheur consiste à faire des heureux… »
FFB-PAF-Spect-8

« Spectaculaires: les allumeurs d’images »

http://www.spectaculaires.fr/index.php







Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Emilia_Fox
http://www.spectaculaires.fr/spectacles.php
http://www.curtisbrown.co.uk/penny-woolcock/
http://en.wikipedia.org/wiki/Penny_Woolcock
http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/102002482
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Alekan
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jodie_Whittaker
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Deneuve
http://fr.wikipedia.org/wiki/Léa_Drucker
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Duez
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kevin_Macdonald
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jodie_Whittaker
http://www.festivaldufilm-dinard.com/fr/lhistoire
http://www.academie-cinema.org/evenements/cesar-et-production/producteurs-finalistes/p29.html









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