Dinard : 46ème édition du dernier bain de l’année 2015 !


Dinard : 46ème édition du dernier bain de l’année 2015 !

Dinard  –  Plage de l’Ecluse  –  31 décembre 2015

 46ème édition du dernier bain de l’année !
La Grande Marée … Humaine



Bain-Dinard-Madame-le-MaireMarie-Christine Ollivrin,   Martine Craveia-Schütz, Maire de Dinard,

Eric Garnier,adjoint aux sports, Annick Ollivrin, adjointe à la Culture, Daniel Gallé, conseiller municipal



Bain-D-ech-4Bain-D-ech-3

« même pas froid »  le ton est donné,  Bonne Humeur de rigueur

Bain-D-ech-1thème souhaité  POP Années 70

Bain-D-P-1Bain-D-P-2quelques visages connus

Bain-D-ech-5

Bain-D-ech-7

Bain-D-ech-12à chacun son style

Bain-D-ech-6

Bain-D-ech-8

Bain-D-ech-11StarWars  –   la Force est avec eux, excellent échauffement

Bain-D-ech-9Bain-D-ech-10

Bain-D-ech-13

Bain-D-ech-2

Bain-D-ech-14Claude Corbel, directeur de la piscine de Dinard et  les Méduses de l’Ecluse, costume original !

Bains-D-Corb-Med-GP


Bain-D-Ec-1La Parade est lancée – échauffement indispensable avant le Bain

Bain-D-Ec-2La mode des bains de mer, introduite en France à la fin du XVIIIe siècle,suscite

un engouement bien naturel pour la Bretagne où les premiers établissements de bains apparaissent vers 1830

Bain-D-Ec-5Dinard   Ville Sportive 

Bains-3-S Photo Patrick Desjardins  ©

« Début du XXe siècle, dans ce court moment de notre histoire que l’on appelle « La Belle Époque » 


avec de considérables guillemets, la vogue des bains de mer équilibrait son origine médicale lointaine avec sa composante touristique naissante » – Pierre-Emmanuel Main – H2o Association

Bain-D-Ec-6Pendant des siècles, les bords de mer ne furent que le domaine réservé des pêcheurs, des gabelous, et des pilleurs d’épaves. Nul n’aurait eu l’idée saugrenue de s’allonger sur une plage pour se plonger ensuite dans l’élément liquide en perpétuel mouvement.

Bain-D-Ec-8Bain-D-Ec-7

Si la pratique du bain, individuelle en baignoire ou collective en piscine, remontait à la plus haute antiquité, celle des bains de mer était très récente.
Inaugurée dans divers établissements côtiers à l’aide de baignoires que l’on remplissait d’eau puisée sur le rivage, elle allait faire place à une pratique plus directe : le bain dit « à la lame »

Bain-D-Ec-10L‘initiative des bains de mer revenait à l’Angleterre, toujours en avance d’une révolution, d’une technique ou d’une mesure d’hygiène corporelle. Dès le début du XIXe siècle, la station de Brighton brille de tous ses feux on peut y prendre des bains, dans des baignoires remplies d’eau de mer, réchauffée ou non, au sein d’établissements luxueux, ou du moins confortables

Bain-D-Ec-9Bain-D-Ec-12La mode des bains de mer naît en Angleterre à la fin du XVIIe siècle à une époque où la baignade sur prescription médicale se développe comme une opération commerciale.

Elle prend son essor au XVIIIe siècle le long des littoraux anglais et gallois, en même temps que la révolution industrielle qui favorise l’intensification des loisirs et des voyages, les classes aisées effectuant des migrations saisonnières vers la côte et la mer qui n’est plus redoutée mais désormais vue comme attrayante et excitante

Bain-D-Ec-11En 1753, le docteur Charles Russel publie Les effets des bains de mer sur les glandes, conseillant de boire l’eau de mer et s‘y baigner pour des raisons médicales mais aussi religieuses.

Il raisonnait ainsi : Dieu est bon mais a créé le mal, les maladies,  il a donc dû placé dans la nature le remède au mal. Le plus grand réservoir des forces naturelles étant la mer, celle-ci doit être le plus puissant des remèdes.

Cette pratique est popularisée par l’ouvrage Médecine domestique du médecin William Buchan publié en 1789. Convaincu par cette théorie, le prince de Galles se rend à Brighton en 1783 pour soutenir l’ouverture du premier établissement de bains dans l’histoire.
Les médecins français reprennent l’idée et dès 1769, Maret publie son  « mémoire sur la manière d’agir des bains de mer et leurs usages vivifiants » contre les rhumatismes notamment

Bain-D-ech-15

Bain-D-ech-16

A Chacun son rythme à Chacun son Style

Bain-D-Ec-4-1

Bain-D-Ec2-2La vogue des bains de mer à but thérapeutique atteint la France à la fin du XVIIIe : en 1785, Cléry de Bécourt fonde à Boulogne-sur-Mer  le plus ancien établissement français de bains de mer chauds.

En 1812, M. de Paris fonde un petit établissement de bains à Dieppe,  transformé dans les années 1820 en un nouvel établissement luxueux où la Duchesse du Berry lance la vogue des bains par ses séjours tous les étés, de 1824 à 1829. Le Croisic est la première station balnéaire de la presqu’île guérandaise. Elle accueille dès 1819 ses premiers visiteurs, attirés par les possibilités de balnéothérapie, d’abord sur sa plage Saint-Goustan, puis celle de Port Lin.
En 1827, La Rochelle lance à sont tour son chantier, puis Cherbourg en 1829. La plage Valentin de Batz-sur-Mer  se dote en 1845 d’un établissement d’hydrothérapie

Bain-D-Ec2-3A Dinard, l’établissement de bains d’Edouard Gros, maître nageur de Saint-Malo, est fondé en 1859.
C’est un édifice rudimentaire, qualifié de « cabane fixe » équipé d’un fourneau et de quelques cabines roulantes tractées par des chevaux

Bain-D-Ec2-10Bain-D-Ec2-11

Les estivants peuvent également consulter les « guides baigneurs » qui classifient les plages et les divisent
en zones à l’usage codifié – zones de baignade des hommes et des femmes, zones de jeux ou de distractions mondaines…
Ainsi, à Dinard en 1866, la plage de l’Écluse est la plage de l’aristocratie, avec le luxe de ses constructions
et les activités incessantes de sa clientèle fortunée.

A contrario, la plage du Prieuré, est décrite comme plus modeste et familiale

Bain-D-Ec2-4Dans une station balnéaire, l’ouverture d’un établissement de bains participe donc au processus d’appropriation du rivage défini par des usages thérapeutiques et récréatifs. L’établissement de bain construit sur la plage est à ce titre souvent associé à un casino.

La mode du bain deviendra peu à peu une véritable pratique sociale au détriment de sa fonction thérapeutique première.

Bain-D-Ec2-5Bain-D-Ec2-6Tout au long du XIXe siècle, on assiste à une lente mais durable redécouverte des bienfaits de l’eau et de l’air.
Les bains, sous leurs différentes modalités, reçurent un appui important des médecins hygiénistes

Bain-D-Ec2-8Dans son « Manuel des Bains de mer », publié en 1825 et dédié à la duchesse de Berry,

le Dr Albert Assegond les juge efficaces dans le traitement des névroses, de l’hypocondrie et du rachitisme.

Comme il s’agit de bains froids – température de l’eau inférieure à 20 °C, leur tonicité les recommande particulièrement aux jeunes filles anémiées ou apathiques. Les médecins Buchez et Trelat, dans leur « Précis d’Hygiène », paru la même année, y sont également favorables. Les bains de mer seront donc régulièrement évoqués dans les manuels, tout au long du siècle, mais avec des réserves

Bain-D-Ec2-13Bain-D-Ec2-14

Bain-D-Ec2-7

Bain-D-Ec2-9

Bain-D-Ec2-12Tout d’abord, la température de l’eau de mer n’étant pas maîtrisable, nombreux sont les praticiens qui donnent la préférence aux sources thermales,en plein essor au Second Empire.

Ensuite, le bain est loin d’être une pratique répandue, le professeur Jean-Paul Langlois, dans l’édition de 1904 de son Précis d’Hygiène Publique et Privée, précise :

« À Paris, la statistique donne comme moyenne deux à trois bains par an et par habitant »

Bain-D-Ec-3La Ville de Dinard a « enfin » retrouvé son Drapeau et mis au placard ce ridicule morceau de tissu né de l’imagination délirante de la précédente municipalité en quête de royauté …

l’ours « couronné » évoquerait l’étymologie du nom breton de la ville, Dinarzh qui signifierait « le fort de l’ours », les bandes bleues et blanches rappelleraient les couleurs des rayures des tentes de plage de Dinard, mais également les Drapeaux des Déportés !

Bain-D-Ec3-1Les bains de mer ne conviennent pas à tout le monde : le profil type reste un tempérament anémique, lymphatique ou bien hypocondriaque.
Et encore ! Les avis sont partagés sur les effets stimulants ou sédatifs. Selon le praticien, une jeune « mélancolique » ira ou n’ira pas se baigner, et se verra prescrire soit la Manche, soit la Méditerranée

Bain-D-Ec3-2

Des bains très codifiés – L’usage curatif des bains de mer est attesté dès le XIVe siècle


Des personnes mordues par une bête enragée reçoivent comme médication sur la plaie une cautérisation au fer rouge puis sont envoyées faire un bain de mer

Bain-D-GP-4Qui dit médicament, dit posologie. Tout d’abord, sont écartés du bain les moins de dix ans et les plus de cinquante ans car trop fragiles.

Ensuite, les bains se pratiquent « en saison », c’est à dire de la mi-juin à la mi-septembre.

On ne se baigne qu’une fois par jour, aux heures chaudes, entre neuf heures et midi, ou entre trois et cinq heures. L’espace du bain, qui n’est pas immense, est délimité par des cordages tendus. On doit entrer dans l’eau rapidement, et y demeurer de cinq à quinze minutes,pas plus, et en mouvement, sous la surveillance ou avec l’assistance du guide-baigneur

Bain-D-Ec3-3Le bain est un spectacle. Les baigneuses exposent des costumes très enveloppants, constitués d’une tunique à manches, peu décolletée, d’un jupon court,d’un pantalon à mi-mollets,  d’un chapeau-bonnet assorti et de sandales. Cela laisse peu de place aux coups de soleil, plutôt mal vus, mais vaut le coup d’œil.
Les spectateurs, sur la plage ou sur les planches, sont loin d’être débraillés.

Pour eux aussi, le costume « ville d’eau » reste un costume de villeLa chair ne s’expose pas

Bain-D-GP-3

Bain-D-Ec3-3-2Les femmes, en maillots six pièces, se changent à cette époque dans des cabines installées sur des charrettes tirées par des chevaux.
Ces charrettes les amènent directement dans l’eau jusqu’à deux mètres de profondeurelles descendent par des escaliers, soutenues par des « guides-jurés » sortes de maître-nageurs en maillot une pièce assermentés pour ne pas attenter à leur pudeur  et surveillées par des censeurs. Ces guides plongent à plusieurs reprises les femmes de manière subite et de courte durée,  le « bain à la lame »

Bain-D-GP-6Avec le développement des transports ferroviaires puis automobiles,

la mode des bains de mer se développe ensuite à la fin du 19e siècle

Bain-D-GP-7Bain-D-GP5

Bain-D-Ec3-6Parallèlement, la plage cesse progressivement d’être un espace médical

pour devenir un lieu de sociabilité et de distractions

Bain-D-Ec3-4Les stations balnéaires implantant des casinos pour occuper les soirées de leur clientèle aristocratique. Cette tendance des bains de merrenforcée tout au long du xxe siècle notamment grâce à l’apparition des congés payés, encourage la création de stations balnéaires sur la côte Atlantique, Biarritz,

et en Manche Le Touquet-Paris-Plage ou Dinard

Bain-D-Ec3-7

Bain-D-Ec-F-1rassemblement près de la digue de la Plage de l’Ecluse à l’issue de la « Parade » et derniers échauffements

Bain-D-Ec-F-2 photo Patrick Desjardins  © les « Méduses de la Mer » organisent une farandole

Bain-D-Ec-F-3

Bain-D-Dep-1Plus de 1 700 baigneurs et certainement autant, sinon plus, de spectateurs

Bain-D-Vgale-1

Bain-D-F-2-2Claude Corbel, directeur de la piscine, parvient, avec difficulté, à retenir les plus téméraires

Bain-D-F-2

Bain-D-E-M-dep

Bain-D-E-2Le Top Départ est donné … c’est une véritable Marée Humaine qui se dirige vers les flots

Bain-D-B-GP-2Ce n’est pas une petite trempette rapide mais un vrai bain

Bain-D-M N-pour les plus téméraires, il convient de rejoindre le Père Noël qui se trouve sur un zodiac

puis recevoir de ses mains une friandise

Bain-D-E-M-1A Dinard un 31 décembre, du Jamais Vu !    La Ville retrouve  sa Splendeur

Bain-D--V-Gale








Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bain_de_mer
http://www.h2o.net/magazine/culture-histoire/les-bains-de-mer.htm
http://www.ville-dinard.fr/module-Contenus-viewpub-tid-2-pid-12.html










 Emeraude Journal Infos – Photos Patrick Desjardins © – Tous droits réservés

Une Reproduction même partielle est strictement interdite.

Posté le: Reportages