Un prix Nobel de la paix à Lannion


Un prix Nobel de la paix à Lannion

Un prix Nobel de la paix  à Lannion

Conférence de Dominique Lalanne 

Président de l’association « Abolition des Armes Nucléaires »

qui est elle-même adhérente de ican France



Dominique-Lalanne-2 Photo-Patrick -Desjardins-©Laurent Lintanf  Président de SDN-Trégor – Sortir DNucléaire

Dominique-Lalanne-3 Photo-Patrick -Desjardins-©« 2017, une année faste pour notre combat contre le nucléaire militaire Lundi 27 mars 2017, 

SDN-Trégor organise un rassemblement à Lannion pour faire savoir à la population que ce même jour, à l’ONU débutent les discussions pour un Traité international visant à interdire les armes nucléaires. Très peu de monde, en effet, a connaissance de ces discussions,

la presse française n’en parle pratiquement pas. Vendredi 7 juillet, une date à marquer d’une pierre blanche, 122 Etats adoptent à l’ONU un tout nouveau traité :

le Traité pour l’interdiction des armes nucléaires »

« Hélas, sans la France, qui aura même tout fait pour bloquer ce Traité. Vendredi 3 octobre 2017, le Prix Nobel de la Paix est attribué à ican  International Campaign to Abolish Nuclear weapons Campagne Internationale pour l’ abolition des armes nucléaires, en raison de son rôle majeur dans le traité d’interdiction des Armes nucléaires.


SDN-Tregor a l’honneur et le bonheur d’accueillir


un représentant de ce Prix Nobel de la Paix 2017Dominique Lalanne de ican France

Dominique-Lalanne-1 - Photo-Patrick -Desjardins-©Dominique Lalanne est un physicien nucléaire. Il a travaillé au CNRS et milite depuis de nombreuses années pour l’abolition de la dernière arme de destruction massive qui, jusqu’à présent, n’était toujours pas interdite, au regard du droit international : la fameuse bombe atomique.

Un Grand Merci à Lui, pour s’être déplacé jusque dans notre profond Trégor »

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Dominique Lalanne  présente sous forme de Diaporama 

ce long combat pour l’abolition des armes nucléaires

Dominique-Lalanne-4--Photo-Patrick -Desjardins-©« L’information du jour est que le dimanche 10 décembre notre Association a reçu le Prix Nobel,remis par Berit Reiss-Andersen, Présidente du Comité Nobel Norvégien, à Beatrice Fihn, directrice de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires ican

Diaporama D Lalanne P Nobel 2en présence d’une survivante d‘Hiroshima  Setsuko Thurlow

 elle n’avait que 13 ans lors du premier bombardement atomique de l’Histoire le 6 août 1945

«Les armes nucléaires ne sont pas un mal nécessaire, elles sont « le mal ultime» a-t-elle lancé

Diaporama D Lalanne P Nobel 1Discours de remerciement de Beatrice Fihn de ce Prix Nobel exceptionnel dans la mesure où le Comité Nobel salue le travail d’un campagne Internationale qui regroupait  des milliers et des milliers de personnes, soit 500 associations dans cent pays à travers le monde.

Jusqu’à présent le Prix Nobel récompensait soit les Personnalités, soit des Associations, mais pas une Collectivité Mondiale qui représente finalement la Société Civile Mondiale


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Le Panorama des bombes nucléaires actuelles


Diaporama-D-Lalanne-1Nombre de bombes en service en 2017 

USA = 7 400 – Russie = 8 000 – France = 300 –  Grande-Bretagne = 225 –  Chine = 250

Israël = 80  –  Inde = 110  –  Pakistan = 120  –  Corée du Nord = 8

* Chiffres donnés par le SPIR pour l’année 2014 Stockolm International Institute for Peace and Research

Bombes nucléaires en état d’alerte permanente

USA = 850 – Russie = 880 – France = 96

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Les bombes américaines en Europe

Diaporama-D-Lalanne-2Allemagne Büchel = 20 – Belgique Kleine-Brogel = 20 – Italie Aviano = 50 

Italie Gherdi-Torre = 40 – Pays-Bas Volkel = 20 – Turquie Incirlik = 90  – Total = 240

En Europe, il y, aussi, des bombes nucléaires stationnées sous contrôle américain, mais qui sont disponibles pour des pilotes d’autre pays qui auraient alors le travail horrible de transporter ces bombes et d’aller bombarder des villes  en Russie, donc,  il y a des bombes, autour de 240, qui sont dans chaque pays d’Europel’Allemagne, la Belgique, l’Italie, Les Pays-Bas et la Turquie, qui seraient décidées en terme de frappe par le Président des Etats-Unis mais confiées à des pilotes européens

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Diaporama-D-Lalanne-5« Un exposé sur les bombes se doit de montrer un Bombe Française j’ai choisi une Belle Bombe Nucléaire Française sur l’Atol de Mururoa, la population qui aurait pu être contaminée a été évacuée » 


Diaporama-D-Lalanne-630 octobre 1961 – explosion de la « Tsar Bomb »  la Bombe soviétique la plus puissante du mondequi fait 3 800 fois la puissance d’Hiroshima en terme de puissance explosive 56 mégatones et dont le champignon atomique faisait plus de 100 kilomètres de diamètre


Diaporama-D-Lalanne-7

Diaporama-D-Lalanne-3

Que représente de plus une bombe nucléaire

hormis ce Champignon que chacun est habitué à voire,  mais cela fait autre chose …

Diaporama-D-Lalanne-8Voilà la ville sympathique d’Hiroshima avec ses maisons en bois, ou il y avait l’eau, l’électricité

Diaporama-D-Lalanne-9et juste après la bombardement il n’y a plus rien tout est carbonisé

Diaporama-D-Lalanne-10l’onde de choc a détruit les bâtiments en béton qui étaient dans la proximité d’Hiroshima


Une bombe française qui fait 150 kilotonnes c’est à dire 10 fois Hiroshima  créerait des dégâts sur un bâtiment à environ 1,5 kilomètre de l’hypocentre
Voilà donc la puissance explosive dont nous disposons.

Les bombes actuelles qui font 10 ou 100 fois celle d’Hiroshima  même mille fois pour les plus puissantes, ne produiraient pas le même effet, aujourd’hui que celles d’Hiroshima ou de Nagasaki, pourquoi ? parce qu’elles sont plus puissantes, mille fois plus puissantes, donc la zone est beaucoup plus importante, mais surtout car les villes actuelles ne sont pas du tout comme la ville d’Hiroshima,  nos villes sont des agglomérations près desquelles il y a des industries, il y a des réserves de pétrole,de gaz, beaucoup dematières inflammables ou très toxiques puis il y a également des réseaux tout autour.

Une ville comme Lyon, pour laquelle j’ai, spécialement fait une étude,  si cette ville était bombardée par une de nos bombes 150 kilotonnes entrainerait une paralysie de toute la Région Rhône-Alpes et de toute la vallée du rhône, car toutes ces régions dépendent au niveau des réseaux de la zone de Lyon, puis la situation serait beaucoup plus catastrophique par rapport à Hiroshima dans la mesure oùnous dépendons de la télévision, de la radio, d’internet  et de tous les moyens de communication qui sont liés à notre vie actuelle.
A partir du moment où une bombe nucléaire expose quelque part il n’y a plus aucun moyen de communication, aussi, touts les contacts possibles sont détruits, la situation qui serait créée par une bombe nucléaire sur une ville  de la civilisation actuelle conduirait à une situation totalement ingérable et c’est cette dynamique qui a été mise en évidence par la campagne ican dans les dix années passées



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« Simulation et Etude »

Effet d’une telle bombe sur Lyon 


D-Lalanne-Lyon-1Illustration  réalisée à partir du logiciel mis en ligne par Alex Wellerstein

avec une bombe de 150 kilotonnes sur : http://www.nuclearsecrecy.com/nukemap/

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Et si une bombe nucléaire explosait sur Lyon ?

étude de Dominique Lalanne, ancien directeur de recherche en physique nucléaire au CNRS

conseiller spécial auprès de l’Observatoire des armements, membre du comité de pilotage de ican France

et également co-président du collectif Armes nucléaires STOP – www.armesnucleairesstop

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« Nous étudions dans cet ouvrage le cas d’une bombe de 150 kilotonnes qui viendrait d’exploser sur la ville de Lyon, en France. 150 kilotonnes, c’est-à-dire 150 000 tonnes de TNT ou encore 150 millions de kilogrammes de TNT, le trinitrotoluène, l’explosif de référence.

C’est la puissance explosive d’une des 6 bombes présentes dans la tête d’un des missiles M51 d’un sous-marin français. Seize missiles sont présents dans un tel sous-marin,

et prêts à partir, en « état d’alerte »prêts à partir pour parcourir 8 000 kilomètres.

Il est possible d’imaginer pire s’il s’agit d’une des bombes de 300 kilotonnes transportées par un Rafalefrançais pour ses missions de « gesticulation » pour reprendre le vocabulaire des officiels français.

Les raisons de cette explosion peuvent être multiples, un accident ou une erreur comme cela a été évité de justesse dans plusieurs cas que nous relatent des documents déclassifiés récemment, ou encore un acte terroristeNous sommes ainsi menacés par les 2 000 bombes en état d’alerte dans le monde, dont certaines sont dix fois plus puissantes que celle de 150 kilotonnes que nous étudions.

Dans le cas d’une agression militaire volontaire la frappe par une seule bombe peut enclencherun  processus avec des centaines de frappes et mettre ainsi en péril la totalité de l’humanité.

Ce cas extrême ne sera pas étudié dans cet ouvrage.

Nous prenons le cas d’une seule bombe de 150 kilotonnes qui explose à 800 mètres d’altitude,l’altitude de référence pour cette puissance de bombe, l’altitude qui provoque les dégâts au sol les plus étendus pour une puissance de 150 kilotonnes.

Nous mentionnerons aussi le cas d’une bombe qui explose au niveau du sol, ce qui provoque unecontamination radioactive plus importante.

Une telle étude sur la ville de Manchester en Angleterre a été présentée à Oslo lors de la conférence de mars 2013 sur les « conséquences humanitaires catastrophiques d’une frappe nucléaire »

D’autres travaux ont aussi concerné une explosion sur Oslo.

Nous présentons ici le scénario d’une explosion sur Lyon en France



Le drame de l’explosion

Tout dépend de l’heure, de la date et des conditions météorologiques.

Mais la brutalité de la frappe va concerner toute la région, toute la France même et toute la communauté internationale.

La bombe explose en créant une boule de feu de quelques dizaines de millions de degrés qui se transforme, en une seconde environ, en une boule de feu qui fait à peu près un kilomètre de diamètre.

Sous cette boule dont la surface est à 5 000 degrés – la température de la surface du soleil –  tout ce qui est inflammable est immédiatement vaporisé par la chaleur.

Une onde de choc est créée par cette fournaise et la plupart des immeubles en béton armé sont déformés ou effondrés dans une zone de plus de 2 kilomètres de diamètre, les débris des immeubles sont en feu et forment un incendie continu.

Toutes les personnes présentes dans cette zone sont tuées, seuls survivent ceux qui étaient présents dans les souterrains comme le métro, mais leur retour en surface leur est souvent fatal du fait de l’incendie généralisé.

Dans une zone de 3 kilomètres de diamètre, l’émission intense de neutrons et de rayons gamma aura des conséquences mortelles pour ceux qui auraient été protégés de l’onde de chaleur et de l’onde de choc.

Dans une zone de 10 kilomètres de diamètre la plupart des immeubles sont détruits ou endommagés car l’incendie est en continu sur une grande partie de la surface, les brûlures des habitants sont au deuxième degré, le taux de mortalité atteint environ 50 %, tous sont blessés.

Le flux de neutrons et de rayons gamma pourra avoir des conséquences sur la santé de ceux qui échapperont à l’onde de chaleur et à l’onde de choc.

Le bilan immédiat est d’environ 200 000 morts et 200 000 blessés s’il s’agit d’un jour ouvrable et d’une heure de travail, moins s’il s’agit d’une période de vacances comme le 15 août … ou la nuit si les banlieusards sont chez eux.

Plusieurs incendies se déclarent notamment dans le centre de stockage de produits pétroliers au port Édouard Herriot dans le 7ème arrondissement.

Ainsi lepremiers instants après l’explosion créent une situation absolument impossible à comparer à d’autres catastrophes naturelles ou actes de guerre, du fait de l’incendie et des destructions qui sont en continu sur toute la surface, du fait des rayonnements neutronique et gamma qui auront des conséquences sur le long terme et du fait des conséquences régionales de déstabilisation qui s’en suivent.

Les conséquences de l’explosion d’une bombe nucléaire ont été étudiées en détail depuis les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, et en particulier par les États-Unis dans leurs 219 essais atmosphériques réalisés de 1945 à 1962.D-Lalanne-Lyon-3

L’étude de référence a été publiée en 1957 dans un document américain en diffusion publique, traduit en français en 1963 pour le « Ministère des armées » en « diffusion restreinte ».

Elle a été actualisée en 1977 aux États-Unis. Les moyens actuels permettent de simuler sur ordinateur les effets caractéristiques d’une frappe nucléaire, un programme grand public est disponible sur internet, à l’initiative d’un chercheur Alex Wellerstein, « nuclearsecrecy » 2 qui permet de choisir sa ville, la puissance de la bombe, les conditions d’explosion, en altitude ou en surface, et donne les destructions produites, le nombre de victimes, les pollutions radioactives.

Mais ces conséquences catastrophiques demandent à être commentées et ne sont pas les seules

D-Lalanne-Lyon-5-2Couloirs ferroviaires de marchandises en Europe Lyon commande tout le sud de l’Europe

pour le trafic de marchandise par voie ferrée

D-Lalanne-Lyon-6Dans la colonne « destruction immeuble béton » il s’agit des dégâts causés sur un immeuble en béton armé de 3 étages correspondant à d’importantes déformations de la structure et un début d’effondrement.

Dans la colonne « incendie généralisé » il faut comprendre que toute matière combustible d’usage domestique est enflammée


D-Lalanne-Lyon-7Réseau électrique

Lyon est la plaque tournante pour tout le sud de la France et l’alimentation vers l’Italie et la Suisse

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Lyon et sa région

D-Lalanne-Lyon-8Lyon est une ville entourée dans sa périphérie par plusieurs autres localitésVilleurbanne, Caluire-et-Cuire, Écully, Sainte-Foy-lès-Lyon et bien d’autres, distantes du centre ville de 5 à 10 kilomètres.

Toutes ces localités sont directement affectées par l’explosion.

Lyon est un centre économique, scientifique, universitaire de rayonnement international.

Par sa population c’est la troisième ville de France avec près de 500 000 habitants.

La région urbaine de Lyon compte 3 millions d’habitants.

Tous ces habitants vont être confrontés à la nécessité de secours mais aussi à la panique liée à la désorganisation des moyens de secours.

Toute la région Rhône-Alpes est liée à Lyon qui ouvre la vallée du Rhône et qui est proche d’autres villes de grande activité comme Grenoble ou Genève.

Lyon est une plaque tournante pour toutes les communications vers le sud de l’Europe, le bassin méditerranéen et l’Italie.

Le réseau ferré comme autoroutier mais aussi les réseaux électriques,les réseaux de communication, de gaz, d’eau, ont leur centre régional à Lyon ou dans la région proche.

D’une façon plus générale, une perturbation grave de la région lyonnaise comme une frappe nucléaire va déstabiliser toute la région Rhône-Alpes, toute la vallée du Rhône, et se répercuter sur laSuisse proche et une bonne moitié de la France.

Le Rhône passe dans la ville avant d’irriguer toute la vallée jusqu’à la Méditerranée



Les heures qui suivent l’explosion


La destruction d’une ville comme Lyon crée une perturbation telle que le réseau électrique est partiellement détruit et disjoncte sur toute la région RhôneAlpes.

Les réacteurs nucléaires sont immédiatement en arrêt d’urgence et doivent impérativement être refroidis par les circuits de secours, en supposant qu’ils soient tous opérationnels.

Les services de secours sont tous détruits, les pompiers comme la police de la région lyonnaiseont perdu toute capacité d’intervention, les hôpitaux en centre ville sont détruits, ceux de la périphérie sont partiellement touchés mais rendus incapables de tout secours du fait de l’absence d’électricité et de moyen d’accès.

Dans la zone en feu, la chaleur est telle que les survivants se jettent dans le Rhône ou la Saônepour échapper à des brûlures plus graves que celles qu’ils ont déjà.

Le nuage de fumée formé par l’incendie de toute la ville crée une pollution de l’atmosphèrechargée de produits chimiques et toxiques.

Diaporama-D-Lal-HirLe réseau routier est totalement paralysé dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres, lessecours qui sont appelés en renfort des villes voisines sont incapables d’accéder dans la région. La population qui a survécu cherche à fuir la zone. Beaucoup cherchent à retrouver les membres de leur famille dont ils étaient séparés au moment de l’explosion.

Les routes et les voies ferrées étant inutilisables, l’exode est un gigantesque chaos, l’armée est inévitablement appelée sur les lieuxpour essayer de gérer une situation ingérable.

La panique se comprend car les suites de telles destructions peuvent avoir des conséquences encore plus graves que l’explosion elle-même.

Les réacteurs nucléaires, le centre P4 de virus de Lyon, les industries chimiques, les stockages de pétrole et de gaz, toutes ces installations, partiellement rendues inopérantes, partiellement détruites et présentant de possibles fuites peuvent entraîner des suites accidentelles qui aggravent la situation.

La fuite des personnes compétentes rendue inévitable par la nécessité de secours crée une situation de mauvaise gestion de nombreux secteurs.

C’est donc une série de catastrophes en cascades qui peut arriver.

Nous n’évoquerons pas les catastrophes secondaires enclenchées.

Toutes les communications sont interrompues.

Les lignes téléphoniques fixes comme mobiles ne fonctionnent plus, la télévision ne peut plus être utilisée du fait de l’absence d’électricité et la radio est le seul moyen d’information pour ceux qui disposent de batterie, du moins dans leur voiture qu’ils ne peuvent utiliser puisque les routes sont coupées ou bloquées.

Cette situation d’absence de communication fait empirer la désorganisation des secours



Le laboratoire P4 Jean Mérieux


D-Lalanne-Lyon-9Le laboratoire P4 Jean Mérieux est situé dans la tour Inserm Cervi à côté de l’ENS Lyon, quartier de Gerland dans le 7e arrondissement. 

Il s’agit du seul laboratoire P4 civil de France Le Label « P4 » Pathogène de classe 4 signifie que ce laboratoire répond aux normes internationales de sûreté biologique les plus drastiques et permet à des équipes internationales de chercheurs de travailler sur des agents pathogènes peu connus et dangereux


D-Lalanne-Lyon-10Les principaux agents de classe 4 sont des virus générant soit des fièvres hémorragiques : Ebola, Lassa, Marburg, Congo-Crimée ,  soit des maladies infectieuses à haut pouvoir de dissémination et à haut taux de mortalité.

Le laboratoire doit être maintenu en dépression pour éviter toute éventuelle fuite d’agent pathogène.

Un système de plusieurs sas assure la sécurité



La pollution radioactive

Juste après l’explosion, la boule de feu s’élève dans l’atmosphère pour créer un nuage en forme de champignon. Dans l’aspiration ascensionnelle de l’air, le nuage emporte les résidus de l’arme nucléaire extrêmement radioactifs, le reste du plutonium qui n’a pas fissionné, plusieurs kilogrammes de plutonium, et aussi les produits de fission de l’amorce de plutonium et les produits créés par l’activation neutronique des éléments de la bombe et de l’atmosphère ambiante.

Ces éléments radioactifs vont se fixer sur les gouttelettes d’eau de condensation qui vont être créées dans le nuage puis transportées par le vent en altitude.

Au bout d’une dizaine de minutes, dans le cas d’une explosion d’une bombe de 150 kilotonnes,

le nuage a atteint son ampleur maximum avec une altitude d’environ 6 000 mètres et une largeur de 7 kilomètres.

Les particules véhiculées par le nuage ont des dimensions assez faibles, de quelques centièmes de microns, millièmes de millimètre, à quelques dizaines de microns.

Elles vont pouvoir parcourir de grandes distances avant de retomber sur la surface du sol, sauf en cas de pluie qui balayerait le ciel contaminé.

Dans le cas d’une explosion au niveau du sol, les granules sont constituées des éléments soufflés dans le cratère, ce qui correspond à une masse considérable de terre, de béton et d’autres matériaux rendus radioactifs par activation neutronique.

Ceci explique que la pollution radioactive suite à une explosion au sol est sans commune mesure avec une explosion en altitude



Les conséquences pour le futur

La zone du point d’impact de la bombe, 1 kilomètre de diamètre, sera, à long terme, inutilisable pour toute activité normale. Il sera nécessaire de procéder à la décontamination des sols.

Les points « zéro » d’Hiroshima et de Nagasaki sont transformés en parcs mais ne comportent plus d’habitations et autres bâtiments à usage permanent. Les sols ont été bétonnés.

Les sols des points d’impact devront être arasés.

Les couches de terre et débris sont devenus des déchets radioactifs et les matériels utilisés pour le déblayage sont contaminés, par exemple, les engins qui servaient à déblayer les points zéro sur les sites sahariens ont été « enfouis dans les sables »

et pour les sites polynésiens, jetés dans l’océan…

Pour Rongelap où il n’y a pas eu de tirs, atoll des îles MarshallRongelap est composé de 61 îlots comptant au total de 8 km2 de superficie entourant un lagon de 1 000 km2 de superficie, la population de l’atoll est évacuée à Ebeye lors des essais nucléaires américains, mais à proximité de Bikini, les Américains ont dû enlever la couche de terre jusqu’au platier corallien et ramener des terres non contaminées pour replanter et proposer aux habitants de retourner chez eux, mais le problème n’est toujours pas réglé en 2014…

En France, il faudra un nouveau site de stockage de l’AndraAgence nationale pour la gestion des déchetsradioactifs ! La gestion de « l’après » est donc également quasiment ingérable …



La journée qui suit

le nuage radioactif et les premiers secours

D-Lalanne-Lyon-11Le champignon atomique s’est élevé de plusieurs kilomètres dans l’atmosphère, emportant avec lui les produits de fission créés lors de l’explosion et les restes de quelques kilogrammes de plutonium qui n’ont pas explosé.

Le vent dominant dans la région lyonnaise est un vent sud-ouest et le nuage se dirige donc vers GenèveSuisse.

La vitesse moyenne habituelle du vent est d’une vingtaine de kilomètres à l’heure, Genève est donc atteint en une journée.

Ce qui explique la panique sur les routes en grande partie bloquées par les gens qui veulent fuir en voiture.

La décision d’évacuer Genève ne sera probablement pas prise.

D’autres situations pourraient concerner toute la vallée du Rhône si le vent était plein nord et violent. Les secours encadrés par l’armée sont mobilisés dans toute la France mais leur coordination n’a jamais été prévue à ce niveau d’ampleur.

Le réseau électrique en Rhône-Alpes ne peut pas être rétabli, ni le réseau téléphonique.

Éteindre les incendies est impossible du fait que le réseau d’eau est inutilisable.

Les pays européens proposent d’envoyer des secours mais leur coordination ne peut s’organiser dans un délai si court. Seuls des hélicoptères peuvent avoir accès aux zones sinistrées

D-Lalanne-Lyon-12Les armées suisses, allemandes et italiennes mettent leur matériel à disposition de la France.

Des hôpitaux sous tentes sont improvisés dans la région par l’armée qui a interdit toute circulation automobile et qui va essayer de dégager les routes. L’émotion des personnalités politiques est à son comble.

Le Président de la République a pris les pleins pouvoirs en vertu de l’article 16 de la Constitution et les responsables de cette catastrophe sont recherchés.

S’agit-il d’un accident lors d’un essai, s’agit-il d’un tir suite à une erreur, s’agit-il d’une agression d’un pays hostile ou d’un groupe terroriste.

Toutes les questions sont posées mais, en l’absence de réponse, le pouvoir politique est totalement incapable de formuler une réactionC’est une sorte de paralysie qui s’installe.

Une agression majeure qui n’a pas été dissuadée par l’arme nucléaire française devrait impliquer un tir nucléaire de représailles, mais cette question n’est même pas posée.

Les jours qui suivent cette première journée se ressemblent de par le chaos et la désinformation.

Le Rhône charrie des corps et le ciel continue d’être pollué par la fumée des incendies, les images télé commencent à inonder la planète, l’horreur d’Hiroshima semble multipliée par dix, cent ou mille, les commentateurs manquent de mots pour décrire la situation.

La moitié de la France a arrêté quasiment toute activité autre que les secours à la région lyonnaise



La vallée de la chimie

À 8 kilomètres du centre de Lyon, la vallée de la chimie est une zone d’activités d’environ 800 hectares avec près de 6 500 emplois directs dans l’industrie chimique et 10 grands groupes mondiaux de chimie et pétrochimie présents sur le territoire  :

 Total, Arkema, Rhodia-Solvay, Bluestar Silicones, Air Liquide, Bayer, Mérieux …

Cela comporte des risques, risque d’explosion, risque d’incendie, risque de pollution, risque de nuage toxique. Cette vallée de la chimie qui a été conçue dans les années 1960 est maintenant située quasiment dans l’agglomération urbaine et totalise 9 sites classés Seveso-seuil haut, ce qui signifie le maximum de dangerosité.

Les liens techniques se traduisent par les multiples embranchements ferroviaires, conduites aériennes et souterraines qui relient les établissements, et par la station d’épuration des eaux commune.

D-Lalanne-Lyon-13Maisen région Rhône-Alpes, le moteur du complexe est constitué par la raffinerie Elf mise en service en 1964 qui approvisionne la région en carburants de haute qualité. C’est surtout le vapocraqueur, situé au nord de l’usine, qui représente l’enjeu majeur.  Le vapocraquage est un procédé pétrochimiquequi consiste à obtenir, à partir d’une coupe pétrolière telle que le naphta, ou d’alcanes légers, des alcènes, éthylène, propylène,  mieux valorisés. Ces alcènes sont principalement à la base de l’industrie des matières plastiques, polyéthylène, polypropylène, etc.

Cette unité fournit les matières premières pétrochimiques, éthylène, propylène, butadiène et aromatiques, à toutes les usines chimiques de la région.

Le risque d’explosion est l’un des risques majeurs du couloir de la chimie où sont manipulés beaucoup de gaz liquéfiés hautement inflammables, butane, propane, éthylène, chlorure de méthyle, etc..

Ces incidents pourraient se produire à Rhône gaz, Solaize, à Totalfina-Elf, Feyzin — dans la partie sud de la raffinerie — à Rhodia organique et Atofina, Saint-Fons, et à Butagaz, Port Édouard Herriot.

C’est ce type d’explosion qui a causé l’une des premières grandes catastrophes industrielles, à la raffinerie de Feyzin, le 4 janvier 1966.

Le risque d’incendie concerne tous les lieux de stockage de produits hautement inflammables, très nombreux dans le couloir de la chimie.

C’est le cas à Rhodia organique, Rhodia silicones, siloxanes et solvants, Rhodia P. I. Belle étoile, hydrogène, Atofina Pierre-Bénite, fluorure de vinylidène.

Ces incendies peuvent s’accompagner d’émission de fumées toxiques à Ciba, Saint-Fons et Rhodia silicones, libération d’acide chlorydrique.

Exemple d’incendie récent : le 26 juin 2004, un nuage noir chargé en dioxyde de soufre et enazote s’élève au-dessus de la raffinerie Totalfina-Elf de Feyzin,  conséquence d’un incendie banal »

Le risque de « boule de feu géante » est un phénomène difficile à expliquer, lié à l’évaporation de l’eau qui projette un liquide inflammable à des centaines de mètres.

D-Lalanne-Lyon-14Mais les Lyonnais en ont une connaissance très empirique, car il s’est déjà produit en juin 1987 lors de l’incendie du port Édouard Herriot, Lyon 7ème

Un bac de plusieurs tonnes avait d’abord été projeté à 200 mètres de haut, provoquant un incendie d’un bac de stockage de gazole qui a fini par exploser, formant une boule de feu de 450 mètres de haut et 200 mètres de diamètre.

C’est  l’un des principaux risques industriels dans l’agglomération lyonnaiseAu port Édouard Herriot bien sûr, où sont concentrés les principaux dépôts pétroliers, 218 millions de litres, répartis dans 17 réservoirs !  mais aussi à Saint-Priest, 94 millions de litres, Feyzin, Totalfina-Elf, Saint-Fons, Rhodia ou Pierre-Bénite, 183 millions de litres.

Le risque de nuage toxique est sans doute le pire des scénarios pour les Lyonnais : un produit toxique s’échappant d’une usine et formant un nuage mortel au-dessus de la ville.

Ce n’est pas du tout de la science-fiction, et cela a d’ailleurs bien failli se produire en 1976, lorsqu’un nuage d’acroléine s’est échappé de l’usine Atofina, à Pierre-Bénite.

Le nuage était immense, pouvant couvrir une grande partie de l’agglomération … et contenait un gaz mortel en quelques minutes.

Heureusement, il s’est enflammé au contact d’une étincelle, devenant ainsi inoffensif.

Dans l’usine Atofina à Pierre-Bénite, on trouve encore de l’acroléine, mais aussi des produits guère plus rassurants,comme le chlore, gaz suffocant utilisé dans les tranchées en 14-18, le brome, réputé « tueur d’ozone », ou encore de l’acide fluorhydrique, du trifluorure de bore ou de l’anhydride sulfurique.

D’autres usines sont aussi surveillées de près, comme Rhodia à Saint-Fons, chlore, Avantec à Saint-PriestAmmoniac et Brenntag à Chassieu, chlore, acide fluorhydrique



Le cas d’une bombe qui explose au sol

L’éventualité d’une bombe de 150 kilotonnes qui explose au sol semble difficile à imaginer sauf à penser qu’une équipe de terroristes puisse avoir volé une bombe portée par un missile ASMP, qui équipe normalement un avion Rafale, et disposer des connaissances pour faire exploser cette bombed’une puissance explosive de 300 kilotonnes.

Un cas plus « réaliste » serait une bombe de 20 kilotonnes, de technologie plus simple car faisant recours à la seule fission, et construite sans difficulté par un pays disposant de matière fissile.

L’explosion au sol d’une bombe de 150 kilotonnes crée, comme l’explosion en altitude, une boule de feu d’environ 1 kilomètre de diamètre à une température d’environ 5 000 degrés, mais ceci en plein centre ville. L’effet en est encore plus violent, l’effet de la chaleur, mais aussi celui de l’onde de choc. Une grande quantité de terre, de béton et d’autres matériaux s’incorporent au nuage de haute température par fusion ou vaporisation.

Ces particules, appelées granules, servent de support de condensation aux produits de fission et autres résidus radioactifs.

Ces granules vont constituer des retombées radioactives extrêmement préjudiciables sur des distances qui pourront atteindre des dizaines voire des centaines de kilomètres.

L’explosion au sol crée un cratère d’environ 200 mètres de diamètre et 50 mètres de profondeur pour une bombe de 150 kilotonnes.

La pollution radioactive à grande distance aura des conséquences plus graves sur le moyen et long terme. Au delà de 3 à 4 kilomètres les effets de l’explosion au sol sont moins grands que ceux d’une explosion en altitude car le nuage à haute température en altitude est vu sous un plus grand angle et les ondes de choc, au niveau du sol, ont tendance à s’atténuer plus vite.

Par rapport à une bombe lâchée à 800 mètres, les zones de dommages sont réduites d’environ 15 % à 30 %, ainsi les blessés brûlés au deuxième degré sont contenus dans un cercle de diamètre 8 kilomètres au lieu de 10 kilomètres …

Signalons les chiffres concernant une bombe de 20 kilotonnes : la zone des brûlés au deuxième degré est d’un diamètre de 4 à5 kilomètres dans le cas d’une explosion au niveau du sol.

Pour une bombe de 300 kilotonnes qui explose au sol, cette zone a un diamètre d’une douzaine de kilomètres. Ces considérations montrent qu’il existe de nombreuses différences suivant l’altitude et la puissance de la bombe, mais quelques soient ces conditions, une explosion nucléaire dans une ville comme Lyon va créer une situation absolument ingérable par les secours tels qu’ils existent actuellement



D-Lalanne-Lyon-15Simulation des effets d’une impulsion électromagnétique réalisée en 1979

par les États-Unis sur un Boeing E-4 transformé en poste de commandement


Une bombe qui explose à haute altitude provoque des effets très différents.

À haute altitude signifie au-delà d’une distance de 40 kilomètres de la surface du sol.

Nous ne sommes plus dans l’atmosphère mais dans l’ionosphère, l’air est raréfié et contient des électrons dissociés des atomes.

La bombe qui explose dans un tel environnement va créer autour d’elle une vague d’électrons allant à une vitesse proche de celle de la lumière et ces électrons vont parcourir une distance suffisante dans le champ magnétique terrestre pour créer une impulsion électromagnétique de forte ampleur.

Il s’agit d’une frappe dite IEM« frappe à Impulsion électromagnétique ».

L’onde de chaleur et l’onde de choc sont faiblement ressenties au niveau du sol mais l’impulsion électromagnétique est dévastatrice.

Tous les circuits électriques et électroniques sont mis hors d’usage au niveau du sol.

Du fait de la hauteur du phénomène, la surface au sol concernée est très grande.

Une bombe d’une mégatonne , un million de tonnes de TNT, qui exploserait au dessus de la France à 400 kilomètres d’altitude détruirait toute l’électronique au sol sur l’ensemble du territoire et dans plusieurs pays voisins.

Le cas d’une bombe moins puissante d’environ 150 kilotonnes à 40 kilomètres d’altitude concernerait « seulement » 3 à 4 départements français.

Dans un tel cas, les réacteurs nucléaires de la zone ne pourraient plus être refroidis car les pompes de secours seraient inutilisables.

L’arme nucléaire elle-même produirait moins de dégâts mais les conséquences « indirectes » seraient beaucoup plus graves, en particulier pour les réacteurs nucléaires qui imposent qu’un système électrique de secours reste opérationnel pour assurer l’évacuation de la chaleur résiduelle du réacteur.

Pour toutes les installations industrielles qui demandent une maintenance active par de l’électronique ou de l’électricité, le problème serait le même.

L’industrie chimique serait donc elle aussi le siège d’accidents très graves.

Bien évidemment tous les systèmes de communications seraient détruits et d’une façon générale tous les dispositifs qui font appel à de l’électricité et de l’électronique. Autant dire que sur une surface très vaste, la vie telle que nous la connaissons serait totalement paralysée. La doctrine française se pose la question d’une possible utilisation IEM pour certaines de ses frappes



Les conséquences radiologiques

pour la santé humaine sur le long terme


Il faut étudier séparément les « retombées immédiates » et les « retombées différées ».

Les retombées immédiates sont le fait de granules de taille d’environ 1 micron et tombent dans la région proche de l’explosion.

Les éléments qui viennent en contact avec la peau peuvent créer des « radiodermites bêta » car les rayons bêta émis, qui sont en fait des électrons, vont endommager la peau.

D-Lalanne-Lyon-16Les populations soumises à de tels effets lors d’essais atmosphériques de bombes nucléaires ont eu des lésions qui ont pu se guérir plus ou moins rapidement, certains enfants qui étaient bébés lors des explosions ont eu des retards de croissance osseuse. Le cas de contamination interne est plus grave.

Certaines retombées peuvent pénétrer dans l’appareil digestif ou les poumons et toute quantité de matière radioactive présente dans l’organisme, même très faible, peut entraîner des atteintes très importantes. La situation peut être aggravée par le fait que certains éléments chimiques tendent à se concentrer dans certains tissus.

L’iode 131 est un cas typique de concentration sur la thyroïde.

Sa période radioactive, durée pour diviser la radioactivité par 2,  est de 8 jours mais sa « période biologique » correspondant au temps où l’organisme évacue la moitié du produit, peut atteindre 90 jours, donc pratiquement tout l’iode radioactif qui a contaminé quelqu’un se désintègre dans sa thyroïde.

Les produits de fission qui se retrouvent dans les retombées immédiates sont principalement le strontium 89 et le strontium 90, le césium 137 et le baryum 140, éléments qui constituent le premier groupe de produits les plus dangereux.

Il faut aussi prendre en compte le plutoniumpériode radioactive 24 000 anspériode biologique 200 ans, qui va rester quasiment définitivement dans l’organisme et provoquer deslésions osseuses sur le long terme. D-Lalanne-Lyon-17 Le plutonium se fixera en premier lieu dans les poumons, l’uranium plutôt dans les reins.

Dans les essais atmosphériques effectués, l’ingestion de produits radioactifs par les populations locales s’est plutôt produite par la nourriture et l’eau. Le danger à long terme des retombées différées vient principalement du césium 137 et du strontium 90En particulier le strontium 90 peut demeurer longtemps sur le squelette.

Des expériences sur des animaux ont prouvé qu’il peut créeranémie, nécrose osseuse, et cancer.

Le strontium étant plus soluble que le calcium, il est privilégié pour être absorbé par les plantes et donc passer dans la chaîne alimentaire.

Il faut enfin considérer les effets génétiques qui vont affecter les générations futures.

Les gonades et les ovaires soumis aux rayonnements radioactifs vont occasionner desmutations de gènesL’opinion des généticiens est qu’il n’existe pas de seuil pour les mutations génétiques résultant d’une exposition à la radioactivité.

Le radioisotope le plus concerné est le césium 137 qui se répartit dans tout l’organisme


D-Lalanne-Lyon-19Photo Matsumoto Eiichi

Nagasaki, à 3,5 kilomètres de l’hypocentre, une sentinelle descend de son poste d’observation quand est sonnée la fin de l’alerte.

Il se débarrasse de son sabre qu’il accroche à un bardeau et est en train de déboutonner sa veste lorsqu’il voit l’éclair.

Son ombre est imprimée dans la paroi de bois.

Une bombe de 150 kilotonnes donnerait un tel effet à 8 kilomètres de l’hypocentre


*


Les scénarios de destruction par une bombe nucléaire présentés à la Conférence d’Oslo ont conduit le Comité international de la Croix-Rouge, CICR, à lancer un appel pour un désarmement nucléaire basé sur le fait qu’une frappe nucléairemême limitée à une bombe, crée une situation où les secours sont dans l’incapacité d’être apportés aux populations concernées


Le scénario d’une bombe sur la ville de Lyon en est un exemple


Il faudra des mois de mobilisation pour secourir les personnes blessées, empêcher des accidents « secondaires » conséquences des dommages subis, gérer le traumatisme social de toute la population, voire de toute l’Europe, et éviter des désordres internationaux possibles, voire une guerre généralisée en conséquence.

Seule la prévention, comme en médecine, peut être la réponse adaptée.

Seule l’élimination des armes nucléaires est la solution pour éviter de telles catastrophes


Un Traité d’interdiction des armes nucléaires

doit être l’objectif prioritaire des États et des peuples


« Sachant que certains de nos dirigeants dans le monde continuent à préparer les conditions d’une guerre nucléaire qui pourrait à tout moment être déclenchée,

soit intentionnellement soit par erreur,

chacun de nous, dans la mesure où il ne ferait pas tout ce qui est en son pouvoir pour les en empêcher, se rendrait coresponsable de ce crime immense contre l’Humanité »

Stéphane Hessel et Albert Jacquard – 2012



D-Lalanne-Lyon-20CoordinationPatrice Bouveret, Observatoire des armements

Dominique Lalanne remercie particulièrement

Bruno BarrillotBernard LaponcheMonique et Raymond Sené pour les échanges et les informations qu’ils lui ont fourni pour faire cette étude. 
Remerciements également à Marc Morgan et Peter Nicholls pour leurs contributions

D-Lalanne-Lyon-ican-S

D-Lalanne-Lyon-Obs-Arm-S



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Si vraiment vous êtes très curieux et que vous souhaitez envoyer une bombe nucléaire

  sur Paris ou toute autre ville dans le monde,

vous pouvez choisir la puissance que vous désirez et il y a un site de simulation sur internet

qui vous permet de choisir votre bombe, votre puissance, votre endroit, votre moment

vous pourrez piloter vous-même votre bombardement,

alors vous pourrez constater les dégâts occasionnés :

http://www.nuclearsecrecy.com/nukemap/

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Les Etats nucléaires

se sont engagés à éliminer leurs armes nucléaires


Les Etats nucléaires, les neuf et plus spécialement les cinq qui font partie du Conseil de Sécurité de l’ONU,ces Etats se sont engagés à éliminer leurs armes nucléaires, ils ont signé en 1970 un Traité d’Interdiction des armes nucléaires, or la France ne l’a signé qu’en 1992,  mais l’Union soviétique et les Etats-Unisont fait ce traité de Non prolifération pour contrôler les autres Etats et éviter que trop de Nations ne soient équipées de l’arme nucléaire, mais au moment de ce Traité ceux qui disposaient des armes nucléaires se sont engagés à les éliminer.
Le Traité de non-prolifération – TNP – est entré en vigueur en 1970 et signé par la France en 1992
L’article VI du « Traité de non-prolifération » stipule que :
« Chacune des Parties au Traité s’engage à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armement nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace »

Le seul critère légal pour respecter un Traité au niveau international c’est la Bonne Foi, il n’y a pas d’autorité supérieure qui décide si vous êtes dans le droit c’est votre Bonne Foi qui l’atteste, donc de « Bonne Foi« , l’on va poursuivre des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation à la course aux armements nucléaires à une date rapprochée,  au désarmement nucléaire, et sur un Traité de désarmement général et complet  sous un contrôle international strict et efficace signé par les pays nucléaires de l’époque.
Depuis les 20 dernières années dans le cadre de ce Traité de non prolifération, il y a eu deux Traités qui ont été discutés, un Traité pour interdire les essais nucléaires et un Traité pour interdire la production des matières fissives – Se dit du noyau d’un atome qui peut subir la fission et de l’atome lui-même ou de la matière qui contient de tels atomes – plutonium ou uranium qui permettent de réaliser une bombe  ou une amorce de bombe.

Dominique Lalanne 7Les deux Traités sont discutés depuis plus de 20 ans et n’aboutissent pas.
Les Etats-Unis ont dit qu’ils refusaient de signer un Traité leur interdisant d’arrêter les essais nucléaires, qui est plus ou moins entré dans les faits, à part la Corée du Nord, car il n’y a pratiquement maintenant plus aucun Etat qui ne fasse d’essais nucléaires dans l’atmosphère ou bien souterrains, puis concernant le Traité d’interdiction de matière fissives, il y a le Pakistan qui refuse d’envisager  un tel Traité parcequ’il n’a pas assez de plutonium, contrairement à Nous qui en disposons de dizaines de tonnes et avec cinq kilos  on fait une bombe, le Pakistan lui en à peine une centaine de kilos et il lui en faut d’autre pour continuer à fabriquer des bombes, aussi, faire un Traité qui interdit la production de matières fissives, si l’on veut qu’il soit à la fois pour le Pakistan et pour la France, il est évident que le Pakistan refuse, donc cela n’aboutit pas.
Le problème du désarmement nucléaire est qu’actuellement depuis 20 ans cela n’avance pas d’un pouce aussi bien dans le Traité de non-prolifération, qu’à la Conférence du Désarmement qui est une conférence Spéciale qui  siège en permanence à Genève depuis plus de 40 ans, et cette conférence ne parvient pas à faire son ordre du jour sur le désarmement nucléaire, donc c’est totalement bloquéQuand les pays non-nucléaires se sont rendus compte dans les années 2000 que la situation était bloquée et, en toute logique, pour très longtemps, ils se sont dit qu’il fallait changer de stratégie  que ce n’était plus la peine de tenter de convaincre les pays nucléaire de Bonne Foi d’éliminer leurs bombes il fallait que Nous, pays non-nucléaires, Nous décidions de prendre le taureau par les cornes et la décision fut prise de faire un Traité d’Interdiction, c’est une dynamique qui a fonctionné pour les armes chimiques  comme pour les armes biologiques, avant qu’on les élimine on les a interdits.
Les pays « non nucléaires » ont décidé de faire un Traité d’interdiction et pour ce faire ils ont défini une autre stratégie, de la stratégie habituelle qui était jusqu’à présent plus ou moins discutée avec les pays nucléaires qui était la sécurité internationale, ils ont dit on va discuter d’autre chose, des conséquences humanitaires qu’aurait une frappe nucléaire  ou une guerre nucléaire, et là est le vrai problème carsi il y a une frappe quelque part, on « tue des gens », les conséquences humanitaires, c’est cela !
Une question beaucoup plus grave que notre question de sécuriténotre problème de survie



Les problèmes actuels du désarmement nucléaire


Conférence du désarmement bloquée – refus du Traité d’interdiction de production de matière fissile par la Chine et le Pakistan
Traité de non-prolifération bloqué – refus du Traité d’interdiction des essais par les USA
Convention d’élimination refusée par les pays nucléaires
Position de pays nucléaires :
Il faut continuer à travailler dans le cadre Conférence du désarmement et Traité de non-prolifération
Position des pays non-nucléaires :
Il faut trouver un autre cadre : c’est le Traité d’interdiction

Il y a eu trois conférences une à Oslo, en Norvège, une à Nayarit au Mexique et une à Vienne

Une dynamique nouvelle a été lancée en 2013 par la Norvège :
des conférences qui étudient les « conséquences humanitaires »  au lieu de concerner les problèmes de prolifération
Oslo, Norvège, en mars 2013 ————— 128 pays y assistent
Nayarit, Mexique, en février 2014 ——— 146 pays y assistent
Vienne, Autriche, en décembre 2014 —— 158 pays y assistent dont les Etats-Unis et le Royaume Uni
Appel final :
« engagement » de l’Autriche pour mettre en oeuvre un « outil juridiquement contraignant »
C’est à dire un Traité d’interdiction de possession des armes nucléaires
Dominique Lalanne 6De plus en plus de pays ont participé à ces conférences, c’est pour cela que la dynamique a fonctionné à peu près correctement.

La France est le « Champion »  de l’arme nucléaire au niveau mondial, la France a fait une offensive diplomatique  pour essayer d’empêcher les pays de participer à ce processus pour parvenir à ce Traité d’interdiction, malgré cela un certain nombre de pays, mêmes nucléaires ont participé.  Le Traité d’interdiction, est un Traité d’interdiction de possession des armes nucléaires, mais pas seulement, car aussi de fabrication, de tout ce qui a un lien avec les armes nucléaires mais aussi de menace d’arme nucléaire, et en cela c’est très nouveau, pour les armes chimiques par exemple, c’était la fabrication mais non la menacealors on a un Traité qui va beaucoup plus loin qu’ uniquement l’interdiction d’une arme, mais de tout ce qui est relié à cette arme.

Cela interdit les sous-marins, les missiles, les personnels qui fabriquent, les usines, ceux qui font de la recherche, comme ceux qui financent ces armes, c’est un Traité qui va énormément concerner de monde et d’industries et de branches.
Dans ce processus il y a plusieurs nouveautés, en premier lieu ce sont les pays non nucléaires qui prennent l’initiative, mais il y a un changement dans la législation internationale avec le fait que les ONG sont associées  à cette législation



Les grandes nouveautés de ce processus


1- Ce sont les pays non-nucléaires qui prennent l’initiative
2- le changement de législation internationale

correspond aux dynamiques des traités d’élimination d’autres armes, chimiques, antipersonnel …
3- les ONG sont associées au processus : dynamique mondiale de la campagne ican
Traités d’interdiction existants :
Armes biologiques 1972
Armes chimiques 1993
Mines antipersonnel 1997
Cluster bombs* 2008
* armes contenant plusieurs sous-munitions explosives


Dominique Lalanne 12Ce qui est surprenant à l’ONU, c’est que nous siégions à côté de diplomates et quand il votaient nous étions à côté d’eux, sans pouvoir voter nous-mêmes, car à l’ONU ce sont les Etats qui votent, mais nous pouvions converser avec eux et en cela, les influencer, or, cela a beaucoup changé les choses. Les armes biologiques c’était en 1972 les armes chimiques en 1993,

les mines anti-personnel en 1997, les custerbombs, les mines à fragmentation en 2008 et en 2017 les armes nucléaires.

La décision de faire ce Traité a été voté le 3 décembre 2016 et ce qui est intéressant dans ce vote, c’est de voir où commencent les fractures entre les pays. Un Traité d’interdiction c’est quelque chose qui va être très lourd, il a été voté à l’ONU le 23 décembre par une majorité de 76%, plus des trois quarts, ce chiffre est invraisemblable, les 5 pays du Conseil de Sécurité qui ont droit de veto au Conseil de Sécurité étaient contre, toute la Communauté Internationale vote contre les 5 responsables du Conseil de Sécurité de l’ONU, ce qui est incroyable !



Vote Historique à l’Assemblée générale de l’ONU :

Résolution L41 pour mettre en oeuvre un Traité d’Interdiction 23 décembre 2016

Se sont exprimés en faveur d’un traité d’interdiction : 113 pour – 35 contre
Adopté à une majorité de 75%
Un soutien dans les pays nucléaires : Se sont abstenus : Chine, Inde, Pakistan
A voté « pour » ; Corée du Nord
Un accord en Europe 
Votes « pour » : Autriche, Chypre, Irlande, Suède
Abstentions : Finlande, Pays-Bas, Suisse

Et  vote du Parlement Européen le 27 octobre de soutien à la Résolution L41
415 « pour » – 124 « contre »  – soit adopté à 77%
Un soutien d’un pays à l’OTAN : les Pays-Bas se sont abstenus



L’Avancée historique du Traité d’interdiction 7 juillet 2017


Elaboration de ce Traité dans le cadre de l’ONU – en juillet 2017
Traité discuté par les Etats membres de l’ONU et par les organisations de la campagne ican
Les 9 Etats nucléaires ont boycotté les séances et fait pression sur les Etats « amis »  USA, France, Royaume -Uni, Russie, Chine, Inde, Pakistan, Israël, Corée du Nord
Le vote de la version finale du Traité donne le résultat suivant: 122 Etats « pour »

Un Etat « contre » : les Pays-Bas.
Les Etats européens « pour » : l’Autriche, l’irlande, la Suède, Malte, Chypre, la Suisse,le Liechtenstein, le Saint-Siège et Saint Marin

Le soutien des pays nucléaires a existé en partie, la Chine, l’Inde et le Pakistan se sont abstenus … quand il y a un vote avec des « pour » et des « contre » et que l’on ne compte pas les abstentionsceux qui s’abstiennent favorisent la majorité qui ressort, donc lChine l’Inde et le Pakistan, finalement, étaient d’accord avec cette dynamique, sans vouloir assumer, et il y a un peu de mauvaise foi de leur part,  c’est unepremière fissure entre les pays nucléaires.
En Europe nous avons aussi des fissures parcequ’il y a beaucoup de pays d’Europe qui ont voté  le 23 décembre 2016, l’Autriche, Chypre, l’Irlande, la Suède, il y a eu l’abstention de la Finlande des Pays-Bas et de la Suisse, l’abstention montre, elle aussi une certaine approbation.
Autre fait incroyable, le Parlement Européen, quelques jours avant la décision de l’ONU, a voté une Résolutiondemandant au Pays Européen de voter ce Traité d’interdictionLa France qui étaittotalement contre se trouve prise en porte-a-faux par rapport au Parlement Européen.

Il y a aussi d’autres fractures dans les pays de l’OTAN, qui sont tous pour l’arme nucléaire, c’est une alliance militaire, il n’y a pas d’ambiguïté,à prioiri, mais les Pays-Bas se sont abstenus lors de ce vote. Donc le 7 juillet, on vote ce Traité avec 129 états  pourun état  contre, les Pays-Bas ont  participé à l’élaboration du Traité, alors que la France, les Etats-Unis, la Russie, les autres pays ont fait des pressions énormes pour empêcher les Pays-Bas de participer, or il faut reconnaître que les Pays-Bas ont un Parlement qui a demandé à ce que les Pays-Bas signent ce Traité,  l’Exécutif n’a pas voulu signer et a demandé à son ambassadeur de voter contrecela met en évidence des fissures et ce Traité pourrait être adopté par un certain nombre de pays qui actuellement disent qui sont contre mais qui pourraient changer d’avis.
Les européens qui sont « pour » et qui ont voté le texte du Traité, c’est l’Autriche, l’Irlande,la Suède, Malte,Chypre, ce sont 5 pays de l’Union EuropéenneEn Europe, il y a un certain nombre de pays qui sont prêts, à priori, à signer ce Traité   –   ican a fait une campagne avec ce logo 

et 500 associations au niveau mondial dans une centaine de pays


*


Comme le souligne  Dominique Lalanne, le porte-parole d’ ican  France :


« Ce prix Nobel est une consécration, mais c’est aussi un début,

Au niveau mondial, les deux tiers des pays sont favorables à l’élimination des armes nucléaires.  On espère passer au niveau supérieur surtout pour que les pays nucléaires acceptent de débattre»

2017-Nobel-Peace-Prize« C’est avec une immense joie que ican accepte ce grand honneur d’être récompensée par ce prix Nobel de la Paix,  qui vient souligner notre travail réalisé toutes ces années pour l’adoption à l’Assemblée générale de l’ONU, le 7 juillet 2017,  du Traité d’interdiction des armes nucléaires.
Un signal fort pour renforcer la sécurité internationale à l’heure de la crise nord-coréenne,  ou l’accord avec l’Iran peut-être remise en cause et ou les puissances nucléaires repensent leurs stratégie de dissuasion»

icanican est une Campagne internationale qui à travers plus de 100 Etats et de 460 ONG – donc des centaines de personnes à travers le monde – à mis en œuvre depuis 2007 un large travail de réflexion et de prise de conscience des conséquences humanitaires catastrophiques des armes nucléaires en cas d’emploi, d’usage par erreur ou par accident. ican France, branche française de cette Campagne, se félicite de recevoir ce prix qui honore le travail de chacun de ses membres »

*



 Les grandes nouveautés du Traité d’interdiction


– Il interdit la possession et Aussi la menace d’armes nucléaires

– Il permet à un Etat de signer le traité si la décision est prise de renoncer à la dissuasion
– L‘Etat qui signe le traité doit en proposer la signature aux autres Etats

Les Grandes Nouveautés c’est que ce Traité interdit la possession, mais aussi la menace et il permet  à un état de signer ce traité sans pour autant à avoir  à éliminer tout de suite ses armes nucléaires, c’est important, car la question qui a été discuté au mois de juillet à New York,  c’est qu’un Traité d’Interdiction qui n’a aucune conséquence pour un pays nucléaire,

c’est un Traité qui va servir à quoi ?

Il faut que petit à petit les pays nucléaires signent un Traité d’interdiction.

La difficulté par rapport au Traité sur les armes chimiques, c’est que dès le début il y a des pays qui l’ont signé et qui avaient des armes chimiques, donc là cela amorçait le démarrage des éliminations, pourl’arme nucléaire, c’est beaucoup plus difficile

car tous les pays qui possèdent l’arme nucléaire ont dit qu’ils ne signeraient pas.

Si le pays signe le Traité, la seule chose qu’on lui demande c’est de renoncer à la dissuasion, renoncer à la menace de l’arme nucléaire, puis par la suite on signe un protocole avec les pays membres pour envisager de lois, dans les années futures on élimine les armesPour créer la dynamique au niveau international, le pays qui s’engage en signant doit proposer la signature à d’autres états, le rôle du pays signataire ne consiste pas seulement à s’occuper de ses affaires mais de parvenir à convaincre de rentrer dans cette dynamique afin qu’elle devienne mondiale


La situation est bloquée, mais quel est le débat ?

or comme la moitié est « pour » et l’autre est « contre »


La situation en France


Quels sont les arguments « pour » ?
Une analyse importante à faire pour essayer d’avancer !


Dans les discours officiels pour les Français – François Hollande – discours en février 2015 :
« L’arme nucléaire est notre assurance-vie, elle garanti notre sécurité et notre liberté.
En cas d’échec de la dissuasion nous pourrions procéder à un tir d’avertissement pour rétablir la dissuasion. Nous ciblerions les « centres de pouvoir »

ça c’est quand même fort ! … « en cas d’echec » …
On s’aperçoit de la subtilité que peut avoir un Président, et il n’est pas le seul à tenir pareil langage, ses prédécesseurs s’étaient exprimés de la même façon, on ne viserait pas de villes pour ne pas avoir des milliers de morts sur la conscience, on viserait des centres de « pouvoir »,

on ciblerait l’Elysée … mais pas la région parisienne !



  Petite analyse des concepts utilisés


L’arme nucléaire est notre assurance-vie : Est-ce une arme ?
Qu’est-ce qu’une assurance-vie ?
La dissuasion nucléaire assure notre sécurité :
Qu’est-ce qu’une dissuasion ?
Qu’est-ce que la sécurité ?


Quel est le sens de ces mots ?


Notre assurance-vie, le problème est que si il n’y a plus d’héritier il n’y a plus d’héritage, aussi on ne voit pas trop de quoi il s’agit.

Ensuite qu’est une arme ? soit offensive , soir défensive,  c’est soit un glaive soit un bouclier.

Une arme nucléaire c’est une arme psychologique parceque si on vous attaque vous ne pouvez pas vous protéger car ce n’est pas un bouclier, si vous attaquez c’est une arme de non-emploi, donc ce n’est pas une arme pour attaquer.

Il s’agit d’un pression psychologique pour décourager votre adversaire de vous attaquer lui-même.
La « dissuasion est notre sécurité » c’est à dire ? la dissuasion est quelque chose de précis qui tend à proposer  à un interlocuteur deux solutions qu’il juge lui enviable mais qui sera peut-être défavorable au final il faut donc qu’il réfléchisse si il y a gagne ou si il y perd,

c’est cela la « dissuasion ».
Or la dissuasion nucléaire ce n’est pas cela,  c’est une menace de de mourir avec vous !
Ensuite qu’est la Sécurité ?

il y a deux sens, la « physique » la ceinture de sécurité

et la sécurité psychologique », par exemple le panneau ,

au bord d’un précipice, « pour votre sécurité n’approchez pas du bord».
Vous avertissez quelqu’un qu’il y a un danger, « ne rentrez pas dans cette maison dont la porte est grande ouverte, car elle est minée », or l’enfant qui ne sait pas lire il va entrer,

le cambrioleur qui s’en moque, démontrent des gens qui ne respectent pas les consignes de sécurité,

ce n’est pas un « moyen de sécurité».
La Sécurité en français ayant deux sens, une arme nucléaire c’est dans le sens psychologique.
Pour votre Sécurité n’utilisez pas d’arme nucléaire !



Les risques de frappes nucléaires


Risque de tir lors d’une crise – actuellement la Corée du Nord
Risque d’accident – de nombreux cas ont été répertoriés
Risque de guerre par erreur : cas de l’alerte de 1983


Les Risques de frappe nucléaire sont réels, en cas de crise, politique, militaire,

avec Trump d’un côté et Kim de l’autre …
Il y a des risques d’accidents, avec des bombes nucléaires embarquées dans des avions ou des missiles.

Un exemple récent afin de démontrer à quel point cela peut être catastrophique, un bombardier au Sud de la Caroline du Nord sur la côte est des Etats-Unis avait deux bombes nucléaires à bord et s’est mis en vrille, les soutes se sont ouvertes, les bombes sont tombées avec leur parachute, à cette époque les bombes étaient gravitationnelles et elles disposaient d »un parachute et devaient exploser à une certaine hauteur,  elles sont arrivées au sol, et l‘une des deux bombes disposait de sept systèmes de sécurité6 des systèmes n’avaient pas fonctionné sauf le dernier qui était un système comparable à un interrupteur « Off-On », une technologie de plus de 50 ans, aussi ledernier élément qui empêchait l’explosion de la bombe n’avait pas fonctionné.

La Bombe faisait plusieurs mégatonnes, située à quelques centaines  de kilomètres de New-York et de Washington, on peut imaginer les dégâts qui auraient été occasionnés  si l’explosion avait eue lieu, la Caroline du Nord aurait été détruite, mais des retombées radioactives qui contaminaient toutes les villes sur des centaines de kilomètres,  or, des accidents il y en a beaucoup !



Il y a également le cas par « erreur »

le cas le plus incroyable c’est ce qui s’est passé en 1983 avec le Colonel Petrov


Diaporama-D-Lalanne-4Le 26 septembre 1983, un peu avant minuit, le satellite soviétique détecte 5 missiles qui partent des Etats-Unis et ciblent l’Union soviétique.

Le colonel Stanislav Petrov, responsable en chef de la sécurité de l’Union soviétique doit donner sondiagnostic au bout de 15 minutes.

Les 26 niveaux de sécurité sont vérifiésils donnent tous la confirmation d’une attaque américaine.

Le colonel Petrov annonce au Kremlin : « fausse attaque »  15 minutes plus tard, les radars au sol en URSS ne détectent rien.

Il s’agissait des reflets du soleil sur des nuages à haute altitude.

La guerre nucléaire par erreur a été évitée. Le colonel Petrov sera congédié pour faute grave.

Un film retrace cet événement : « Lhomme qui a sauvé le monde »

Voilà le genre de dramatique erreur d’information qui peut survenir, un Bug électronique
Vous croyez que vous êtes attaqué donc vous suivez le protocole vous lancez la contre-attaque !

*


 Estimation du coût des armes nucléaires


Etats-Unis           : 47 Milliards d’euros
  Russie                   : 11,5 Milliards d’euros
Chine                   : 5,8 Milliards d’euros
France                 : 4,5 Milliards d’euros
Royaume-Uni    : 4,2 Milliards d’euros
Inde                     : 3,8 Milliards d’euros
Pakistan             : 1,7 Milliards d’euros
Israël                  : 1,5 Milliards d’euros
Corée du Nord : 0,5 Milliards d’euros

Soit un Total de  : 80,5 Milliards d’euros

L’année 2015 a vu plus de 80 milliards d’euros de dépenses consacrées aux armes nucléaires.
En dollars cela fait 100 milliards et sur  la décennie cela fera 1 000 milliards de dollars
Cela correspond à deux fois le budget annuel global de la France !


C’est ce qui couterait pour résoudre le problème du changement climatique
Donc, si l’on supprime la plus grande Menace pour l’Humanité que sont les bombes nucléaires, on peut résoudre avec l’argent la menace qui nous pend tous au nez du réchauffement climatique, près de 100 milliards d’euros c’est un chiffre magique pour résoudre nos problèmes

*


En France quel est le problème ?
Pourquoi conserver les armes nucléaires ?


En France pourquoi un tel entêtement à conserver les armes nucléaires ?
Quelles sont les raisons ?
quelques exemples :
Audition à l’Assemblée nationale du directeur général de la DAM – Direction des Applications Militaires 

Question d’un député :

« Monsieur le directeur, donnez nous un exemple ou le Président de la République a eu besoin de l’arme nucléaire »


Réponse du directeur :


« Mais Monsieur, l’arme nucléaire sert Tous les jours au Président de la République »

L’arme nucléaire sert tous les jours, c’est un fait,  car le Président doit se sentir dominant envers ses concitoyens envers ses ministres,  c’est « Lui » qui a le Pouvoir,

il a le Bouton Rouge, c’est Lui qui décide et pas les autres

Dominique Lalanne 10L’arme nucléaire sert donc de dominationmais également au niveau international,  cela ne sert à rien de dire on va volatiliser tel ou tel pays, il suffit de dire que l’on possède des armes nucléaires, et, ainsi, l’on vous écoute, vous êtes considéré comme une Personne Importante, il ne faudra pas les utiliser, on vous considère, vous êtes un Dominant !
C’est un arme psychologique qui fonctionne bien et c’est cela son vrai rôle


Le président de l’Assemblée nationaleClaude Bartolone, lors d’une conférence au Sénat en 2014 :
« L’arme nucléaire est une question « identitaire » pour la France.
C’est comme le fromage »  … Il fallait oser  !


Cela revient à dire que si vous les Français vous ne possédez plus d’arme nucléaire, vous êtes amoindri , comme si vous ne disposiez plus de fromage, de vin rouge, ni baguette et béret …
Vous n’êtes plus, alors, vraiment Français sans arme nucléaire
D’autres réactions qui viennent des quatre coins de l’Hexagone, qui vont dans le même sens :
« on a besoin de l’arme nucléaire pour être nous-mêmes »



Les arguments « pour »


L’arme nucléaire est notre « assurance-vie » – dans le sens où elle nous garantit de ne pas être agressé
L’arme nucléaire ne correspond pas à une grosse dépense : la France se limite à une stricte « suffisance »
L’emploi correspond à la « légitime défense » – les intérêts vitaux – un emploi que reconnait la Cour internationale de Justice
Les autres pays dotés ont des postures plus agressives, donc nous pouvons baisser la garde


Autres arguments des « pour » si on creuse un peu plus :


La dissuasion nucléaire « a fonctionné » – pas de guerre mondiale depuis 70 ans – problème de logique …
Les bombardements d‘Hiroshima et de Nagasaki ont économisé des pertes humaines américaines 
faux ! l’Empereur avait annoncé sa capitulation
La France a un siège au Conseil de sécurité de l’ONU grâce à l’arme nucléaire 
faux ! le Conseil de sécurité a été mis en place en 1945
On ne peut pas « désinventer » des armes nucléaires,  donc on ne peut pas les éliminer, confusion dans le vocabulaire …
Les armes nucléaires font partie de notre « ADN » – donc pas de remise en cause possible mais comment évolue notre identité ?


Les sous-entendus cachés :
Une guerre nucléaire ressemble à une guerre conventionnelles:
on peut « gagner » une guerre nucléaire, les pertes sont tolérables
La guerre nucléaire est très improbable

En fait …

l’arme nucléaire n’est utile que comme marqueur de puissance !
Mais un marqueur dangereux puisqu’il peut compromettre notre existence !



Les arguments « contre »


Larme nucléaire est immorale : elle vise des populations civiles
Larme nucléaire est suicidaire – car elle entraine l’apocalypse par suite de « l’hiver nucléaire »
L’hiver nucléaire est un phénomène climatique hypothétique, de baisse globale des températures de surface, prédit comme pouvant être le résultat d’une guerre nucléaire massive.
Il serait analogue à l’hiver volcanique ou à l’hiver d’impact.
Il y aurait un refroidissement global et durable du climat terrestre lié à l‘absorption des rayonnements du Soleil par les aérosols injectés dans la stratosphère par un grand nombre d’explosions nucléaires.

Une seule explosion de 1 mégatonne  au niveau du sol pulvériserait plusieurs millions de tonnes de roches en formant un cratère  et injecterait avec le « champignon atomique » de 10 à 30 000 tonnes de poussières sub-micrométriques dans la stratosphère.
L’explosion au niveau du sol de plusieurs milliers d’engins nucléaires au cours d’une même guerre entraînerait la formation dans la stratosphère d’une couche opaque.

Ces particules ne redescendant que très progressivement,  cette couche pourrait rester présente pendant des mois, voire des années.
L’arme nucléaire est chère – la COP15 a demandé une somme comparable au niveau mondial: 100 milliards d’euros par an

Dominique Lalanne 11Il y a un réel danger d’utilisation – horloge de l’apocalypse à minuit moins 3 
L’horloge de la fin du monde, ou horloge de l’Apocalypse, Doomsday Clock en anglais, est unehorloge conceptuelle créée peu de temps après le début de la guerre froide et régulièrement mise à jour depuis 1947 par les directeurs du Bulletin des scientifiques atomistes de l’Université de Chicago, sur laquelle minuit représente la fin du monde.

L’horloge utilise l’analogie du décompte vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l’humanité  du fait des menaces nucléaires, écologiques et technologiques.

Depuis le 26 janvier 2017,  l‘horloge affiche minuit moins deux minutes et demi -23:57:30.

À l’origine, cette horloge représentait la possibilité d’une guerre nucléaire mondiale,  en soulignant la menace liée à la prolifération des armes nucléaires ;  mais, depuis 2007, l’horloge prend également en considération les perturbations dues au changement climatique,  les problèmes liés aux hydrocarbures – pic pétrolier, géopolitique du pétrole – ou encore les « nouveaux développements  dans les sciences du vivant qui pourraient infliger des dommages irrévocables »c’est-à-dire les risques liés aux nouvelles technologies – nanotechnologie, biotechnologie, etc.
Le nombre de minutes restant avant minuit est mis à jour périodiquement.
Ainsi, en janvier 2017, l’horloge est avancée à « minuit moins deux minutes et demi » 23:57:30 – en raison  « de la montée du « nationalisme strident » » dans le monde, des commentaires du président des États-Unis Donald Trump  sur les armes nucléaires et de l’incrédulité du consensus scientifique sur le changement climatique par l’administration Trump



Pourquoi une remise en cause de l’arme nucléaire

est difficile en France ?


La question « identitaire » 

Comment « l’identité » évolue ? Doit-elle évoluer ? Peut-elle évoluer ?
L’identité des « objets »  la baguette, le camenbert … 
La machine à vapeur ? la guillotine ?
L‘identité par la culture – liberté égalité fraternité 
la royauté ?
L’identité par les ancêtres le  Général de Gaulle, Irène et Frédéric Joliot-Curie …
Philippe Pétain ?

La question du « rôle du père » et du dépassement d’un traumatisme

Le Général de Gaulle y voyait une protection à l’envahissement
La question du « marqueur de puissance » – Peut-on trouver un autre signe distinctif ?
La question de l’addiction – Comment réussir un sevrage ?
Un exemple à méditer: le tabac – pourquoi commence-t-on à fumer ?
Les arguments sans effet : le prix – le danger pour la santé – la gêne pour l’entourage
Les choses ont commencé à changer quand la Loi a interdit de fumer
Les fumeurs y ont été opposés, ce sont les non-fumeurs qui ont réussi à changer les habitudes
Mais le « déclic » qui fait abandonner le tabac est la désapprobation sociale


J’ai posé la question à plusieurs responsables politiques et militaires :
« Et si la dissuasion échoue, quel est le plan B ? »
Réponse incroyable : « il n’y a pas de plan B ! »


Diaporama-D-Lalanne-15Eliminer les bombes nucléaires est possible ! Ce fut une négociation, presque réussie,

à Reykjavik en 1986 entre Ronald Reagan et Mikhail Gorbachev


Diaporama-D-Lalanne-16Violet Etats ayant ratifié le Traité de Tlatelolco
Vert foncé : Etats ayant ratifié le Traité de Pelindaba
Rouge : Etats ayant ratifié le Traité de Semipalatinsk
Orange : ZEAN de Mongolie – Zone Exempte d’Armes Nucléaires
Bleu : Etats ayant ratifié le Traité de Bangkok
Jaune Etats ayant ratifié le Traité de Rarotonga
Marron : Traité sur l’Antarctique



Dominique Lalanne 8« Celui qui déplace une montagne commence par déplacer de petites pierres »  Confucius

« J’aime celui qui tente l’impossible »  Johann Wolfgang von Goethe

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’on fait »   Mark Twain


Dominique Lalanne 13


*




Des vigies en 2018

pour le désarmement nucléaire ?


D-Lalanne---Vigie-1Avec le nouveau Traité d’interdiction et la campagne icanprix Nobel de la paix 2017

une proposition simple à la portée de chacun


D-Lalanne---Vigie-2


Le désarmement nucléaire en 2018

les espoirs, les blocages


Le désarmement nucléaire en 2018 sera véritablement à l’ordre du jour !


Pour plusieurs raisons :
1- les États nucléaires sont tous dans une période de modernisation, le désarmement nucléaire n’est pas leur priorité, les tensions internationales dans le Sud-Est asiatique sont exacerbées.
2- en 2010, la conférence d’examen du TNPTraité de non-prolifération nucléaire,avait décidé d’une feuille de route de désarmement nucléaire, adoptée y compris par les États nucléaires.
Le non-respect de ces engagements ne fait que manifester la mauvaise foi évidente des États nucléaires.
3- les États non-nucléaires ont décidé de prendre l’initiative pour faire évoluer la conscience internationale sur l’urgence du désarmement nucléairececi en convoquant trois conférences internationales sur « les conséquences humanitaires catastrophiques d’une frappe nucléaire », puis ensuite en faisant voter à l’ONU la décision de rédaction d’unTraité d’interdiction.
4- l’opposition entre États nucléaires et non-nucléaires a atteint un niveau jamais vu dans l’Histoire, les 2/3 des pays ont voté pour un traité alors que les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ont été totalement opposés à la démarche en essayant de l’empêcher sans succès.
Le 7 juillet 2017 le Traité d’interdiction des armes nucléaires est adopté à l’ONU par 122 voix « pour »
5- une autre avancée majeure dans cette élaboration est la coopération entre États non-nucléaires et la société civile mondiale.

Les sessions de l’ONU pour la rédaction du Traité ont permis aux ONG de s’exprimer à égalité avec les ambassadeurs pour contribuer au contenu du Traité.

La campagne internationale ican a joué un rôle de premier plan en coordonnant les organisations de la société civile mondiale.
6- le prix Nobel de la paix a été décerné à la campagne ican le 6 octobre 2017 pour exprimer un soutien au Traité d’interdiction et l’urgence du désarmement nucléaire.
7- le nouveau Traité stipule que l’interdiction concerne la possession et aussi la menace de frappe nucléaire, précisant ainsi l’illégalité des doctrines de dissuasion.
Le Traité précise également que toutes les structures de société qui, de près ou de loin,contribuent à l’armement nucléaire sont aussi dans l’illégalité, cela permet d’envisager des pressions dans des secteurs très différents, système bancaire, recherche …
8- lors de ce processus sur les sept années 2010-2017, plusieurs fractures internationales sont apparues :
• les États nucléaires, malgré une pression importante notamment de la France et desÉtats-Unis, n’ont pas eu une position unanime.
Lors du vote à l’ONU pour l’ouverture des négociations du Traité, décembre 2016, la Chine,l’Inde et le Pakistan se sont abstenus, donnant de fait un avantage à la démarche en vue d’une interdiction.
• lors de l’élaboration en avril et juin-juillet 2017, un État membre de l’Otan, les Pays-Bas ont siégé à toutes les séances.
Ils ont été contraints ensuite de s’exprimer par un vote « contre », mais ce fut le seul vote « contre », en face des 122 votes « pour » le traité.
• dans l’Union européenne le parlement a voté une résolution, novembre 2016, pourdemander aux pays membres de participer à l’élaboration du Traité.
Mais les États moteurs du processus depuis le début, Autriche, Irlande, Suède, n’ont réussi à convaincre seulement que les Pays-Bas.
8- les crises politiques internationales impliquant un aspect nucléaire mettent le sujet à l’ordre du jour dans les médias — Corée du Nord et Iran — à cela s’ajoute l’incohérence politique du président des États-Unis, Donald Trump.
Ces crises sont une occasion intéressante pour soulever la solution réelle consistant à organiser l’élimination des armes nucléaires des États en cause, dont les États-Unis et la Chine évidemment



Actions déjà entreprises

de la simple pétition à la désobéissance civile


Les actions d’opposition aux armes nucléaires ont été nombreuses dans le passé et ont permis de réelles avancées.
Le passé « lointain », celui avant l’an 2000, a traversé des crises liées au surarmement USA/URSS et aux essais nucléaires, plus de 2 000 explosions


Les actions et les succès avant 2000 :


Le premier succès est l’issue de la crise dite des euromissiles dans les années 1980.
La mobilisation populaire en Europe a contraint les adversaires à supprimer leurs armes aux frontières UE-URSS.
Ce furent d’importantes manifestations, des « marches » et des campagnes d’opinion.

Le deuxième succès a été l’élaboration d’un Traité d’interdiction complète des essais nucléaires,CTBT, Comprehensive Test Ban Treaty, ou Tice, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires ou TICEN est un Traité international interdisant  tout essai nucléaire ou tout autre type d’explosion nucléaire, que ce soit à des fins pacifiques ou militaires, dans quelque environnement que ce soit.

Le Traité n’a pas été signé par plusieurs États nucléaires, en particulier les États-Unis, mais il est pratiquement entré en vigueur créant ainsi un moratoire de fait violé à la marge par la Corée du Nord.

L’organisation de surveillance créée, CTBTO, permet l’enregistrement sismique de toute le Terre pour déceler toute explosion qui serait contraire au Traité


Les actions et les succès après 2000 :


La conscience des préjudices des essais nucléaires a progressé.
En France un début de reconnaissance a conduit à l’adoption en 2010 d’une loi d’indemnisation des victimes des essais.
De nombreuses actions de terrain ont permis de sensibiliser l’opinion publique.
En Angleterre le blocage régulier de la base d’Aldermaston près de Londres a créé une opinion publique opposée au renouvellement de l’arsenal nucléaire, malgré tout décidé par les parlementaires en 2016.
En Écosse le blocage de la base des sous-marins lanceurs d’engins de Faslane a taraudé l’opinion publique écossaise qui est maintenant totalement opposée aux armes nucléaires, ce qui pourrait impliquer un abandon de l’arme nucléaire britannique en cas d’indépendance de l’Écosse, un sujet politique très actuel après le brexit britannique.
En Allemagne le blocage de la base de Büchel qui abrite 20 bombes nucléaires US a contribué contribué à mettre en évidence l’opposition aux armes nucléaires qui a été votée par le Bundestagmais qui n’a pas été prise en compte par le pourvoir exécutif.
Au niveau international les ONG ont réussi à créer une dynamique unitaire dans la campagne icanCampagne internationale pour abolir les armes nucléaires.
Cette campagne réalise du lobbying dans de nombreux pays et dans des instances internationales, ONU, Parlement européen… et également des documents grand public repris dans de nombreux pays et adaptés aux campagnes d’opinion.

Un succès réel existe dans plusieurs pays européens dont les parlementaires ont voté desrésolutions demandant le retrait des forces nucléaires US des bases de l’Otan : Italie, Allemagne, Belgique et Pays-Bas.
La campagne ican a été récompensée par le prix Nobel de la paix le 6 octobre 2017


Les difficultés relationnelles

dans les contacts avec les « pour »


En France l’analyse de l’opinion publique est très importante, car la situation est assezdifférente des pays voisins du fait que la France dispose d’une dissuasion nucléaire indépendante des États-Unis.
Dans les partis politiques et les cercles de pouvoir, l’opinion est quasiment unanime pour la possession d’armes nucléaires et plus grave encore, l’idée de désarmement nucléaire pour le futur ne semble pas crédible.
Les doctrines actuelles justifient même l’arme nucléaire comme facteur de stabilité internationale.
La mentalité française est toujours façonnée par le « père » historique, le général Charles de Gaulle qui a exprimé l’utilité incontournable de l’arme nucléaire pour éviter de nouvelles guerres et un effondrement de son armée, comme a connu la France.
Le psychisme des Français ne se pose pas de question sur une remise en cause malgré leschangements considérables de la situation internationale.
Les arguments rationnels sont sans effets sur les décideurs qui ne voient aucune contradiction logique dans leurs affirmations.
Il est, par exemple, simultanément exprimé qu’il s’agit d’une arme de non-emploi et qu’existe la possibilité de « première frappe ».
Autre exemple : il est affirmé que l’arme nucléaire est indispensable à la sécurité de la France, mais qu’elle ne l’est pas pour les autres pays puisqu’elle leur est interdite.
La structure politique de la France avec un président considéré comme dominant toute la vie politique entraine une acceptation sociale d’un pouvoir de vie et de mortdonné à ce président lors de son élection.

Dans la doctrine nucléaire de la France il est rappelé régulièrement que le président  est le seul responsable d’un tir nucléaire sans avoir à définir les « intérêts vitaux » qu’il veut défendre, sans avoir à prendre un avis démocratique du fait de l’immédiateté de la frappe, et que l’état d’alerte doit être permanent grâce à un sous-marin équipé d’une force de frappe correspondant à 1 000 bombes d’Hiroshima, le président étant ainsi toujours prêt au feu nucléaire.
L’absence de débat dans les instances parlementaires, comme dans l’opinion publique, entraine un non-intérêt des médias et le sentiment que personne ne remet en cause l’arme nucléaire comme moyen d’assurer la sécurité du pays.
Pire, en cas d’échec de la dissuasion il est exprimé qu’il n’y a pas de « plan B » pour la survie de la France.
L’analyse psychique récente effectuée par quelques personnalités laisse penser qu’un blocage profond doit être pris en compte pour créer des conditions qui permettraient une nouvelle approche.
Le cerveau reptilien que nous avons, et qui domine les émotions, prend le dessus du cerveau homo-sapiens qui gère les raisonnements logiques.
Rien ne sert d’essayer de « convaincre » alors que le « ressenti » est une sécurité prouvée par l’absence de guerre pendant 70 ans sur le territoire de l’Hexagone.
L’idée même de « preuve » est bien ancrée dans les esprits alors que la logique élémentaire ne peut accepter une preuve si il y a absence de faits.
La morale est aussi incapable de contribuer au débat.
Les personnalités qui disent avoir un message éthique, des philosophes, de nombreux penseurs laïcs, de nombreux responsables religieux ne sont pas convaincus qu’il faille dénoncer une arme qui, de l’avis de tous, est pourtant une arme de destruction massive de populations civiles.
À nouveau, dans ce cas, le cerveau reptilien domine le cerveau homo-sapiens.
Ainsi dans les esprits est ancrée l’idée que l’arme nucléaire garantit la paix.
L’illogisme est à son comble dans l’opinion publique. La préoccupation majeure est celle de la lutte contre le terrorismeTout le monde est d’accord pour dire que l’arme nucléaire n’est d’aucune utilité dans cette lutte.
Mais tout le monde semble aussi d’accord pour laisser un rôle fondamental à l’arme nucléaire pour la sécurité du pays, principalement par absence de débat

*


Expérience des vigies, devant
le ministère de la défense à Paris


Les vigies devant des sites nucléaires ou sur la voie publique sont une pratique de longue date

D-Lalanne---Ministère-3En France, elles ont été initiées par l’association La Maison de Vigilance de Taverny en 1985 avec des présences régulières devant la base de commandement de la force nucléaire aéroportée.
Depuis 2005, elle se déroule le premier vendredi de chaque mois devant le ministère de la Défense à Paris et regroupe des militants de nombreuses organisations non-violentes, pacifistes ou antinucléaires.
En Écosse, à quelques kilomètres de la base des sous-marins de Faslane, un camp de vigilance très semblable existe aussi depuis les années 1980

D-Lalanne---Ministère-4La « vigilance » est donc le maître mot de cette forme d’action, d’où l’expression des « vigies » qui en sont la visibilité.
La vigilance n’a pas pour but de convaincre par des arguments que l’arme nucléaire est immorale, inutile, dangereuse, chère, mais a pour but de monter que certaines personnes n’acceptent pas les affirmations concernant l’utilité de l’arme nucléaire.

D-Lalanne---Ministère-7Dans ce sens il n’est pas fait appel au « cerveau homo-sapiens », mais aux émotions d’une interpellation.
L’idée est que la remise en cause de certitudes arrive après la confrontation à d’autres personnes.
L’existence même des « autres » devient l’occasion du débat et ensuite de la remise en cause

D-Lalanne---Vigie-4L’idée de ces vigies est de faire une interpellation silencieuse pour exprimer fortement le refus des armes nucléaires du fait de l’exigence de la non-violence.
Dans les fondements de l’association Maison de Vigilance, maintenant actualisée dans l’association Abolition des armes nucléaires—Maison de Vigilance, la non-violence est l’attitude qui permet d’affronter les conflits pour, comme le stipulent ses statuts, « se défendre sans se détruire ».
Les conflits sont inhérents aux rapports sociaux. Leur gestion n’est souvent pas conçue comme une dynamique de coopération,

mais plutôt comme une réalité de compétition voire de destruction

D-Lalanne---Ministère-10La violence est la réaction non-réfléchie en terme d’efficacité, elle fait appel au cerveau reptilien et non homo-sapiens, elle est donc la réaction première automatique à la situation émotive vécue. La forme utilisée pour les vigies est donc une attitude d’immobilité et de silence

D-Lalanne---Ministère-11Pour attirer l’attention sur l’objectif de la contestation, le meurtre de l’utilisation et de la menace de l’arme nucléaire, nous portons une tenue noire et des masques blancs dans l’idée d’hommage aux morts d’Hiroshima et Nagasaki et de toutes les victimes des 2 000 essais nucléaires, victimes qui se comptent par millions de personnes.

Cette configuration relève d’un spectacle de rue comme on peut en voir sur la voie publique avec destroubadours ou des « statues animées » formées de personnes déguisées et immobiles.

Un spectacle de rue qui présente un aspect quelque peu contestataire et provocateur qui n’est pas sans conduire certains à des attitudes d’agressivité ou de soutien.

Preuve s’il en faut de l’efficacité de l’interpellation.
Des banderoles et de petits panneaux portés par les acteurs donnent de façon très brève à lire notre message : « abolition des armes nucléaires »

D-Lalanne---Ministère-6En 12 ans de présence, à raison d’une fois par mois — une heure lors de l’entrée du personnel, de 8 h à 9 h ; une heure lors de la pause repas, de 12 h à 13 h ; et une heure lors de la sortie des bureaux, de 16 h à 17 h —, nous avons vu une évolution des mentalités des personnels du ministère de la DéfenseUn personnel acquis à l’arme nucléaire de façon privilégiée puisque, comme nous l’ont répété de nombreuses personnes, « l’arme nucléaire est notre gagne-pain »Les premières années, nous avons affronté des réactions d’agressivité, des injures et parfois des bousculades

D-Lalanne---Ministère-8D-Lalanne---Ministère-9La police était très nerveuse quant à notre présence, bien que toujours autorisée officiellement par la préfectureNotre pratique de désobéissance civile poussait toujours les choses pour augmenter notre visibilité,nous nous rapprochions de l’entrée du ministère au-delà des zones autorisées par la préfecture ce qui nous valait parfois des interventions de police occasionnant des discussions et des compromis. Après 12 ans de présence le bilan est positif.
Parmi le personnel nous avons de forts soutiens, en particulier parmi le personnel responsable de la sécurité des abords du ministère

D-Lalanne---Ministère-2Cela permet des occasions de vigies particulièrement démonstratives comme celle menée lors du cinquantième anniversaire du premier essai à Moruroa où nous avons fait un die-in devant l’entrée du ministère avec une trentaine de personnes étendues sur une immense carte de l’atolloù figuraient les lieux des essais nucléaires

D-Lalanne---Ministère-1-2Nous sommes restés une heure entière avec la télévision qui nous filmait.

D’une façon générale de nombreuses personnes nous font maintenant des signes de soutien à notre action et le tract que nous distribuons est pris par un certain nombre de personnes alors qu’autrefois ce n’était pas le cas.

Bien évidemment, beaucoup reste à fairel’attitude générale du personnel est d’essayer de détourner le regard, exprimant par là une attitude de gêne ou de mépris, ce qui nous conforte dans la nécessité de continuer !

Abolition---Maison-de-Vigil


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Espace Sainte-Anne 

Vin d’Honneur offert par la municipalité de Lannion

en l’Honneur de Dominique Lalanne


D-Lalanne-Recep-1« En tant que Président de SDN-Trégor, je tiens à remercier Monsieur le Maire d’avoir accepté  de recevoir officiellement, Dominique Lalanne, le représentant du Prix Nobel de la Paix 2017, dans notre bonne ville de Lannion »

D-Lalanne-Recep-2D-Lalanne-Recep-3« Je le dis d’autant plus volontiers, que la France, à notre grand regret, a décidé de ne pas soutenir la démarche de l’organisme ican, dont Dominique Lalanne est le représentant »

D-Lalanne-Recep-4« Le Prix Nobel de la Paix 2017 a en effet été décerné à ican en raison de son rôle majeur dans l’élaboration de ce fameux Traité d’interdiction des armes nucléaires.
Nous savons donc bien, qu’à ce jour, sur ce sujet, les positions de français sont partagées.
C’est pourquoi, il ne s’agissait pas, pour nous, de vous demander Monsieur le Maire, au travers de cette réception officielle d’apporter votre soutien au combat mené par  ican»

D-Lalanne-Recep-5Paul Le Bihan  maire de Lannion – Dominique Lalanne – Laurent Lintanf président de SDN-Trégor

D-Lalanne-Recep-6« Nous ne vous avons, d’ailleurs, pas demandé votre position personnelle sur le sujet.
Non, il s’agissait bien plus, au delà de nos convictions personnelles, de rendre hommage, de manière républicaine, au lauréat 2017 de cette vénérable et plus que respectable institution reconnue internationnellement, qu’est le Prix Nobel.
Mais il s’agissait aussi, de ce fait, de reconnaître que la question de la Dissuasion Nucléaire ne doit plus être un tabou; elle peut être, et elle doit l’être, l’objet d’un vrai débat démocratique.
Ce qui, hélas, n’a jamais été le cas en France jusqu’à présent »

D-Lalanne-Recep-7« Vous avez donc accepté Monsieur le Maire, de vous inscrire dans cette double démarche, à la fois républicaine et démocratique, et nous vous en sommes particulièrement reconnaissants.
Si de votre côté, vous connaissez bien nos convictions et notre engagement concernant les menaces liées au nucléaire, d’une manière générale, et militaire, tout particulièrement, sachez que de notre côté, nous ne doutons pas du fait, que vous-même, tout autant que nous, aspirez à vivre dans un monde  enfin débarrassé de la menace d’une guerre nucléaire.
Nos chemins pour parvenir à ce monde, enfin débarrassé de la menace d’une guerre nucléaire, ne sont peut-être pas les mêmes, mais nous osons espérer, que la volonté de réussir est la même pour tous.
Pour notre part, nous ne désespérons pas de voir la France changer un jour de position en la matière. Le droit à l’évolution existe, et nous pouvons même citer en exemple le cas d’un homme politique que nous connaissons tous içi, puisqu’il s’agit de Paul Quilès, ancien ministre de la Défense de François Mitterrand, et qui, depuis plusieurs années, milite, lui aussi, pour l’abolition des armes nucléaires.
Oui, aujourd’hui, cet ancien ministre de la Défense de la Francesoutient clairement le nouveauTraité d’interdiction des armes nucléaires et s’est officiellement réjoui de l’attribution du prix Nobel de la Paix 2017 à l’organisation ican.
Nous sommes convaincus qu’il ne sera pas le seul à évoluer de la sorte »
Laurent Lintanf
Président de SDN-Trégor

D-Lalanne-Recep-ParapLe « parapluie » un cadeau de circonstance

D-Lalanne-Recep-8D-Lalanne-Recep-9

Un parapluie nucléaire désigne une garantie faite par un État disposant de l’arme nucléaire de défendre un autre État non-nucléaire allié.
Il est généralement employé afin de faire référence aux alliances des États-Unis signées avec le Japon, la Corée du Sud et l’OTAN ainsi que l’Australie pendant la guerre froide contre l’URSS.
Par ailleurs, les pays du Pacte de Varsovie se retrouvaient de facto sous le parapluie nucléaire soviétiquePour certains pays, ce concept permet d’être une alternative au développement d’armes nucléaires et permet la constitution de zones exemptes d’armes nucléaires

D-Lalanne-Recep-10

Le terme est également utilisé pour décrire l’alliance militaire américano-israélienne et celle passée avec les monarchies du Golfe.

Après le déclenchement de la guerre sino-indienne en 1962, l’Inde se serait retrouvée sous le parapluie nucléaire américain.

10 silos à missiles intercepteurs américains construction souterraine sous forme de puits, devaient être implantés en Pologne  après la signature d’un accord sur un bouclier anti-missile  entre les deux États en 2009,  mais ce projet est finalement annulé après une montée de tensions avec la RussieLe système de défense antimissile de l’OTAN prévoit, entre autres, que des intercepteurs RIM-161 Standard Missile 3 basés en mer puis à terre protègent les membres européens de l’OTAN.

Dans le même temps le parapluie nucléaire américain dans l’OTAN reste concrétisé encore aujourd’hui  malgré la fin de la guerre froide avec, en 2010, entre 150 et 200 armes nucléaires tactiques B61 en Allemagne, Belgique, Italie, Pays-Bas et Turquie pouvant être utilisés sous Double clé par les forces des pays les accueillant contre plus de 7 000 armes nucléaires américaines de toute nature en Europe à la fin des années 1960

D-Lalanne-Recep-11

D-Lalanne-Recep-12A la Santé de SDN-TREGOR – Sortir dNucléaire–Trégor

Dominique-Lalanne---Groupe-Dominique Lalanne et les militants de SDN-TREGOR

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En guise de conclusion


«Il faut éliminer les armes nucléaires

avant qu’elles ne nous éliminent… »

John Kennedy   1961


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Sources :

Conférence de Dominique Lalanne

www.icanfrance.org
http://www.nuclearsecrecy.com/nukemap/
http://abolitiondesarmesnucleaires.org
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vapocraquage
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiver_nucléaire
http://www.obsarm.org/IMG/pdf/Bombe_sur_Lyon.pdf
Abolition des armes nucléaires—Maison de Vigilance
https://fr.wikipedia.org/wiki/Horloge_de_la_fin_du_monde
http://icanfrance.org/ican-laureat-du-prix-nobel-de-la-paix/
https://francais.rt.com/international/46417-antinucleaires-ican-ont-recu-prix-nobel-paix
https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_d%27interdiction_complète_des_essais_nucléaires
https://www.google.fr/search?client=opera&q=rongelap&sourceid=opera&ie=UTF-8&oe=UTF-8





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