Saint-Malo : Etonnants Voyageurs … suite …


Saint-Malo : Etonnants Voyageurs … suite …

 Saint-Malo : Etonnants Voyageurs 

Suite …






Xiaolong Qiu



C’est cloué au lit par une bronchite, pendant son adolescence à Shanghai, que l’écrivain chinois Qiu Xiaolong découvre la littérature et la poésie américaine ; une passion qui ne le quittera plus pendant toute sa vie. A partir des années 1960, sa famille connait des jours difficiles en Chine : son père, accusé d’être un capitaliste, est victime de la Garde Rouge. Qiu Xiaolong est lui même périodiquement interdit d’école, mais ce sont les évènements tragiques de la place Tian’anmen en 1989 qui le poussent à quitter définitivement la Chine. Il se dirige alors vers les États-Unis, où il entreprend naturellement des études de littérature anglo-américaine, rédige un thèse sur le poète T.S. Eliot, et rédige ses premiers poèmes en Anglais.

Interdit de séjour en Chine suite à ses prises de position politiques, Qiu Xiaolong commence à enseigner à la Washington University de St-Louis et entame sa carrière littéraire en inventant son personnage phare : l’inspecteur général Chen. En près de dix romans, ce policier chinois s’impose comme un témoin des bouleversements économiques et sociaux de la Chine des années 1990. Les courants fourbes du lac Tai confronte ainsi le lecteur aux dégâts environnementaux causés par l’industrialisation massive et brusque de la côte orientale chinoise. Cyber China, le dernier roman de Qiu Xiaolong confronte l’inspecteur Chen au monde des Web-dissidents, de plus en plus présents en Chine aujourd’hui. Membre important du parti communiste chinois, le héros s’attaque néanmoins à la nomenklatura corrompue de Pékin, dans des enquêtes toujours bien ficelées.

Malgré sa situation d’exilé, Qiu Xiaolong ne sombre pas dans de l’amertume vis à vis de la Chine. En grand gourmet, il aime ponctuer ses romans de pauses gastronomiques. Avec beaucoup de pittoresque, il parvient à mêler des scènes de la vie quotidienne, de ses petits tracas, des problèmes de transport ou de logement, à des problématiques profondes. L’inspecteur Chang est ainsi le parfait témoin pour comprendre les grands enjeux politiques et sociaux qui agitent l’Empire du Milieu.







Perrine Leblanc


Romancière québécoise originaire de Montréal, Perrine Leblanc embrasse une carrière dans l’édition avant de publier son premier roman en 2010, l’Homme Blanc. Avec beaucoup de sobriété, de retenue, elle nous plonge dans le destin obscur de Kolia, enfant sans père né dans un goulag stalinien en 1937, devenu clown à sa sortie du bagne. Sans jamais tomber dans le piège du misérabilisme, ou dans la chronique historique, Perrine Leblanc saisit le lecteur avec beaucoup de poigne et l’entraîne dans un roman sombre, hanté, qu’illumine une histoire d’amitié fondamentale.

« Kolia«  est né dans un camp de travail de Sibérie orientale en 1937. Très jeune, il fait la connaissance de Iossif, un détenu originaire d’Europe de l’Ouest qui lui transmet les rudiments pour survivre au bagne et lui enseigne le calcul, le russe et le français, avant de disparaître comme la plupart des êtres qui ont habité cette prison à ciel ouvert. Libéré à la mort de Staline, Kolia apprend à vivre dans la société soviétique. II devient clown blanc dans un cirque à Moscou, y trouve le réconfort d’une famille et connaît le succès jusqu’à l’implosion (le l’URSS. Mais le souvenir de Iossif et du goulag le hantera toute sa vie. Kolia, c’est le roman d’un homme et de son double circassien, le clown prestidigitateur au visage blanc et aux traits redessinés pour la piste. Puis c’est le récit d’une amitié fondamentale et inachevée, fil rouge dans l’histoire de cet homme que la violence du monde n’a pas cassé.







Alain Puzzuoli – Véronique David-Martin – Chantal Jagu




 Chantal Jagu


Chantal Jagu  L’empreinte des ténèbres

Il y a du Hitchcock et du Agatha Christie et paradoxalement un style hérité des grands romans classiques français

Lloyd Mackgover, éditeur à Edimbourg doit présenter, lors de sa sortie, le second roman de la romancière Claudia Heiss, dans une grande librairie de la ville. Cette dernière, amnésique et en partie défigurée est introuvable et vit au nord de l’Écosse.

Lloyd Mackgover, grâce à son ami Robert Barney, va la retrouver. Il se sent très vite attiré par cette jeune femme qui vit dans la peur. Elle détient un secret. Plusieurs personnes en veulent à sa vie. L’éditeur fait donc appel à l’inspecteur Donald Swaney, de Scotland Yard afin qu’il mène l’enquête. Pour plus de sécurité, Lloyd conduit Laura chez un spécialiste en hypnose. Rapidement, des souvenirs très noirs vont remonter à la surface… Chantal Jagu vit en Bretagne. Elle signe ici un roman dont l’intrigue et les différents rebondissements font référence aux grands classiques anglo-saxons.






Véronique David-Martin


Véronique David-Martin

Les maîtres de l’orage Tome 1 La Marque de l’Orage

Un roman d’initiation et d’aventure, qui se déroule sur une île imaginaire au large de la Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale, et qui mêle le fantastique

au réalisme sur un fond historique. Septembre 1939, la guerre commence. Marwen Goulaouenn vient d’arriver avec sa famille sur l’Ile Verte, réputée pour sa forêt ancestrale, la noirceur de ses légendes et la puissance de ses orages. Déstabilisée par la  » drôle de guerre « , l’île est aussi victime d’une vague de meurtres et de terreur, que la rumeur locale et les superstitions attribuent à une Bête mystérieuse.

Marwen n’est pas une fille comme les autres : mûrie par une santé fragile, elle est hantée par le Manac’h, un mystérieux compagnon seulement visible d’elle qui ne la quitte jamais. Malgré les interdits qui frappent la forêt, Marwen s’y sent puissamment appelée. Elle y rencontre une étrange créature redoutée des gens de l’île, intermédiaire entre le monde réel et le monde des mythes. Ce que la créature lui fera découvrir bouleversera à jamais la vie de Marwen.

Serait-il possible qu’elle soit l’Elue qui, d’après la légende, sauvera l’île d’un mal bien plus profond que la menace allemande ou que les crimes sanglants de la Bête ?


Alain Puzzuoli


Alain Puzzuoli,parolier, scénariste et écrivain fantastique français.

Il a fait des études de droit et de cinéma avant d’écrire des paroles de chanson. Alain Pozzuoli a été le parolier de plusieurs artistes, dont Magali Noël et Marie Laforêt.

Il a écrit un téléfilm pour Antenne 2, intitulé Dépêche de nuit, adaptation d’une nouvelle de l’écrivain de science-fiction américain H. F. Arnold.

Spécialiste incontesté du mythe du vampire, il publie en 1989 la première biographie française du père de Dracula, Bram Stoker. Parolier, scénariste, ce polygraphe signe aussi des adaptations de grands classiques de la littérature fantastique pour France-Culture. Après Le goût des vampires, qui proposait une balade littéraire au pays des vampires en compagnie de Lautréamont, Voltaire ou encore Charles Baudelaire, une nouvelle édition de sa biographie de Bram Stoker paraît en 2012.







Henry Kenol


Cadre gestionnaire dans une entreprise haitienne, Henry Kenol est avec Lyonel Trouillot et Marc-Endy Simon, l’un des 11 membres fondateurs de l’association l’Atelier du Jeudi Soir, dédiée à la création et à la diffusion la plus large possible de la littérature en Haïti. Les Éditions Atelier Jeudi Soir négocient ainsi avec des écrivains majeurs de la littérature haïtienne le droit de rééditer leurs ouvrages, publiés à l’étranger, à des prix abordables pour le lecteur haïtien : elles ont fait paraître, sous leur label le roman de Lyonel Trouillot, La belle amour humaine, finaliste du prestigieux prix Goncourt en 2011.

C’est donc sous les auspices de l’Atelier que Henry Kenol a mûri et rédigé son premier roman Le désespoir des anges, récit noir et cru du destin d’une jeune fille devenue la compagne d’un chef de gang. « Lyonel et l’Atelier m’ont  aidé dans le dépouillement et l’affinage du style, contribuant largement à faire de ce roman, publié en décembre 2009, un ouvrage apprécié du public Haitien ».

À un rythme effarant, l’auteur plonge dans l’univers pervers des gangs de Port-au-Prince sur lequel il a enquêté et recueilli des témoignages dans des conditions qu’il avoue difficiles, découvrant « des communautés entières prises en otage » soumises à la brutalité d’une parodie de justice sommaire et abjecte. « Le phénomène des gangs armés est assez nouveau en Haiti. Ce ne sont plus des groupes paramilitaires, comme nous avons eu par le passé, formés dans un cadre purement politique par des régimes répressifs. Les gangs cette fois agissent pour leur propre compte, ont une notion de « territoire » ou de fief, obéissent à un et … ou des chefs sorti de leurs rangs et choisis par eux. »

Après un premier tirage complètement épuisé et sous la pression d’un lectorat conquis, Le désespoir des anges va être réédité par les éditions Atelier Jeudi Soir.






Cathi Unsworth


Dès ses 19 ans, Cathi Unsworth travaille comme critique musicale au légendaire magazine Sounds puis collabore à de nombreuses publications consacrées à l’art et à la musique. Remarquée dès son premier livre Au risque de se perdre, ancré dans le milieu du cinéma et du rock du Londres du début des années quatre-vingt-dix, elle s’est imposée sur la scène du roman noir anglais avec des polars mêlant culture populaire et critique sociale.

Après un polar punk Le Chanteur, plongeant, en pleine vague Sex Pistols, dans une l’Angleterre de la fin des années 1970 frappée par la reconversion industrielle, le thriller Bad Penny Blues déroule son intrigue dans le Londres des swinging sixties.

Bad Penny Blues, traduction K. Lalechère (Rivages/Thriller, 2012).







Takis Theodoropoulos


considéré comme l’un des chefs de file de la nouvelle génération des romanciers grecs, nourrit son inspiration de l’inépuisable héritage antique de son pays.
Né en 1954 à Athènes, il étudie la littérature comparée, le théâtre, l’anthropologie et la culture gréco-romaine à Paris. Il devient par la suite journaliste culturel et collabore avec le journal Libération. Il s’exprime encore souvent, via des articles ou d’autres médias, sur des sujets politiques relatifs à la crise grecque et à l’Europe, notamment dans le grand quotidien grec Ta Néa. Il est par ailleurs éditeur chez Okéanida, à Athènes.
Ses romans foisonnent de références érudites à l’Antiquité, des références qui sont à la fois des évocations de l’Histoire de la Grèce antique, de ses Dieux, de son théâtre, de ses philosophes, et des prétextes au basculement dans l’imaginaire et le fantastique. On ne s’étonnera donc pas de voir dans Les sept vies des chats d’Athènes, les philosophes de l’Antiquité réincarnés en chats de gouttières, pendant les Jeux Olympiques d’Athènes de 2004…
Son dernier roman, Le va-nu-pieds des nuages, déroutant, drôle et d’une grande érudition, nous plonge au coeur d’une lutte sans merci : celle des Dieux contre les Athéniens vaniteux. Un feuilleton instructif et cocasse dans lequel les occupants du Mont Olympe s’emploient à perturber la Cité en se servant de Socrate, de son raisonnement et de son verbe subtil… Une balade décoiffante dans la Grèce antique, qui tient le lecteur en haleine de bout en bout.






Nadifa Mohamed


Tenter de comprendre les processus de l’exil et la destinée d’une Afrique de l’Est marquée par la dislocation des empires coloniaux, telle est l’ambition du premier roman foisonnant et captivant de la Britannique d’origine somalienne Nadifa Mohamed, découverte récemment sur la scène littéraire en France. Cette première réalisation, Black Mamba Boy, a déjà été récompensée en Grande Bretagne par le Betty Trask Award en 2010, et nommée pour plusieurs autres récompenses dont le prestigieux Guardian First Book Award.
Nadifa Mohamed est née à Hargeisa, en Somalie, en 1981, d’un père employé de la marine marchande et d’une mère activiste politique. Des mouvements de lutte armée ébranlent alors la dictature en place. En 1986, fuyant la guerre civile avec son cortège de persécutions et de famine, sa famille quitte le pays pour s’installer à Londres, où Nadifa Mohamed réside toujours, après avoir obtenu un diplôme en Histoire et Sciences politiques du St. Hilda’s College d’Oxford.
Lectrice « vorace », selon ses propres termes, son envie d’écrire est née avec la volonté de retranscrire l’histoire de son père, ce qu’elle réalise dans Black Mamba Boy. Son inspiration, elle la puise dans l’histoire de sa famille mais aussi dans des sources historiques remontant parfois à plusieurs siècles. Elle s’est par exemple appuyée sur le récit d’un marin Somalien datant de 1929. Cette biographie romancée et très documentée raconte comment Jama, lorsqu’il était enfant, décida de partir à la recherche de son propre père. Un long périple emmène alors l’enfant à traverser des contrées de l’Afrique de l’Est en guerre, déchirées par les conflits coloniaux Européens et marquées par la pauvreté. Ce récit nous fait parcourir avec le personnage non seulement des lieux mais des histoires de vies, il nous questionne sur la notion d’identité : comment se construit-elle lorsqu’elle ne se rattache pas à un lieu particulier ? Au travers de cette expérience personnelle, c’est un chant d’espoir pour les peuples opprimés qui résonne, l’allégorie d’un parcours initiatique encore à accomplir. Le ton personnel et subjectif de l’auteur écrivant sur ses origines se fait le véhicule privilégié des émotions, dépassant l’hommage paternel. Le lecteur s’identifie à ces émotions universelles et à ces personnages venus d’autres pays ; il voyage dans l’Histoire et se plonge dans une Somalie et une Afrique de l’Est telles qu’elles ont rarement été décrites.






Henri Droguet


Henri Droguet, né le 29 octobre 1944 à Cherbourg, est un poète français.
D’un père natif de La Vicomté-sur-Rance et d’une mère normande, après avoir passé son enfance et son adolescence à Cherbourg, il poursuit des études supérieures de lettres à Caen de 1962 à 1970 (certifié en lettres modernes). Il habite Saint-Malo, où il fut enseignant jusqu’en 2004, depuis 1972. Plutôt que breton, Henri Droguet préfère se dire armoricain ou celte-made-man.







 Corinne Hoex


Corinne Hoex est née à Bruxelles. Historienne d’art et d’archéologie, elle a travaillé comme enseignante et chargée de recherches, publiant plusieurs études relatives aux arts et traditions populaires, avant de se consacrer pleinement à son oeuvre personnelle. Des romans  Le grand menu (2001), Ma robe n’est pas froissée (2008), Décidément je t’assassine (2010) et plusieurs recueils poétiques assurent sa notoriété. Elle publie cette année un roman chez Grasset, Le ravissement des femmes et un recueil de poésie aux éditions Bruno Doucey.






Alain Boulaire


Né à Brest, Alain Boulaire est agrégé et docteur en histoire. Passionné par le Finistère, la mer et l’histoire de la marine, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur ces sujets, mais également de biographies consacrées aux Rohan ou à l’amiral de Kerguelen. Amoureux des grands voyages, son dernier livre fait embarquer le lecteur vers les États-Unis naissants aux côtés de John Paul Jones, héros de l’indépendance américaine.

« ’l’historien Alain Boulaire, aujourd’hui retraité de l’enseignement, connaît actuellement un honorable succès de librairie avec sa biographie de Louise de Keroual, qui fut notamment, à l’époque de Louis XIV, la maîtresse du roi d’Angleterre Charles II. Voici quelques propos qui seront peut-être utiles aux étudiants en Histoire.
Sur le rôle de Louise de Keroual : « Elle a joué un rôle diplomatique très important : j’ai travaillé aux archives du Quai d’Orsay à Paris et je suis très surpris de voir l’importance qu’on lui accordait ; en particulier, le Roi recommandait aux ambassadeurs de France, à Londres, d’être toujours à son écoute. D’autre part, en favorisant l’alliance entre la France et le Royaume-Uni, elle va jouer un rôle pivot qui va permettre à Louis XIV de faire les conquêtes qu’il veut en Europe. Donc, je crois que c’est très réducteur de ne voir que son rôle de maîtresse royale : l’histoire, en général, a été écrite par des hommes mettant en valeur des hommes… »
Sur l’époque : « Je pense qu’on est toujours la femme ou l’homme d’une époque : remettre la personne dans son cadre d’époque, c’est très important ; j’ai trouvé énormément de tableaux d’elles, on peut donc voir comment elle s’habillait, on peut approcher des modes, comme celle-ci : on importait des animaux exotiques, dans un premier temps, puis après, des petits noirs ! On les appelait des « petits maures »… Ça, c’est quelque chose qu’on n’imagine pas toujours et je pense que ça redonne le cadre de vie sans lequel on ne comprend pas nécessairement les choses. »
Sur le travail d’historien : « Un historien qui s’appelait Barroux disait « il faut être sympathique à son sujet » ; quand on s’intéresse à une personne, même si c’est un infâme individu, au fur et à mesure qu’on l’étudie, on entre en « sympathie » au sens premier du terme, on souffre avec lui. Pendant tout un temps, on vit avec lui.
« Dans un cas dans comme celui de Louise de Keroual, on a des certitudes qu’on acquiert dans les archives et, après, on a la question, par exemple, de savoir comment elle s’est retrouvée demoiselle d’honneur de Madame. À ce moment-là, je trouve qu’il faut donner ses hypothèses ; chacun se fait son opinion mais, si ce n’est pas vrai, c’est totalement vraisemblable. En plus de ça, je veux bien montrer qu’il n’y a pas qu’une hypothèse, que ce sont des choses qu’on ne saura jamais.
« L’écriture de Louise m’a posé problème parce qu’elle écrit quasiment phonétiquement ; toutes ses lettres, je les ai lues à voix haute pour comprendre ce qu’elle voulait dire ! Pour le reste, je fais des fiches, je prends des notes – j’ai travaillé à peu près deux ans là-dessus – et puis après j’organise tout ça parce que, pour un livre grand public surtout, mais même autrement, il est difficile de faire un livre purement chronologique dans la mesure où il y a des faits, par exemple le style de vie, qu’on ne peut pas mettre dans le fil du discours, sinon ça donnerait des choses très hachées.

On ne peut pas saucissonner les choses, il faut trouver le moyen de les mettre en œuvre et voir comment on estime pour soi que ça s’organise le mieux. »
Propos recueillis le 31 mai dernier par Benoit Quinquis






Évelyne Brisou-Pellen


Evelyne Brisou-Pellen , née à Coëtquidan, est une romancière française.
Elle passe une partie de son enfance à Meknès au Maroc puis en Bretagne. Elle suit des études de lettres et devient une enseignante éphémère. Sa carrière a été interrompue par la naissance de ses enfants.
En 1978, elle commence à écrire pour des revues de jeunesse. Son premier texte est publié dans Perlin et Pinpin de l’éditeur Fleurus mais c’est aux revues du groupe Bayard presse (Pomme d’Api, Les belles histoires de Pomme d’Api) qu’elle contribue le plus.
En 1980, elle publie, chez Rageot, son premier roman intitulé Le Mystère de la nuit des pierres, suivi par La Cour aux étoiles deux ans plus tard. Avec une abondante œuvre romanesque, sa bibliographie compte plus de 115 titres pour plus de 4 millions de ventes en librairies. Elle aime explorer des époques et des territoires différents à chaque fois. Elle est l’auteur des séries historiques Garin Trousseboeuf, le jeune scribe vivant au XIVe siècle, et La Tribu de Celtill, qui se déroule à la période gallo-romaine.
Elle a reçu de nombreux prix, dont le Grand Prix du livre pour la jeunesse en 1984 pour Prisonnière des Mongols.







 Sorj Chalandon


De ses phrases courtes et de son style incisif, Sorj Chalandon touche le lecteur en plein cœur. Son rapport aux mots, si particulier, donne une puissance incomparable à ses écrits intimistes : « je vais au plus près des mots », dit-il. Cette écriture, outil de précision pour fouiller un passé encore douloureux, lui a valu d’être récompensé en 2011 par le Grand Prix du roman de l’Académie française pour Retour à Killybegs.
Né en 1952, Sorj Chalandon exerça en tant que journaliste à Libération de 1973 à 2007 (et au Canard Enchaîné depuis 2009). En tant que grand reporter, il a été dépêché sur tous les fronts : Liban, Iran, Irak, Somalie, Afghanistan… mais c’est à Belfast, dans les années 1970, qu’il sera marqué par la guerre, à une heure et demie d’avion de Paris. Il tombe alors amoureux de l’Irlande du Nord, de son peuple, et surtout de sa langue. Rapidement, il s’identifie à sa lutte contre la domination britannique. Ses reportages sur l’Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le Prix Albert-Londres en 1988.

Écrivain, il a aussi publié cinq romans chez Grasset dont Une promesse, prix Médicis 2006.
Pour la première fois dans son parcours d’écrivain, il s’inspire de ses trente ans de reportages en terres irlandaises dans Mon Traître, en 2008. Plus qu’un simple récit historique, le roman raconte une part douloureuse de la vie de l’auteur : celle d’une amitié brisée. Au cœur de ce livre, la trahison de son ami Denis Donaldson, figure emblématique de l’IRA et traître à la cause nationaliste pendant une vingtaine d’années. Le romancier le rebaptise Tyrone Meehan et exprime une question qui le hante : son ami le traître a-t-il trahi seulement la cause irlandaise ? N’a-t-il pas trahi aussi l’amitié viscérale qu’il nourrissait pour lui ? Pouvait-il être à la fois un traître à la cause et un ami authentique ? Interrogations qui resteront sans réponse, Donaldson ayant été exécuté avant que Sorj Chalandon ne puisse lui reparler.
Retour à Killybegs, en 2011, est l’autre versant : Meehan est le narrateur, il raconte sa vie gâchée, sa confusion, sa trahison. Il narre son enrôlement dans l’IRA, et son rôle d’agent double pour les britanniques. Le roman alterne entre ses derniers jours à Killybegs et ses années au sein de l’IRA, revient sur les grèves de la faim des prisonniers irlandais et le processus de paix. Sorj Chalandon tourne enfin sa page d’Irlande et referme la blessure. Après avoir suivi son propre chemin d’homme trahi puis le chemin de son ami traitre, il peut enfin entamer son processus de deuil :

« Je n’écrirai plus jamais sur l’Irlande. Jamais. Je n’ai plus envie ».






 Bruno Doucey


Bruno Doucey est né en 1961 dans le Jura. Après des études de lettres déjà orientées vers la poésie contemporaine, il enseigne le français et entreprend la rédaction d’ouvrages à caractère pédagogique, principalement aux éditions Hatier, Nathan et Retz. Il publie des études critiques sur les œuvres de Modiano, Ponge, Le Clézio, Marivaux, puis écrit une biographie romancée de Moïse pour les enfants, rédige deux anthologies de poésie chez Gallimard (La Poésie engagée et La Poésie lyrique) et s’engage dans l’élaboration d’un vaste projet collectif : Le Livre des déserts (Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2006) qui témoigne de son goût des voyages.
En 2003, il quitte l’Éducation Nationale pour prendre la direction des Éditions Seghers avec l’objectif de « donner un avenir au passé ». Il y publie plusieurs auteurs haïtiens, en particulier Jean Métellus et René Depestre dont il rassemble l’intégralité de l’œuvre poétique sous le titre Rage de vivre. Son expérience de l’enseignement et sa passion de la poésie feront l’objet d’un essai publié aux éditions Entrelacs en 2007 : Le Prof et le poète  À l’école de la poésie. Il a récemment confié à des éditeurs indépendants le soin de publier des textes qui lui tiennent à cœur : Poèmes au secret (Le Nouvel Athanor, 2006, Prix de la SGDL), La Cité de sable (Rhubarbe, 2007) et Agadez (Transbordeurs, 2007). En 2008, il consacre un roman au chanteur chilien Victor Jara qui l’habite en compagnon secret depuis des années (Actes Sud Junior, coll. « Ceux qui ont dit non », 2008, co-lauréat du prix des Droits de l’Homme, 2009).
La poésie est au cœur de son travail. Selon René Depestre, préfacier de ses Poèmes au secret, « Bruno Doucey est au premier rang des porteurs d’un feu sacré tout neuf. Dans ce livre, la poésie s’épanouit en chair et en os, vivement accordée qu’elle est à la bonne combustion naturelle de l’existence. L’enseignement de Paul Eluard possède en l’auteur de ces chants un héritier de rêve. »
Bruno Doucey vient de fonder une nouvelle maison d’édition, dédiée à la poésie, et dont l’ambition est de publier une poésie qui permette de métisser les héritages culturels et humains pour bâtir un nouvel art de vivre ensemble. Il est notamment l’éditeur de James Noël, Maram Al-Masri, Anne Bihan et Ananda Devi.











Laurent Merer


Laurent Mérer est né le 13 août 1948 d’un père breton et d’une mère originaire du Pas de Calais. Ancien officier général de la Marine Nationale, il est aujourd’hui un écrivain et conférencier.
Il entre dans la Marine Nationale à vingt ans. Il y effectue toute sa carrière jusqu’en septembre 2006. Il accède aux plus hautes responsabilités : préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, commandant les Forces navales de l’océan Indien, préfet maritime de l’Atlantique, après un parcours qui lui confère une expérience riche et diversifiée dans de multiples domaines. Le vice-amiral d’escadre Laurent Mérer est commandeur de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre du Mérite maritime et titulaire de la croix de la Valeur militaire.
Depuis son départ de la Marine Nationale, il se consacre à l’écriture, aux voyages et donne de nombreuses conférences. Il est expert auprès de l’Association pour le progrès du management (APM)
Moi, Osmane, pirate somalien
Dans ce court roman pour le moins étourdissant, Laurent Mérer nous plonge au cœur de la piraterie, un phénomène d’actualité qui prend de plus en plus d’ampleur dans nos sociétés. Laissant là le roman, l’auteur retrace dans un bref essai un tableau de la piraterie et sa réalité contemporaine. Un ouvrage original où la fiction la plus romanesque est suivie d’une analyse claire et rigoureuse de la situation.
A l’assaut des pirates du Ponant
Opération Thalathine. 4-11 avril 2008
Le 4 avril 2008, le voilier de croisière Le Ponant est pris d’assaut par des pirates le long des côtes de Somalie. Les trente membres de l’équipage sont retenus en otages. Les forces navales françaises de l’océan Indien aussitôt informées montent dans l’heure une vaste opération aéromaritime. Moins de huit jours après, les otages sont libérés, une partie de la rançon récupérée et les pirates arrêtés. L’opération « Thalathine » trente en langue arabe est un formidable succès.
Ce livre est le récit heure par heure de l’opération.






François Bellec


Le parcours du contre-amiral François Bellec est atypique. Il mêle la marine, les arts plastiques, le patrimoine et l’histoire. Ses expositions régulières lui ont valu d’être nommé dans le corps des Peintres officiels de la Marine.
Ancien directeur du Musée National de la Marine, actuel président de l’Académie de marine, il est aussi administrateur de la Société de géographie et de la Fondation Albert Ier de Monaco. Il appartient au groupe des Ecrivains de marine, fondé en 2003 par quatorze écrivains titulaires de prix littéraires dont plusieurs membres de l’Académie Française, réunis pour la défense et l’illustration du fait maritime français. Conférencier et consultant sur l’histoire de la mer et de la navigation, il a publié une quinzaine de livres, dont plusieurs ont été traduits à l’étranger, et il a contribué à une trentaine d’ouvrages collectifs. Chacun de ses livres sur l’histoire de la mer, des découvertes et de la navigation, est une réussite. Après un recueil de 450 photographies d’époque évoquant le littoral français du début du siècle, sa nouvelle épopée maritime, L’arbre de nuit, raconte le destin de trois européens du XVIIe siècle, lancés sur la route de l’Orient à la découverte des richesses de Goa.







Antoine Joseph Assaf


Antoine Joseph Assaf, né en 1958, est de nationalité franco-libanaise, ancien otage, Écrivain, philosophe, docteur ès-lettres, il enseigne à Paris.
Le porte-avions Charles de Gaulle est le premier et le seul navire de surface à propulsion nucléaire construit en Europe occidentale. Dès son lancement en 1994, il entre dans la légende et rejoint ceux qui l’ont précédé, comme le Clémenceau et le Foch. A travers de nombreuses missions qui ont confirmé sa crédibilité, il propulse la France dans une posture stratégique en Europe et dans le monde.
Cet ouvrage est plus particulièrement consacré à l’opération « Harmattan » (20 mars, 12 août 2011) visant à faire appliquer la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies : venir en aide à la population libyenne.
Par l’alternance entre les photos exclusives et le texte qui les anime, ce magnifique livre permet de rendre compte de la plus importante opération menée par la France au large de la Méditerranée et de décrire la vie sur le navire. L‘Amiral, les officiers supérieurs et subalternes et mariniers, tous participent à une chaîne de commandement simplifié qui rend la vie à bord unie, humaine et dirigée pour le seul but de l’action. Un reportage de photos (confiées en exclusivité par l’E.M.) nous fait passer des « Carrés », sorte de sanctuaire de parole libre, aux cursives et pont d’envol où les avions Rafales M, Supers Etendars, hélicoptères et appareils de surveillance, prolongent la décision.
Un reportage captivant.






Abdelkader Djemai


Originaire d’Oran, Abdelkader Djemaï est l’un des grands écrivains algériens de langue française. Un temps journaliste en Algérie, il collabore à un grand nombre de périodiques, algériens et autres (Algérie-Presse-Service, Qantara, La République…), mettant sa plume au service de l’actualité culturelle. Auteur de nouvelles, de pièces de théâtres et de romans, sa carrière d’écrivain commence avec la publication de poèmes dans les journaux d’Oran et il attend d’avoir trente ans pour publier son premier roman, Saison de pierre.
En 1993, l’étude de l’oeuvre de Camus le mène d’Oran à Paris. Il tombe tout de suite amoureux de cette ville et décide de s’y installer. L’Algérie connait alors des années sanglantes qui lui inspirent la trilogie Un été de cendres, Sable rouge et 31, rue de l’aigle, publiée entre 1995 et 1998. Sans jamais laisser de place au pathos, Abdelkader Djemaï retourne dans chacun de ses romans à son Maghreb natal : parfois de manière nostalgique, comme dans Le nez sur la vitre où il retrace la vie, entre France et Algérie, d’un exilé ; ou parfois de manière colorée et poétique, comme dans Zorah sur la terrasse, qui raconte la résidence de Matisse à Tanger de 1912 à 1913.
Partagé entre le travail d’écriture, et de nombreuses interventions dans des collèges, lycées ou encore des centres carcéraux, Abdelkader Djemaï s’attaque en 2012 avec le talent poétique qu’on lui connaît, au roman historique. il revient dans La dernière nuit de l’émir, sur l’histoire de l’émir Abdelkader, figure intellectuelle marquante de l’histoire du XIXe siècle, leader jusqu’en 1847 de la résistance à la conquête coloniale française, dont la vie inspira de nombreux auteurs algériens, de Kateb Yacine à Mohamed Dib.






 Eric Miles Williamson


Eric Miles Williamson est un auteur américain à part, à l’écriture franche, voire radicale. Pas du genre à se préoccuper des conventions ni à saluer au garde-à-vous, il voue pourtant un grand respect à un auteur, dont le fantôme hante toute son œuvre : Jack London. Les deux romanciers partagent en effet un même destin, à commencer par le lieu où ils grandirent : Oakland, en Californie, ghetto portuaire, aussi sinistre en 1961 lorsqu’Eric Miles Williamson y voit le jour, qu’en 1878 lorsque la famille de Jack London s’y installe pour échapper à l’épidémie de diphtérie qui sévit à San Francisco. Privés de leur père, l’un comme l’autre eurent à souffrir de la maladie de leurs mères, s’employèrent à de nombreux boulots ingrats dès l’adolescence, vécurent dans la rue, tentèrent de fuir vers un improbable ailleurs, là-haut, dans le Grand Nord, pour finalement devenir écrivains. Enfin, il y a chez ces deux figures une commune attention révoltée au sort des pauvres, le « peuple des abysses » comme le nommait Jack London.
Le premier roman d’Eric Miles Williamson, Gris-Oakland, finaliste du Prix PEN/Hemingway en 1999, fait l’effet d’une bombe. Le livre dresse le portrait d’une ville, et de ses travailleurs que la Machine avale sans égards ni remords. On salue partout la naissance d’un grand écrivain et bien entendu, à la lecture de cet âpre roman, ode à la dignité des hommes, on ne se prive pas de le comparer à Jack London. C’est que Williamson sait exactement de quoi il parle : avant de trouver son emploi de professeur à l’université, qu’il occupe toujours aujourd’hui, il a été durant plusieurs années ouvrier dans le bâtiment.
Une expérience qui nourrit également son second roman, qui sort finalement en France en 2008 : Noir béton. Plutôt que de céder aux sirènes de la gloire littéraire, Eric Miles Williamson a pris du recul et tout son temps pour cette deuxième livraison. Sept ans durant lesquels il travaille comme professeur d’anglais mais aussi comme critique littéraire pour l’American Book Review, Boulevard ou la Texas review et fait parler de lui pour ses positions radicales contre l’establishment littéraire. En ligne de mire, Philipp Roth, a qui Williamson adresse les mots avec lesquels Jack London jugea Henry James : « Est-ce que l’un d’entre vous peut me dire à quoi rime toutes ces conneries ? » achevant : « si je ne trouve rien à piquer chez un auteur, je considère qu’il ne vaut pas la peine d’être lu. »
Mordant, sans complexe et toujours aussi entiché de Jack London, Eric Miles Williamson publie en 2007 un triptyque littéraire, Oakland, London & me tout à la fois autoportrait de l’auteur, hommage amer à sa ville et biographie de Jack London encore inédit en France. En 2011, avec Bienvenue à Oakland, Eric Miles Williamson descend une fois de plus au coeur du ghetto d’Oakland, sur les traces de rebuts de la société, qui voient dans leur déchéance et leur marginalisation le dernier espace de liberté de notre société.






 Guy Goffette


Un chapeau noir toujours vissé sur la tête, Guy Goffette est en partance permanente, prêt à s’en aller apprivoiser le monde de ses mots. De ses voyages, tant mobiles qu’immobiles, il a tiré une vingtaine de recueils de poésie, et derrière l’écriture de ses poèmes, on sent un espace, une attente, comme une quête des temps et des êtres disparus. Les objets prennent sous sa plume la patine du temps, les souvenirs se ravivent à notre mémoire, si bien que« l’on ne sait plus si c’est le temps qui passe ou nous qui passons à travers lui, les mains vides, comme un train somnambule à travers la campagne endormie  »
Poète avant tout – même lorsqu’il écrit en prose, Guy ­Goffette a été instituteur pendant 28 ans à Harnoncourt avant de se lancer dans l’édition. De 1980 à 1987, avec d’autres poètes, il publie la revue Triangle puis, de 1983 à 1987, il dirige les éditions de l’Apprentypographe, qui offrent en un nombre réduit d’exemplaires imprimés sur du beau papier, de petits livres composés à la main, sur la couverture desquels on trouve notamment les noms d’Umberto Saba et de Michel Butor. Il vit aujourd’hui à Paris où il a posé ses valises et travaille comme lecteur pour les éditions Gallimard. (à laquelle s’ajoute le prestigieux Prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre en 2010), le poète est un homme humble. Enfant de la campagne belge (né en 1947 à Jamoigne), Guy Goffette est habitué à être attentif aux choses qui l’entourent : son écriture claire, transparente comme une pluie d’été, s’attarde sur les choses simples, nous parle d’une voix familière des malheurs et des bonheurs de tous les jours. Sa poésie, traversée de nostalgie comme une petite musique d’enfance, est teinte d’une magie blanche, d’une douceur oubliée, parfois d’une mélancolie sourde.






 Cecile Coulon


« Chaise vide…! » la benjamine des ecrivains invités refuse toute photo sur son stand, avec arrogance et cynisme …mais ne peut se dérober au Café Littéraire, comportement immature,  dommage …







 Noël Godin


Noël Godin, surnommé l’entarteur, né à Liège en 1945, est un agitateur anarcho-humoristique belge.
Il s’est rendu célèbre pour ses jets de tarte à la crème, ou « entartages », sur de nombreuses personnalités de différentes nationalités. Il sévit également comme critique littéraire : à l’hebdomadaire satirique Siné Hebdo, créé par le dessinateur Siné, et dans lequel il tenait une rubrique « livres », puis dans Psikopat, mensuel de bande dessinées publié par Paul Carali, mais aussi dans le mensuel satirique franco-belge Zélium.

Il s’improvise aussi critique de cinéma en écrivant de faux comptes rendus sur des films imaginaires et des interviews apocryphes. Dans les films de Jan Bucquoy et de son producteur Francis De Smet, il incarne, entre autres, une parodie de l’écrivain belge Pierre Mertens (La Vie sexuelle des Belges 1950-78, Camping Cosmos), et joue son propre personnage dans La Vie politique des Belges, en 2002, et dans Les Vacances de Noël, en 2005.






Jean Kergrist


Il a débuté son itinéraire artistique à Lyon, aux côtés de Roger Planchon et de Marcel Maréchal. En 1975 il y crée le Théâtre National Portatif qui mettra à son programme une bonne quinzaine de spectacles de clown, du Clown atomique (1975) au Clown chomdu (1993), en passant par les Clowns agricole, informatique, Docteur Chef, Cocogéma, Perd la boule etc., qui se sont baladés un peu partout en Europe.
En 1996, il revient à ses premiers amours (les contes, créés pour l’ORTF dans les années 1970) en portant à la scène son Grand bal à Saint-Lubin, contes paysans des années 50, présenté au festival d’Avignon en 1998.

Le prix régional de la création artistique 2000, décerné à son spectacle de contes La Gavotte du cochon, par la Région Bretagne, est venu consacrer ce retour aux sources.
En 2003, après une recherche d’un an aux archives, il écrit Les Bagnards du canal de Nantes à Brest qu’il met en spectacle deux étés de suite à Glomel, sur les lieux mêmes du bagne. L’ouvrage, déjà vendu à 19 000 exemplaires, vient récemment de sortir en livre de poche.
En juin 2005, Keltia Graphic a publié Bagnards en cavale, une sorte de suite au Bagnards… : il s’agit de la même histoire, mais racontée cette fois du point de vue d’un condamné.
Avec son TNP (Théâtre National Portatif), il a monté une adaptation théâtrale de ses ouvrages sur le bagne de Glomel en la jouant sur le toit d’une péniche, sur le canal de Nantes à Brest en 2005, puis sur la Vilaine et la Rance en 2006.
Un film (docu-fiction de 52 minutes) a été tourné fin 2008 sur ce même sujet pour France 3 par le réalisateur Pierre Mathiote.
Depuis 2009 il assure comme producteur délégué une émission mensuelle sur la télé Internet Armortv, intitulée « Les frères Jean », en compagnie de Jean Lebrun (France Inter) ainsi que des émissions documentaires pour France Culture (« Sur les docks »).
En 2012, après une recherche de quatre ans aux archives, il publie « Qui a tué Poulain-Corbion ? », Chouans et républicains en Bretagne. Il y montre comment la légende d’un Poulain-Corbion, héros républicain, a été créée de toute pièce au 19ème siècle pour les besoins de la bourgeoisie briochine.
Jean Kergrist est par ailleurs l’auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages : contes, romans et essais, dont Chronique brouillonne d’une gloire passagère, où il raconte son itinéraire (paru en février 2008 chez Keltia Graphic).






Pierre Dubois


Le spécialiste français des choses du « Petit Peuple le Levi-Strauss du Fabuleux. Né dans les Ardennes en 1945, c’est au cœur de cette forêt légendaire que, très tôt, il aurait rencontré pour la première fois l’Esprit des lieux et foulé l’herbe enchantée. Depuis il n’a plus cessé de côtoyer le « Merveilleux Voisinage » des lutins, fées, elfes, afin d’en pénétrer les sages savoirs. Pour mieux les connaître, il a su aussi écouter les vieilles personnes et a consulté de nombreux ouvrages dans toutes les bibliothèques du monde. Il en a rapporté mille et un secrets. Pour Pierre Dubois, l’elficologie est une sorte de science sauvage, de philosophie magique.
Ce fabuleux conteur est le aussi l’auteur des Grandes encyclopédies des Lutins, des Fées et des Elfes ; Roland et Claudine Sabatier se livrent aux joies de l’enluminure. Il dessine, elle se charge des couleurs. Ils accompagnent depuis de nombreuses années les aventures éditoriales de Pierre Dubois.
Lorsqu’il ne se consacre pas à la rédaction de ces gros ouvrages encyclopédiques, qui lui demandent des années de travail, il écrit des scénarios de films et de bandes dessinées. Après avoir travaillé pour la radio Fréquence Nord (Almanach, collectage sur les traditions), et avoir enchanté les ondes de France 3 Bretagne (à l’époque encore FR3) de ses chroniques fougueuses et joviales, il a été auteur et acteur de films de fiction.
Pierre Dubois en bon elficologue qu’il est, est donc aussi un homme de terrain, enquêteur, il arpente les landes et sous-bois à la recherche du petit peuple, et lorsqu’il revient de ses voyages en Féérie, il partage, se fait conteur. Il faut le voir prendre la parole devant les enfants subjugués par le spectacle : ils rient, tressaillent et parfois pleurent. Ils vivent l’histoire et en redemandent. C’est que Pierre Dubois n’est pas un conteur comme les autres. En plus d’incarner physiquement ses personnages, il a le don de s’adresser aux enfants dans un langage qui leur parle immédiatement. Réalisant la fusion parfaite de l’univers des contes et de l’actualité la plus récente.
Dans cet espace, le sombre maître du château a les traits de Christopher Lee et veut raser le monde pour y planter du maïs transgénique à perte de vue, l’intrépide chevalier, fort en gueule mais poissard, se nomme Bernard Tapis et le nain aux grandes ambitions, celui qui veut devenir « Calife, Roi, Empereur, Maître du Monde : Reine d’Angleterre !… » c’est Sarkozy !







 Anne Bihan


Anne Bihan passe son enfance en Bretagne, où elle est née, laissant les îles que sont Arz, Hoëdic, Houat nourrir son imaginaire et la sensibiliser aux questions que pose l’insularité.
À la fin des années 1980, elle s’installe pour de longues années en Nouvelle-Calédonie, territoire auquel elle reste aujourd’hui encore profondément attachée et qui inspire son écriture.
Poète, dramaturge, essayiste, elle publie dans diverses revues, fait paraître un roman, Miroirs d’îles, et plusieurs pièces de théâtre. Lauréate du Centre National du livre pour son parcours d’écriture théâtrale, elle a fait partie de la délégation calédonienne invitée par la Comédie française dans le cadre de la Semaine de l’Océanie. Trois de ses poèmes ont récemment été publiés aux éditions Bruno Doucey dans l’anthologie Outremer  Trois océans en poésie. Avec Ton ventre est l’océan, la poésie d’Anne Bihan poursuit son chemin d’île en île, au rythme du ressac, « comme une pirogue à balancier ».






 Gilles Lapouge


« On prétend que le charme du voyage est celui du retour. Il serait plus convenable de dire que le voyage ne commence qu’après qu’il est fini. Le voyage n’existe pas. Il n’est que son propre récit. » écrivait Lapouge dans son Besoin de mirages.
Gilles Lapouge est né à Dignes et a passé son enfance en Algérie, à Dellys puis Oran. Après une licence d’histoire géographie obtenue en France, il est de retour en Algérie où il travaille comme journaliste. En 1950, il part pour le Brésil et devient grand reporter pour O Estado de Sao Paulo. Gilles Lapouge, qui « n’aime ni les pays chauds, ni les palmiers, ni les plages » restera leur correspondant pour l’Europe durant plus de quarante ans. Ce pays l’envoûte. Malgré son retour en France, il entretient avec lui une relation passionnée et ininterrompue depuis plus de soixante ans :  « Je connais le Brésil depuis soixante ans, jour pour jour. Il m’a toujours étonné et surpris, parfois énervé, sans me décevoir jamais », « C’est un pays très fort, très intelligent. Son peuple est ironique, drôle, tendre, un peu insolent ».
De retour en France il collabore au Monde, au Figaro littéraire et à Combat aux côtés d’Albert Camus. Dans les années 60, il fait la connaissance de Nicolas Bouvier et publie son premier roman. En 1975 il crée “ Apostrophes ” avec Bernard Pivot.
Un peu par hasard, il découvre l’Inde (remplaçant au pied levé Jacques Lacarrière, grippé) et la Finlande. Et choisit de visiter l’Islande, en plein hiver, sans vraiment parler anglais… et encore moins islandais. A vrai dire, il y a chez Gilles Lapouge comme une fatalité dans le voyage, une envie de se laisser porter par les flux du monde, d’accueillir la surprise et l’inattendu avec bienveillance et malice.
Écrivain, journaliste, producteur à France Culture de l’émission  En étrange pays et pilier historique du festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo, Gilles Lapouge est un flâneur au style inimitable qui envisage le voyage comme un égarement, un passage dans une autre dimension. Auteur de nombreux romans et recueils de nouvelles, il se passionne pour les sujets et thèmes les plus divers. Il a reçu le prix Pierre 1er de Monaco pour l’ensemble de son œuvre.
L’encre du Voyageur a reçu le prix Femina 2007. La même année, Gilles Lapouge intègre à sa création le jury du Prix Nicolas Bouvier.
En 2009, ce conteur extraordinaire revient sur son parcours, ses rencontres et ses amours de lecteur dans un livre d’entretiens avec Christophe Mercier, La maison des lettres et publie également un superbe La légende de la géographie, largement autobiographique. Mais quel bonheur tire-t-on à la lecture de ces anecdotes et souvenirs tant le style de Lapouge est généreux, ouvert et son regard clair prompt à faire ressurgir la poésie et la drôlerie.
En 2011, il revient avec deux ouvrages qui nous invitent à suivre ses pérégrinations magnifiquement désordonnées. Comme à son habitude, son écriture subjective, ponctuée de souvenirs irrésistibles, dresse sous nos yeux des peintures merveilleuses. La première, Dictionnaire amoureux du Brésil, dévoile un Brésil aux multiples facettes. Sous ses pinceaux, les couleurs du « bois brésil » écarlate, des poissons de l’Amazone, du caoutchouc, du café, des lieux et des êtres esquissent un monde à part, des déserts écorchés du Nordeste à la volupté de Rio. La seconde, c’est Le Flâneur de l’autre rive, une peinture impressionniste, faite de confidences émouvantes et drôles, tirées des souvenirs d’un homme à la mémoire éparpillée aux quatre coins du monde.







 Edouard Brasey


Édouard Brasey est né le 25 mars 1954 à Marseille. Il est diplômé de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales, droit, Sciences Po et titulaire d’un DEA d’études cinématographiques depuis 1984. Il a également pris des cours de théâtre et de commedia dell’arte. C’est son travail de journaliste pour la presse écrite à Lire et l’Expansion qui lui apprend le métier d’auteur, il devient écrivain à 33 ans.
Il est l’auteur de près de soixante-dix ouvrages, comprenant des documents d’investigation, des essais, des chroniques, des biographies romancées, des romans, des monographies, des recueils de contes pour enfants et des beaux-livres illustrés. Il a été influencé par des auteurs comme Stendhal, Jean Giono, Anatole France, Jean Raspail et Nikos Kazantzakis. L Encyclopédie du merveilleux en 3 tomes : Des Peuples de la Lumière, Du Bestiaire fantastique et Des Peuples de l’Ombre, publiée aux Éditions le pré aux clercs avec les illustrations de Sandrine Gestin et une préface de Jean-Louis Fetjaine lui a valu une double récompense aux Imaginales d’Épinal en 2006 : le Prix Imaginales spécial du jury et le prix Claude Seignolle de l’Imagerie. Le 20 juin 2009, Édouard Brasey a été récompensé du Prix Merlin en catégorie romans pour Les Chants de la Walkyrie, premier tome du cycle de La Malédiction de l’Anneau, aux éditions Belfond. Édouard Brasey a dirigé une collection de contes, Le Cabinet Fantastique, ainsi que les collections fantasy, fiction française, traités ésotériques, essais et livres illustrés, au Pré aux Clercs. Après s’être fait connaître comme anthologiste du merveilleux, Edouard Brasey se consacre désormais à l’écriture romanesque. Ses deux derniers romans ont été publiés en 2012 : Les Lavandières de Brocéliande, chez Calmann-Lévy et La Prophétie de Pierre, en vente sur Amazon en format numérique.






 David Lefèvre


Né en 1973, David Lefevre, après une décennie de voyages en Asie et en Amérique, s’est installé avec sa compagne chilienne dans une cabane lacustre sur l’île de Chiloé.

C’est sur les traces de Nicolas Bouvier que cet écrivain voyageur se rend en Irlande, sur l’île d’Inishmore. Il y rencontre les deux personnages principaux du Journal d’Aran et recueille leurs souvenirs. Puis, sous l’égide d’Éliane Bouvier, il explore les archives manuscrites et iconographiques de ce célèbre « flâneur planétaire ». Ce voyage donnera naissance à un essai intitulé « Dans le sillage d’un saumon genevois remontant à ses sources ». Entre 2005 et 2010, son attirance affirmée pour les forêts et les steppes argentines le pousse vers la Patagonie, où il effectue plusieurs séjours de trois à six mois.






 Alexis Gloaguen


Poète-philosophe, Alexis Gloaguen explore les rives du monde, habité par son art et par la beauté authentique et brute des paysages naturels. Un temps bouleversé par l’acier et le verre des grattes ciels citadins, qui nourrirent son recueil Les Veuves de Verre, il décide en 2011 de partir en résidence dans la chambre de veille du sémaphore du Créach, sur l’île d’Ouessant. Un séjour pour retrouver le calme, après de longues pérégrinations, dont il tire un livre, La Chambre de Veille, une méditation profonde et virtuose sur l’océan.
Poète des confins, Alexis Gloaguen a égrené ses vers à travers les paysages des « bouts du monde » où il a vécu. Né en 1950 à Plovan, dans le Finistère, il passe une grande partie de son enfance en Nouvelle Calédonie, sur les îles Loyautés. De là son « amour total de la nature dans son foisonnement. » Il rentre ensuite en Bretagne, étudie la philosophie, qu’il enseigne de 1978 à 1992. Sa fascination pour la faune et la flore sauvage le conduit à explorer toujours plus l’univers de la botanique, des recherches qui inspireront en retour sa prose. « La recherche et le travail du détail impliquent une démarche de connaissance. A ce titre, poésie et science se rejoignent. » déclare-t’il.

En 1980, il s’offre une année sabbatique, et s’exile en Écosse pour écrire Le Pays voilé, le récit de son parcours le long des estuaires et dans les montagnes où il bivouaque.
Il publie plusieurs recueils de poèmes, des études biographiques et artistiques. Sa poésie se nourrit de ses nombreuses lectures, mais aussi d’influences musicales, dans un souci sans cesse réitéré du détail et de la précision. « Aussi s’agit-il, en fin de compte, de susciter le rêve, chez l’autre et en soi comme premier récepteur, en travaillant poétiquement les mots, en les laissant dire l’impossible et le pourtant vrai. » Toujours sur le départ, il se rend à Saint Pierre et Miquelon, en 1992 : « cet archipel réalisait ma fascination pour le Nord, dans l’austérité de ses horizons, dans la beauté sidérante des hivers et des ciels, dans la ténacité et la générosité de ses habitants. » Après plusieurs années à St Pierre, il revient en Bretagne, fatigué, mais viscéralement engagé dans l’écriture et la poésie : il déclare que « la poésie est ce que le monde moderne, par ses excès d’ennui et d’uniformité, risque d’enfanter de plus en plus comme un contrepoison ».






André Versaille


« Au-delà de mon goût pour l’Histoire, je considère celle-ci presque comme une école de sagesse : elle nous amène à comprendre que notre point de vue « ici et maintenant » n’est pas universel »
André Versaille est né le 9 juillet 1949 à Anvers  Ce passionné d’histoire fonde en 2008 les éditions André Versaille à Bruxelles, dont il est toujours gérant et directeur. Cette maison est la suite d’une aventure commencée plus de trente ans plus tôt, avec sa première maison d’édition (les éditions Complexes), déjà spécialisée en histoire et géopolitique.
André Versaille, soucieux de ne pas publier des historiens qui considèrent leur travail comme une arme idéologique, met un point d’honneur à faire se croiser les regards et s’attache à publier des écrivains sachant proposer de nouveaux angles de vision et remettre en cause les certitudes. Sa nouvelle collection « Chemin faisant » a ainsi publié les souvenirs d’Alain Mabanckou, Michel Le Bris et de Gilles Lapouge.
En phase avec son époque, il développe le travail éditorial de sa maison sur la toile afin de proposer autant que possible à ses lecteurs des informations complémentaire sur les auteurs édités et leurs sujets : documents d’archives, iconographies, annexes, interviews, vidéos, etc… Il est conscient du champ de possibilités qu’ouvre internet pour révolutionner la diffusion du savoir et de la culture. Un petit mot sur André Versaille l’écrivain, même si l’on connaît moins cette facette du personnage, il est également un auteur de qualité, à l’origine de six ouvrages sur des sujets passionnants et… tous historiques, bien évidemment !







Daniel Cario


Ancien professeur de lettres à Lorient, Daniel Cario est un romancier prolifique.
Ses romans, campés en Bretagne (la trilogie du Sonneur des halles, Le Brodeur de la nuit), dans les Cévennes (L’Or de la Séranne), ou le Berry (La Miaulemort), sont publiés aux éditions Coop Breizh, aux Presses de la Cité dans la collection « Terres de France », chez Beluga et au Rouergue. La Miaulemort a paru en 2010 aux Presses de la Cité
Passionné par les danses traditionnelles.
Le Bal des Âmes Perdues – 1914-1918. Les tranchées. L’horreur au quotidien et toute l’absurdité de la guerre quand, pour un ultime jeu fatal, deux amis d’enfance, devenus soldats ennemis, échangent leurs uniformes. Un sujet très fort, sombre et bouleversant.
Les tranchées, et la mort omniprésente. Par flashs et par instinct de survie, le jeune soldat Joseph Titouenne se souvient : sa fiancée Lisbeth, son village lorrain au milieu des vignes, la paix, Hans, l’ami allemand, séduisant et retors, à qui il ressemble étrangement tel un jumeau. Sur le front, Hans et Joseph se retrouvent par hasard, face à face, ennemis. Ils n’ont plus d’illusions sur leur sort et reprennent le jeu de leur enfance : ils échangent leurs identités, leurs uniformes. Survivront-ils à leur acte fou, et à quel prix ?
D’une belle ambition littéraire, angoissant, dérangeant, Le Bal des âmes perdues dénonce l’absurdité de la guerre à travers le discours halluciné de ses partisans et témoigne de l’infinie douleur des survivants, des gueules cassées, face à la compassion impuissante des leurs.






 Robert Lalonde


je ne lis pas pour comprendre. Je lis, on lit pour ressentir, apercevoir, faire des liens, sortir de sa propre étroitesse.
« Sortir de sa propre étroitesse », cela pourrait être la devise de Robert Lalonde. Homme de scène et homme de lettres, il est à la fois un comédien sensible, un professeur confirmé d’art dramatique et un auteur accompli. En tant qu’acteur, le répertoire qu’il couvre est aussi vaste que sa passion pour le théâtre est grande : de Shakespeare à Michel Tremblay, en passant par son rôle dans la vertigineuse mise en scène de Six personnages en quête d’auteur de Wajdi Mouawad en 2001. Né en 1947, il a d’abord poursuivi des études d’interprétation théâtrale au conservatoire d’art dramatique de Montréal où il a obtenu le premier prix d’interprétation en 1970. Acteur récurrent pour le petit écran québécois, il charme également les cinéphiles depuis plusieurs années, comme dans Séraphin, un homme et son péché (Charles Binamé), ou encore Mémoires affectives (Francis Leclerc).
De l’autre côté des planches et des caméras, il y a Robert Lalonde l’écrivain, l’auteur prolifique et fascinant, l’homme attentif au monde et aux mots. Poète ermite, Robert Lalonde habite un endroit hors du temps, mais loin de s’enfermer sur lui-même, il sort, il observe. Ses notes sur l’art de voir, de lire et d’écrire, parues dans le journal Le Devoir, se retrouvent, complétées de textes inédits, dans Le Monde sur le flanc de la truite et Le Vacarmeur. En 2005, paraît Que vais-je devenir jusqu’à ce que je meure ? un bouleversant portrait de l’adolescence, puis en 2007 le recueil Espèces en voie de disparition, qui offre, loin du simulacre quotidien, une échappée vers la part la plus vivante des êtres. « Je me souviens de Flaubert qui avait écrit :  » pour qu’une chose soit intéressante il faut la regarder longtemps « , je pense que c’est vrai et que c’est en contradiction avec notre époque ». Robert Lalonde, soucieux de s’extraire des discours préconçus et d’aller à contre-courant des stéréotypes, pose la question au lecteur : « Comment redécouvrir une façon de regarder ? ». Dans Le seul instant, hors des sentiers battus, comme l’enfant qui oublie malicieusement la cloche qui sonne le retour en classe, Robert Lalonde s’attarde, décrit des événements microscopiques qui s’avèrent finalement remplis de sens. L’écrivain est là, dit-il, pour apprendre à chacun que c’est en vivant que l’on trouve du sens dans ce qui nous entoure. Le seul instant, c’est « être là au seul moment où une possible transformation risque d’arriver ».






Patrice Franceschi


Écrivain, aventurier, cinéaste, marin et pilote, Patrice Franceschi est président de la Société des Explorateurs Français. Depuis 30 ans, il multiplie les expéditions à travers le monde (qu’il qualifie de campagnes d’exploration), organisant également de nombreuses missions humanitaires dans les zones de guerre. Il a reçu la grande médaille de l’exploration de la Société de Géographie. Auteur du premier tour de la planète en ULM entre 1984 et 1987, il est aujourd’hui le capitaine du navire d’exploration La Boudeuse, réplique fidèle d’une jonque chinoise du XIXe siècle. Patrice Franceschi passe les trois quarts de l’année à arpenter les coins les plus isolés de la planète, et le reste du temps à écrire des livres et réaliser des films. Cet écrivain-aventurier avait entamé un périple de quatorze mois en Asie du Sud-Est qui s’est achevé à l’été 2000. Quatre livres sont parus aux éditions Lattès en 2001, et une série de six films d’aventure, tournés pendant l’expédition, ont été diffusés à la chaîne France 2, ce qui a permis à un large public de goûter à l’aventure.
Au retour en France, en mars 2001, une malencontreuse collision, survenue au large de l’île de Malte, fait couler La Boudeuse. Mais le navire a repris les eaux en 2004 de son port d’attache Bastia, pour un tour du monde consacré aux  » Peuples de l’eau « . Il s’est engagé dans un périple de 60.000 kilomètres dans le sillage de celle du comte Louis-Antoine de Bougainville, premier navigateur Français a avoir fait le tour du monde au XVIIIe siècle, amenant des scientifiques avec lui. Patrice Franceschi explique que “ c’était la première fois dans l’histoire qu’on ne naviguait pas pour des raisons de conquête, des raisons économiques ou politiques, mais bien pour des raisons de découverte et de savoir « .
En 2012, il publie Avant le dernière ligne droite, le récit autobiographie de plusieurs décennies d’aventure sur les mers du globe.






 Anne-Marie Desplat-Duc


Auteur de séries à succès, comme Les colombes du Roi Soleil qui compte aujourd’hui une dizaine de tomes mais aussi Les héros du 18, consacrée aux pompiers, ou encore Vétérinaire… Anne-Marie Desplat-Duc consacre son temps à l’écriture et aux visites dans les écoles où elle partage avec ses jeunes lecteurs sa passion des livres.
Anne-Marie Desplat-Duc est née à Privas et si elle vit actuellement dans les Yvelines, l’Ardèche reste sa patrie de cœur et elle s’y rend souvent pour s’y ressourcer. La passion de la lecture lui vient très jeune et tout naturellement, à l’adolescence, elle se met à écrire, noircissant des pages et des pages de poèmes et de nouvelles. En écrivant des histoires pour la jeunesse, elle a trouvé son élixir de jouvence…
Elle a reçu le Prix des Incorruptibles 2003 pour Avis de recherche (J’ai lu Jeunesse) et le Prix RTL-Mon quotidien pour Une sorcière affreusement belle (J’ai lu Jeunesse).






Jean-Michel Maubert


Jean-Michel Maubert, né en 1968, habite, avec sa compagne, une petite commune près de Quimper. Il enseigne la philosophie dans les lycées publics de Pont-L’Abbé et de Douarnenez. Il a publié poèmes et nouvelles. Idiome est son premier roman.
IDIOME  Editions Maurice Nadeau  Lettres Nouvelles
Thomas revient dans la maison de son enfance. Deux de ses soeurs, Esther et Aline avaient inventé entre elles une langue indéchiffrable dont le mystère ne cesse de le tourmenter. Après leur mort, Thomas retrouve d’elles un manuscrit. Des souvenirs à propos de ses soeurs se mêlent à ses errances dans une campagne désolée. Sur une plage, Thomas rencontre un homme qui va lui proposer de traduire le texte. Cet homme, que Thomas nomme “l’intrus”, semble chercher quelque chose. Une sorte d’amitié naît entre eux. Thomas se laisse hypnotiser par un discours inquiétant, aspiré qu’il est dans les méandres d’un monologue obsessionnel, tandis que d’autres voix surgissent, celles des soeurs disparues, celle de Lise, enfermée dans sa tête après un accident de voiture. Ces voix racontent la tragique existence d’une famille détruite par des forces obscures. Le récit en est cet “idiome” que pratique Jean-Michel Maubert, auteur d’un roman envoûtant.





Pascal Corazza


Né à Villecresnes en 1969, Pascal Corazza a grandi à La Rochelle.
Le premier livre de Pascal Corazza, Voyage en italique, vient de paraitre aux éditions Transboréal.
Cet attaché de coopération pour le français travaille pour l’ambassade de France en Sicile et en Calabre.  Il collabore avec de nombreuses alliances françaises présentes sur le territoire.

A travers « Voyage en italique », Pascal Corazza nous narre sa propre histoire. L’histoire d’un homme qui découvrit à l’âge de 30 ans le passé secret de ses grands-parents qui vivaient en Vénétie jusqu’à l’avènement de Mussolini et qui s’exilèrent alors en France dans le vignoble bordelais.

Après maintes plongées aux archives, bibliothèques et paroisses de Gironde, il partira finalement en Italie sur les traces de son histoire familiale. Une enquête au rythme haletant d’un roman policier dont tous les détails pourtant sont réels. À travers cette épopée familiale se révèle la grande histoire de la diaspora italienne en France.






 Michel Vezina


Chroniqueur culturel pour le journal électronique Montréal Express, Michel Vézina a longtemps écrit pour le très engagé Mouton Noir et fait entendre sa voix sur les ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada. Après deux recueils de nouvelles Les contes de l’inattendu (Le Loup de Gouttière, 1991) et Acid Run (L’Incertain, 1993), il signe en 2005 son premier roman, Asphalte et vodka (Québec Amérique, 2005). Suivront Élise (Coups de tête 2007), La Machine à orgueil (Québec Amérique, 2008) et Sur les rives (Coups de tête, 2009). Il est aussi le traducteur en français de l’auteur américain Darius James.

Grand amateur de spectacle vivant, il a fait partie en tant que clown de la troupe du cirque punk qui suivait les Bérurier Noir (1987-89) en tournée. Il a fondé la compagnie de théâtre ambulant, Le Cochon souriant, pour laquelle il a écrit, mis en scène, joué, craché le feu ou encore chanté sur scène (1995-2001). Michel Vezina a réalisé deux documentaires : Singing Bridges (1991) et Le 2116, André Fortin, cinéaste (2001).

Il travaille depuis 2007 comme directeur littéraire aux éditions Coups de tête .
Michel Vézina est aussi l’instigateur, avec son ami Vander, de Dub et Litté, « sound system littéraire » dont le passage a été remarqué à Jacmel, en mai 2008.Après un passage à Étonnants Voyageurs en Haïti 2012, il revient à St-Malo avec un nouveau roman, Zone 5, qui continue l’épopée politique et sociale futuriste entamée en 2007 avec Élise.
Dans un essai au titre délirant (« Attraper un dindon sauvage au lasso »), l’écrivain hors-norme, s’interrogeant sur son addiction aux mots, livre les confessions inclassables d’un fou de littérature.






 Michel Damblant


Michel Damblant voyage et travaille au Mali depuis plus de 15 ans. Il a co-fondé l’association « Des Jardins au Sahara » qui accompagne les villageois vers une agriculture respectueuse de la terre, notamment grâce à la création de jardins potagers biologiques. Il a parcouru toutes les régions du pays, en connaît les moindres recoins et est ami avec de très nombreuses personnalités, chefs de villages, historiens et artistes qui font le Mali d’aujourd’hui.
Des Jardins au Sahara
Carnets d’Afrique d’un jardinier-voyageur
S’engager dans l’action bénévole suscite, à un moment ou un autre, le doute sur le bien fondé de son action. Ce formidable récit offre à ces interrogations légitimes une réponse concrète et simple. Michel Damblant rassure dès les premières lignes. À tous ceux qui hésiteraient à donner à d’autres hommes, proches et moins proches, leur temps, le fruit de leurs expériences, leur capacité d’écoute, il apporte avec humour la démonstration des joies qui en résultent : celles du plaisir de servir, celles du bonheur d’être utile, celles d’une curiosité sans cesse sollicitée. Par son engagement dans l’apprentissage des techniques du maraîchage et la restauration de barrages au Niger et au Mali, Michel Damblant répond à l’un des tout premiers besoins humains : se nourrir et maîtriser l’eau sans laquelle il n’est pas de vie possible. Ces « Jardins au Sahara » nous invitent à vivre, comme son auteur, de telles expériences, d’avoir l’occasion de mesurer combien les hommes rencontrés sont à la fois si différents et si semblables ; combien leurs cultures sont riches et touchent à la fois l’esprit et le cœur de ceux qui veulent bien oublier un peu de leurs certitudes.Michel Damblant vit à Belle-Île-en-Mer. Paysagiste de profession, il est engagé depuis douze ans au Niger et au Mali où il apporte son expérience face aux problèmes alimentaires de peuples oubliés. Outre la création de jardins pédagogiques, il a mené plusieurs projets d’amélioration des retenues d’eau potable en partenariat avec l’ONG AGIRabcd.






Hervé Bellec


Hervé Bellec est né en 1955. Après avoir été musicien, patron de bar, il est aujourd’hui professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Brest. La nuit blanche lui a valu le prix Edouard et Tristan Corbière. Il a publié des romans, un livre de souvenirs, et de nombreuses nouvelles qui ont le plus souvent pour théâtre les quartiers de Brest, ou encore la Bretagne intérieure. Garce d’étoile est son premier livre, dans lequel il raconte son périple de Brest à Compostelle.
Bibliographie :
Un Bon Dieu pour les Ivrognes (Coop Breizh, 2006)
Felicité Grall (Robert Laffont, 2004)
Le beurre et l’argent du beurre (Blanc Silex, 2002)
La nuit blanche (Nil Editions, 2000)
Garce d’étoile (Editions Bretagnes, 1990)
Résumé de Felicité Grall : Coincé dans une antédiluvienne Lada vert olive sur les routes du Sud-Finistère, Rémi Briquebecq, bibliothécaire trentenaire un brin parano, raisonnablement névrosé et franchement hypocondriaque se retrouves moitié résistant moitié consentant, entre les griffes d’une « emmerderesse » de premier ordre. Félicité Grall est pourtant le genre de femme dont tous les hommes (ou presque) rêvent… Car sous ses airs d’institutrice faussement ingénue, cette héroïne inoubliable se révèle une redoutable stratège de la conquête amoureuse. De Brest (d’où nos héros partent) à Quimper (où ils sont attendus à une très sérieuse réunion avec M. le président du conseil général et M. l’inspecteur d’académie censée mettre au point un projet pédagogique et culturel autour du développement de la lecture chez les sept-douze ans), il y a une soixantaine de kilomètres. Mais quand Félicité Grall prend le volant, c’est une toute autre histoire… pleine de rebondissements, de retournements, de digressions, de quiproquos, de situations loufoques, d’émotion aussi. Une histoire qui mène, en fait, à l’autre bout du département, sur la presqu’île de Crozon, dans une maison de pêcheur abandonnée. Là où, au début de cet après-midi de toutes les surprises, Rémi n’aurait jamais imaginé que l’amour le kidnapperait.
Une comédie romantique décalée servie par une écriture jubilatoire qui confirme le talent de romancier d’Hervé Bellec. Après son bouleversant récit La Nuit blanche (Nil, 2000), il change ici de registre avec bonheur et son style très personnel, entre autodérision et émotion sur le fil du rasoir, touche toujours aussi juste.






Alain Roussel


Alain Roussel, né à Boulogne-sur-Mer le 23 mars 1948, est un écrivain et poète français.
Il s’est intéressé très tôt à l’ésotérisme sous tous ses aspects, lisant pêle-mêle Fabre d’Olivet, Louis-Claude de Saint-Martin, Swedenborg, Éliphas Lévi, Denys l’Aréopagite, Fulcanelli, René Guénon et les grands textes orientaux (bouddhisme tch’an, soufisme, hindouisme, taoïsme). Il a découvert la poésie, en vers et en prose, vers l’âge de dix-sept ans, devenant au fil du temps un lecteur insatiable de Rimbaud, Baudelaire, Lautréamont, Breton, Artaud, Daumal, Leiris, Michaux, Paz, Duprey, de Chazal, Pesoa, Juarroz, Munier, Bonnefoy.
Cet auteur s’inscrit dans une double démarche. D’une part, il écrit des proses poétiques resserrées, à la limite du silence, essayant de dire en quelques mots la présence, l’absence, l’attente, rôdant autour de l’innommable, de l’indicible (ces livres sont publiés chez Lettres Vives et aux éditions Cadex). D’autre part, il écrit des récits où il peut donner libre cours à son imagination, à son humour, à son insolence, sans perdre la quête du sens qui est essentielle à toute sa démarche.

En témoigne son recueil de nouvelles Que la ténèbre soit !, une sorte d’hommage à Nodier, Nerval, Gautier, Hoffmann ou Meyrink.
Par ailleurs, il a publié un essai sur les mots, à partir de la cabale phonétique et d’une interprétation très personnelle de la forme des lettres, La Vie privée des mots.






 Michèle Polak


Spécialiste reconnue des livres anciens de Marine et de d’exploration, Michèle Polak ne navigue pas : elle est sujette au mal de mer ! Ses voyages, elle les fait au gré des pages et des gravures du précieux fonds de sa librairie de la rue de l’Echaudé, au cœur du Quartier Latin.
Michèle Polak est née à Boulogne Billancourt. Après des études d’histoire à Censier, la Sorbonne et Vincennes, un bref passage par l’Education Nationale, la passion pour le livre ancien de marine et de voyages, héritée de son libraire de père, la rattrape. Michèle Polak reprend donc la librairie familiale spécialisée dans la Marine et les Voyages. Elle fait aujourd’hui partie de la Compagnie Nationale des Experts, pour les questions touchant à ces domaines.
Co-auteur du supplément à la Bibliographie maritime française, la seule au monde, publiée par son père, elle produit quelques articles comme les Livres de marine en français au 16ème siècle, les Fictions littéraires autour de Tahiti, les Relations dites apocryphes des voyages de Cook …
Elle monte en collaboration plusieurs expositions de livres anciens : « Les aventuriers littéraires des Mers du Sud » (Concarneau, Toulon, St. Malo), « Ces livres de mer qui nous ont fait rêver » (Musée de la Marine), « Autour des livres rares de marine » (Musée de la Marine), « Les livres de marine à couverture kitsch » (Musée de la Marine)….
Elle publie tous les ans, dans le cadre de sa librairie, un catalogue  La mer, les navires et leur histoire  d’environ un millier d’ouvrages anciens et modernes concernant presque tous les sujets maritimes depuis l’architecture navale au yachting en passant par la pêche, le matelotage, l’histoire de la marine, la marine de guerre, de commerce, les paquebots, les corsaires, les flibustiers, les pirates, la littérature ou l’administration… Elle publie aussi parfois des catalogues de livres de voyages.
En 2011, elle publie avec Alain Dugrand, un beau livre, Trésor des Livres de Mer offrant au lecteur, à travers une sélection de gravures, de croquis, d’images et de récits, le meilleur de son incomparable collection.






 Christian Roux


Christian Roux, né le 1er juin 1963 à Chatou (Yvelines), est un écrivain, auteur, compositeur et interprète français. Il vit à Civry-la-Forêt.
Après avoir suivi une formation de pianiste, Christian Roux réussit le concours général d’Éducation musicale. Il exerce différents métiers comme celui d’instituteur, de berger, d’employé de librairie, de caissier, de magasinier, de coursier, de déménageur de décor, de machiniste constructeur, de pianiste de bar, de peintre en bâtiment… Il devient intermittent du spectacle en 1997 et se consacre exclusivement, à partir de ce moment-là, à la musique, au spectacle vivant, au cinéma et à l’écriture.
Auteur de polars, ce touche-à-tout partage aujourd’hui son temps entre la musique et l’écriture, mais aussi la mise en scène et la production de pièces de théâtre. Dans ses romans policier, il s’attaque de front à la question de la violence qu’il n’hésite pas à exposer pour mieux la dénoncer. Après Kadogos, roman noir à succès récompensé de nombreux prix en 2009, Christian Roux revient en mai 2012 avec un nouveau polar sur fond de crise sociale : L’homme à la bombe.






 Max Guerout


Ancien officier de Marine, Max Guérout se consacre entièrement à l’archéologie sous-marine depuis 1987 et fonde en 1982 le GRAN (Groupe de recherche en archéologie navale) dont il est actuellement le directeur des opérations. Il a mené plusieurs campagnes de recherches sur le thème de la traite des esclaves. Ces travaux ont été inscrits à la décennie mondiale du patrimoine culturel de l’UNESCO de 1990-2000. A plusieurs reprises il s’est rendu sur l’île de Tromelin pour reconstituer l’histoire des esclaves. Depuis sa création et jusqu’en 2005, il est membre du comité scientifique international du programme de l’UNESCO « La Route de l’Esclave ». C’est dans ce cadre qu’à la demande du Directeur général, il a porté un projet intitulé « Esclaves oubliés l’Utile 1761 » qui a reçu le parrainage de l’UNESCO et son support financier.






 François Paris


François Paris est né en 1976, Journaliste, rédacteur en chef d’une revue nautique, il a passé toute sa jeunesse à Dinard. Auteur de 8 romans policiers, il signe son 9ème aux Editions Astoure, dans la collection Ouest & Cie, en 2011.

Désaccord mineur – Dinard
Journaliste, Marc Palincourt rêve du scoop qui lui permettra de quitter L’Officiel du prothésiste dentaire, un hebdomadaire professionnel où il s’ennuie ferme.
Il croit enfin tenir le sujet en or lorsqu’il apprend que la Sofaba, une usine spécialisée dans la production d’engrais chimiques, pollue Dinard et ses environs en toute impunité. L’information lui est confirmée par Pierre Brunet, un ancien employé de l’usine, récemment licencié.
Son témoignage est édifiant : non seulement les rejets de la Sofaba portent atteinte à l’environnement, mais ils sont également à l’origine des cas de cancers recensés dans le secteur, bien trop nombreux pour être le fruit du hasard. A peine Marc a-t-il décidé d’enquêter que les premières intimidations commencent à pleuvoir. Puis c’est au tour de Pierre Brunet, son précieux informateur, de disparaître mystérieusement. Lorsqu’il échappe de peu à une tentative de meurtre, Marc réalise que les menaces sont bien réelles. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?






R. G. Ulrich


Né en 1948 à Laval, R.-G. ULRICH passe sa jeunesse au Mans, puis à Paris avant de s’installer définitivement dans la région malouine d’où est originaire sa famille. Après une carrière dans les télécommunications, il se consacre aujourd’hui à sa véritable passion, l’écriture.
« Les Filles de Dinard »
A la suite d’une banale querelle de ménage, Jennifer, jeune mariée, infirmière libérale, part en claquant la porte.
Quelques jours plus tard, Valentine, une escort-girl sollicitée par le professeur Charles Lescure, participant d’un colloque de médecine, est assassinée au beau milieu de la nuit sur la plage de Saint-Enogat.
Et pendant ce temps, le Lieutenant Thomas Pujol, entame son week-end en jouant les jolis coeurs auprès d’une charmante négociatrice chargée de lui vendre un appartement. Apparemment tous ces événements n’ont aucun rapport entre eux …
Et pourtant !
Après Peur sur Dinard et L’inconnu du Clair de Lune, R.-G. Ulrich nous entraîne une nouvelle fois à Dinard sur les traces du commissaire Erwan Le Morvan qui, aidé de sa fidèle équipe, mènera l’enquête tambour battant.






 Eric Rondel


Né en 1961 à Languédias (22) une des communes de l’ouest qui fournit un des plus beaux granits de Bretagne entre Dinan et Broons, fils et petit fils de boulanger, Eric Rondel est l’auteur de nombreux ouvrages historiques, légendaires et romancés.

Amoureux de sa région et de son histoire, il a créé le personnage décapant de Victor Tarin pour pouvoir en parler différemment à travers des romans policiers qui la mettent en valeur.

Dès la sortie de la première aventure de Victor Tarin en 1998, le personnage a trouvé son public.

La Bretagne bombardée : 1940-1944
Présentation de l’éditeur  Ouest & Cie Editions
Rennes, 17 juin 1940, la Luftwaffe bombarde la gare, bilan près de 1 000 victimes. Le même jour, au large de Saint-Nazaire, le Lancastria est bombardé et coulé avec plus de 5 000 passagers. Ces deux raids meurtriers furent les premiers d’une longue liste qui, en quatre ans de guerre, ruinèrent les plus grandes villes de Bretagne : Brest, Lorient, Saint-Nazaire, Nantes, Rennes, Saint-Malo, Morlaix, mais aussi touchèrent et endeuillèrent des dizaines de villes moyennes et de bourgs. Aux Allemands, succédèrent les aviateurs anglais de la Royal Air Force puis ceux de la 8e Air Force américaine qui, à partir de l’automne 1942 se chargèrent d’anéantir les bases sous-marines de Lorient, Saint-Nazaire et Brest en les pilonnant quasiment tous les jours et toutes les nuits, laissant des centaines de victimes, détruisant des milliers de bâtiments et jetant autant de réfugiés sur les routes. Puis ce furent des millions de tracts jetés dans les campagnes, des parachutages d’armes et les terribles opérations de mitraillages de ponts, de trains, de routes, de ports et de centrales électriques au moment du Débarquement, et enfin les supports aériens des troupes au sol en août et septembre 1944. Si la population civile paya au prix fort sa libération, plusieurs dizaines d’avions s’écrasèrent sur le sol de la Bretagne ou sur les côtes et des centaines d’aviateurs périrent ou furent capturés par l’ennemi.






Frédéric Ohlen


Littérature et la poésie sont pour Frédéric Ohlen des actes de générosité et de partage. À l’instar de ses ancêtres, qui débarquèrent en Nouvelle Calédonie à la fin du XIXe siècle afin d’y établir une école laïque et une loge maçonnique, il embrasse la carrière d’enseignant. Professeur dans un quartier populaire de Nouméa, il s’engage dans de nombreux projets culturels, afin de faire vivre la création artistique et littéraire calédonienne.
Poète majeur de la Nouvelle Calédonie, son œuvre est une ode à la beauté sauvage de son île. Écrivain proche de la nature, ses poèmes décrivent avec une grande virtuosité les sensations primitives de l’homme, et son rapport à la faune et à la flore sauvage. Tel un reporter, Frédéric Ohlen accorde aussi un grand intérêt à ses rencontres, souvent fortuites, mais toujours riches en histoires. Elles sont pour lui le principal moteur de l’écriture : non par manque d’imagination, mais plutôt par souci d’accrocher des histoires véridiques et touchantes que la poésie ou la littérature pourraient magnifier.

Ces rencontres, il les fait fructifier aussi en encourageant de jeunes écrivains et artistes, comme le slameur Paul Wamo, ou encore en fondant en 1998 les éditions de l’Herbier de Feu, défricheuses de talents poétiques.
Frédéric Ohlen passe son enfance, dans une ferme de la brousse calédonienne, aujourd’hui dévorée par l’expansion de Nouméa. Enfant sauvage, il développe une grande affinité avec les chevaux, avec lesquels il traverse les lieux les plus reculés de son île, véritable « Far West intérieur ». Ces aventures, il les retrouves aussi dans les livres : très précoce, dès la maternelle, Frédéric Ohlen s’emploie méthodiquement à lire de A à Z la bibliothèque de son école. Cette précocité lui sert d’excuse, pendant son adolescence, pour faire l’école buissonnière et de s’envoler aux côtés de ses parents aux quatre coins du monde. Ces voyages font de lui un homme ouvert au monde. Plutôt que de se retrancher dans son insularité, sa grande passion est de partager la beauté de son île.






 Jean Marigny


Lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire 2004 pour son essai Le Vampire dans la littérature du XXe siècle, Jean Marigny est LE spécialiste français du mythe du vampire : pas un livre, pas un film n’échappe à son regard passionné.
Professeur honoraire de l’université Stendhal-Grenoble III, il y a enseigné la littérature anglaise et américaine et dirigé le GERF (Groupe d’Etudes et de Recherches sur le Fantastique) jusqu’en 1999. Auteur d’une thèse sur le vampire dans la littérature anglo-saxonne soutenue en 1983, il a publié de nombreux ouvrages sur ce sujet, dont Sang pour sang : le réveil des vampires, réédité à plusieurs reprises.
Figure sans cesse réactualisée par l’univers fantastique, le vampire fascine en effet par son incarnation des questionnements sur la vie et la mort, des fantasmes de domination… « Il absorbe tout ce qui constitue la vie de sa victime, c’est-à-dire, non seulement sa force vitale, mais aussi ses souvenirs, ses émotions, et d’une façon générale sa personnalité. C’est cela qui me paraît fascinant dans ce transfert qu’est le vampirisme. »
Dans son dernier ouvrage, un beau livre richement illustré, l’auteur explore la fécondité thématique du mythe et analyse la permanence de cette fascination à travers les siècles. Il revient sur les nombreuses réalisations artistiques, de la littérature au cinéma en passant par la bande dessinée et les séries, qui témoignent de cette permanence et lui donnent sans cesse un nouveau souffle.






Jean-François Jacq


Après une riche vie de chef d’entreprise, Jean-François Jacq est revenu à sa passion  : la mer. Ancien officier de marine, il a parcouru le monde en bateau et vit aujourd’hui entre Paris et Paimpol. Polytechnicien, diplômé d’une maîtrise d’histoire, il a puisé dans l’histoire de ses aïeux (des capitaines au long cours et un corsaire de Napoléon) et dans des archives inédites, pour rassembler dans ce premier ouvrage de nombreuses années de recherche.

L’Âge d’or des corsaires – Éditions Apogée

1643-1815 / Morlaix – Paimpol – Bréhat – Binic
Si la réputation des Malouins n’est plus à faire dans la guerre de course, l’activité corsaire des autres ports de la Bretagne nord est beaucoup moins connue. Avec rigueur et passion, l’auteur rend justice à ces oubliés de la « grande » histoire maritime.






                Jacques Peret                               Hervé Bourhis


              Les Corsaires De L’atlantique                                  Romans  policier de la collection Breizh  Noir






 Laurent Whale


Laurent Whale est un écrivain, critique et traducteur franco-britannique né en 1960 à Torquay (Royaume-Uni). Il est l’auteur de romans et de nouvelles de science-fiction et de fantastique. Il vit en région parisienne.

Laurent Whale est romancier, nouvelliste et traducteur franco-britannique. Il est l’auteur de 4 romans et d’une myriade de nouvelles. Entre deux périodes d’écriture, il traduit des textes anglo-saxons. C’est un rêveur qui a débuté son parcours de lettres dans les mondes imaginaires de la Science Fiction. Son premier roman « Le chant des Psychomorphes » est un Space opera flamboyant, dans un univers décalé sur fond de conflit galactique. Son deuxième « Les pierres du rêve » met en scène un détective d’un genre tout particulier. Entre cynisme et humour, il bourlingue. Vit et survit, vers son salut ou sa perte… Vient ensuite « Les pilleurs d’âmes » une fresque aventureuse dans le monde de la flibuste du XVIIe. Alliant personnages réels et venus d’un ailleurs lointain. Le dernier (à ce jour) « Les étoiles s’en balancent » se situe dans un avenir proche et relate les aventures d’un jeune pilote d’ULM faisant du troc de ville en ville pour survivre dans un monde dévasté par les tensions laissées en héritage par les crises mondiales successives. (Le roman se déroule, pour l’essentiel, en Seine et Marne 77).






Shumona Sinha


Shumona Sinha est l’une des révélations majeures de la rentrée 2011 avec son second roman, Assommons les pauvres !, présent à la sélection finale du prix Renaudot. La force de ses écrits tient dans son souci de transmettre de façon poétique des interrogations existentielles qui touchent le monde d’aujourd’hui. Elle questionne la notion de racine ; parle d’exil, de liberté, et d’émigration, des problèmes brûlants dans un monde encore marqué par la décolonisation. À l’opposé d’une immigration à la définition uniforme, confuse, portée par une tendance politique contemporaine, l’immigration pour Shumona Sinha a de multiples visages.
D’origine indienne, la romancière est née  à Calcutta, et obtient le prix du meilleur jeune poète du Bengale en 1990. Fascinée par la France et la langue du pays, elle arrive à Paris en 2001 et obtient un DEA en lettres modernes à la Sorbonne. À peine dix ans après son arrivée, son style est déjà affirmé, parsemé de métaphores et d’images frappantes de justesse. Dans une prose romancée aux accents autobiographiques, elle parle du déracinement et de la perte identitaire des immigrés. Les personnages principaux de ses deux romans sont des narratrices ; comme leur auteur, elles ont quitté l’Inde et choisi la France comme pays d’exil. Son premier roman, Fenêtre sur l’abîme, décrit l’état transitoire d’une jeune immigrée Bengalie qui, après avoir idéalisé le pays, se retrouve rattrapée par les contraintes et l’indifférence.
L’univers des réfugiés, Shumona Sinha le connaît bien. Elle est interprète depuis plusieurs années à la division Asie de l’Ofpra, établissement public français chargé de la gestion des demandes d’asile politique. Il faudrait plutôt dire qu’elle était interprète puisqu’elle a été renvoyée à la suite de la publication d’Assommons les pauvres ! Pourtant, si elle puise son inspiration dans son expérience, l’organisme n’est jamais cité nommément : ce roman est avant tout une allégorie de la condition humaine. Une dimension humaniste portée par le titre du roman lui-même : Assommons les pauvres ! emprunte son titre à un poème de Baudelaire où le narrateur agresse un mendiant pour qu’il se redresse et retrouve sa dignité. Le point de vue de Shumona Sinha est néanmoins plus sombre car l’avenir des immigrés reste incertain. La narratrice du roman est traductrice, chaque jour elle retranscrit les mots de ces hommes et de ces femmes prêts à tout pour obtenir le droit de rester en France. Son rôle est complexe : au-delà des mots, elle est chargée de déceler les sous-textes du candidat à l’exil, entre souffrance indicible et vérité arrangée… mais dans quel camp se situer quand on est soi-même immigré ? 
Entre attraction et répulsion (pour leur pays d’accueil comme pour les autres exilés), les narratrices de ses romans sont en quête de repères. Le récit d’Assomons les pauvres ! n’obéit d’ailleurs pas à une trame ou une chronologie classique, il est constitué d’une succession de scènes et d’impressions ; des tableaux dont se dégage une dénonciation des mensonges de l’immigration, des rêves avortés et des rouages du système de demande d’asile.






 Luis Sepuvelda


Écrivain et journaliste, Luis Sepulveda est l’un des auteurs hispanophones contemporains les plus lus et les plus traduits en Europe. Jonglant avec les genres, allant de la nouvelle au récit de voyage en passant par le roman, il est l’auteur d’une œuvre considérable. Affilié au courant littéraire latino-américain du post-réalisme magique, il mélange fiction et réalité dans un style à la fois simple et poétique, accessible au plus grand nombre. Déjà maintes fois récompensé, il vient de remporter le prix Primavera, l’un des plus prestigieux prix espagnols, pour son roman La sombra de lo que fuimos (L’ombre de ce que nous avons été).
Né à Ovalle dans le Nord du Chili en 1949, Luis Sepulveda est issu d’une famille modeste. Dès l’adolescence, il milite dans les jeunesses communistes et entreprend des études de lettres. Arrêté et emprisonné comme opposant politique au régime de Pinochet, il est condamné à vingt huit ans de prison ferme. Après deux ans et demi de captivité, il est libéré grâce à l’intervention d’Amnesty International et sa peine de vingt-huit ans, commuée en huit année d’exil en Suède. Pour autant, Luis Sepulveda ne traverse pas l’Atlantique. Il sillonne au contraire l’Amérique latine. En Équateur, au Pérou, en Colombie, il fonde des groupe théâtraux. Au Nicaragua, il s’engage au côté des sandinistes dans la lutte armée qui les opposent au régime de Somoza. En 1978, il partage pendant un an la vie des indiens Shuars dans le cadre d’une étude sur l’impact de la colonisation sur les populations amazoniennes menée par l’UNESCO.

De cette expérience naîtra l’un de ses romans les plus célèbres : Le vieux qui lisait des romans d’amour, traduit aujourd’hui en plus d’une trentaine de langues.
Vivant en Europe depuis 1982, il a vécu à Hambourg avant de s’installer dans les Asturies où il vit encore aujourd’hui. Signant régulièrement des chroniques dans le quotidiens espagnol El Pais, Luis Sepulveda reste un écrivain engagé et milite au sein de la fédération internationale des droits de l’homme. Avec La lampe d’Aladino et autres histoires pour vaincre l’oubli, il signe un recueil de nouvelles au travers desquelles il revient entre autres sur son passé et les années Pinochet.






 Jacques de Certaines


Jacques de Certaines, né en 1946 à Lyon, a fait ses études à Paris, Dakar, Nantes et Rennes et un stage post-doctoral à l’université de Harvard. Titulaire d’un doctorat d’État en physique et de deux doctorats de 3e cycle, respectivement en biologie et en sociologie de la science, il a fait presque toute sa carrière de biophysicien à l’université de Rennes comme directeur du laboratoire de résonance magnétique nucléaire en biologie et médecine de la faculté de médecine et chef du département de biologie du centre anti-cancéreux de Rennes.
Passionné d’histoire maritime, il a publié en 2002 Fricambault, une famille nivernaise dans la marine sous Louis XIII et Louis XIV qui est l’histoire, très légèrement romancée, d’une famille (la sienne) de marins (dont deux chefs d’escadre et deux commandeurs de Malte) retraçant de 1632 à 1704 toute la riche aventure des marines de Malte et du Roi. Ce livre a obtenu le prix de l’Aiguillon. En 2008, il a publié aux éditions Ouest-France Objets de marin (illustré par Nono, dessinateur au Télégramme) qui est à la fois l’histoire et les petites histoires autour d’objets que le plaisancier ramène volontiers pour décorer son salon et rêver de son bateau pendant l’hiver. Ce livre a reçu en 2008 au Salon nautique de Paris le prix Albatros, décerné par l’association de plaisanciers hauturiers Sail The World. Un livre sur l’histoire d’un armateur nantais né à l’île de Ré, Jean Peltier, armateur à Nantes au siècle des Lumières est sorti à l’automne 2011 aux éditions Apogée. Ce personnage original a fait fortune comme négrier, a financé la publication des œuvres de Voltaire, soutenu la guerre d’Indépendance Américaine et milité pour l’abolition de l’esclavage avant de mourir ruiné. Il prépare actuellement un essai concernant à la fois l’Histoire de la Bretagne et la création d’une marine de guerre au XIVe siècle : L’Amiral Jean de Vienne et le connétable Bertrand du Guesclin : le bon, la brute…et les truands.







 Alain Dugrand


Membre actif de l’association des Étonnants Voyageurs, Alain Dugrand suit depuis le début les aventures du festival. Il est actuellement le président du prix Nicolas Bouvier, qui couronne chaque année l’auteur d’un récit, d’un roman, de nouvelles, dont le style est soutenu par les envies de l’ailleurs, à la rencontre du monde.
Né en 1946, Alain Dugrand est journaliste, il fut de l’équipe fondatrice de Libération en 1973. Écrivain, il publie en 1980 Les barcelonnettes aux éditions JC Lattes, trilogie écrite à quatre mains avec sa femme, Anne Vallaeys.
Il a écrit depuis une douzaine d’ouvrages, de romans et d’essais littéraires qui lui ont valu les prix Roger Nimier, Paul Léautaud et Louis Guilloux. Pendant dix ans, Alain Dugrand a sillonné l’Asie centrale. Il a publié en 2006, aux éditions Hoebeke, Les Cendres de l’Empire : Voyages du Caucase en Indus et en 2007, Insurgés, roman d’un peuple farouchement libre et réflexion sur l’identité communautaire.
Avec le journaliste d’investigation Frédéric Laurent, il publie en 2008 une imposante biographie du communiste allemand Willy Münzenberg, dont la propagande brillante attira au PC ses plus prestigieux « compagnons de route » dans les années 1930. (Willi Münzenberg : Artiste en révolution (1889-1940), Fayard, 2008)
Sa plume sensible et élégante accompagne en 2011 les gravures, croquis et autres trésors anciens que la libraire Michèle Polak a extrait de sa riche collection, pour raconter dans un superbe ouvrage l’exaltante aventure de l’exploration du monde.






Jean-Baptiste Thoret


Spécialiste du Nouvel Hollywood et du cinéma italien des années 70, Jean-Baptiste Thoret, né en 1969, est historien et critique de cinéma. Spécialiste des réalisateurs de genre comme John Carpenter, Tobe Hooper et George A. Romero, co-rédacteur en chef de la revue Simulacres de 1999 à 2003 puis de Panic depuis 2005, il collabore aux émissions de radio Mauvais genres et La Dispute sur France Culture et tient une rubrique cinéma dans l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.
Auteur d’un documentaire sur Dario Argento, Soupirs dans un corridor lointain(2001), il a participé aux récents ouvrages Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood, Riffs pour Melville (Yellow Now) et Koji Wakamatsu, cinéaste de la révolte .
Avec Road Movie, publié en 2011, il entreprend de comprendre une partie du mythe Américain à travers le “road movie” : un genre 100% américain, né du désir de prendre la mesure d’un pays gigantesque, lieu de tous les fantasmes, de toutes les démesures, de tous les paradoxes.






Scholastique Mukasonga


Scholastique Mukasonga,  est une écrivaine rwandaise d’expression française. Elle a fait paraître son autobiographie, Inyenzi ou les Cafards aux éditions Gallimard, dans la collection « Continents noirs », en 2006. Dans sa postface à l’ouvrage, Boniface Mongo-Mboussa, écrivain et critique congolais (Congo-Brazzaville), affirme que l’écriture de Scholastique Mukasonga émane du « désir manifeste de donner aux disparus une digne sépulture de mots à la fois pour apaiser les vivants et sanctifier les morts ».
L’une des particularités du récit de Scholastique Mukasonga est qu’il insiste sur l’ancienneté des tentatives génocidaires. Pour l’écrivaine, l’ « exil intérieur », entrepris avant même l’indépendance du pays et qu’elle a vécu enfant, relevait des premiers jalons de la purification ethnique qui a éclaté au grand jour en 1994 contre les Tutsi.






 Reif Larsen


C’est avec beaucoup de plaisir que les amoureux de la géographie découvrent en 2010 Reif Larsen et son premier roman, L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet. Le jeune et prometteur écrivain américain revient aux sources de la géographie, lorsque Paul Vidal de la Blache inventait la discipline au XIXe siècle, et déclarait que la géographie ne se faisait non pas dans les livres, mais avec un sac et des chaussures de marche. Sans que personne ne l’attende, ce roman bouscule le monde de la littérature jeunesse américain et est aussitôt encensé par toutes les critiques.
Du plaisir, Reif Larsen semble en prendre énormément lorsqu’il écrit. En effet, L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet n’a rien du carnet de voyage classique. Avec beaucoup d’humour, il parsème chaque page de nombreux schémas, notes ou collages, sortes de digressions analytiques, qui enchantent le lecteur. Il prouve avec beaucoup de brio que chaque petit détail de notre environnement, des fleurs des champs aux cartes des implantations des Mac Donald’s du Dakota sont riches d’enseignements.

Professeur d’université aux États Unis, ancien élève brillant de l’université Columbia à New York, il ne manque pas de partager son savoir sans être professoral, et s’amuse à expérimenter de nouvelles manières de raconter de histoires à chaque page.
Avec beaucoup d’habileté, Reif Larsen ressuscite le mythe des hobos, ces vagabonds américains qui voyageaient en wagons marchandises, dormaient dans les granges des fermes qu’ils traversaient, et dont les codes gravés sur les porches des maisons servaient à mesurer l’hospitalité des fermiers. Avec un humour et une candeur irrésistibles, son héros rappelle inexorablement ces temps de crise où de jeunes aventuriers se jetaient sur les routes des États Unis. Il rappelle aussi qu’il suffit de franchir le pas de nos portes pour partir à l’aventure, à condition de garder le regard émerveillé d’un jeune garçon, ou d’un géographe en herbe.







Nedim Gürsel


En 2008, Nedim Gürsel sort Les Filles d’Allah, qui fait aussitôt l’effet d’une bombe. Il qualifie dans ce roman Mahomet de « sans-culotte », sa femme Khadidja de « riche femme d’affaires » et explique que leur mariage a fait de lui « un homme riche mais pas un homme ».

Quelques mots qui conduisent l’écrivain devant les tribunaux turcs, où il risque d’écoper d’un an de prison ferme. Soutenu par de nombreux intellectuels dans une lettre ouverte au premier ministre turc, Nedim Gürsel juge que cet évènement tombe très mal : au delà des répercussions judiciaires, il déplore dans un entretien pour Le Figaro l’image que projette son pays en Europe « car tout le monde pensait que la Turquie avait progressé en matière de liberté d’expression ».
Nedim Gürsel est en effet une grande figure du monde intellectuel musulman éclairé. Élevé en Turquie par un grand père très pieux, il fait ses études dans le lycée français d’Istanbul puis à la Sorbonne où il étudie la littérature, avant que le coup d’État militaire de 1980 ne l’empêche de rentrer en Turquie. Son parcours est à l’image de ses opinions politiques : naviguant entre Orient et de Occident, amoureux de la ville d’Istanbul, il croit au futur européen de la Turquie. En 1986, il obtient le prix Ipecki pour sa contribution au rapprochement des peuples grecs et turcs, dans l’un de ses derniers ouvrages notamment : La Turquie, une idée neuve en Europe, il confie ses espoirs de voir son pays natal entrer dans l’Union. La thématique du rapprochement de l’Orient et de l’Occident, il l’explore de nouveau dans son dernier roman, Retour dans les Balkans. Témoins de la guerre civile qui détruisit Sarajevo (voir sa chronique de la guerre du Kosovo pour Libération en 1999) , il interroge les cœurs des hommes et des femmes qui ont connu les pires horreurs, et imagine une possible réconciliation entre Chrétiens et Musulmans.
C’est pour son œuvre romanesque que Nedim Gürsel est aujourd’hui principalement reconnu.

Son premier récit, Un long été à Istambul, traduit en plusieurs langues étrangères, obtient, en 1976, la plus haute récompense littéraire turque : le prix de l’Académie de la langue turque.

Par ailleurs, il publie plusieurs recueils de nouvelles. En tant que chercheur au CNRS, spécialiste de la littérature turque, il publie aussi de nombreux ouvrages d’essais critiques et une importante étude sur la poésie de Nazim Hikmet. Marqué par sa double culture et par les villes d’Europe qu’il a traversé depuis ses trente ans, entre Paris, capitale de l’exil et de la souffrance, et Istanbul, cité de la douceur, mais aussi de la nostalgie, Nedim Gürsel établit dans ses romans une géographie des sentiments calquée sur son propre parcours, entre douleur et poésie.








Sébastien Jallade


Historien de formation, Sébastien Jallade devient journaliste à partir de 1997 et multiplie les expériences professionnelles hors d’Europe, notamment en Bolivie, en Argentine et en Égypte. En 2002, il travaille quinze mois au Centre culturel français du Caire.

Rentré en France en 2005, il fonde ‘Voix nomades’, un site Internet éditorial collectif qui va réunir pendant 5 ans une communauté de 1 500 voyageurs ayant publié quelque 6 000 articles et autant de photos.
En 2007, il s’engage une première fois sur le Qhapaq Ñan. Pendant six mois, il parcourt 1 200 kilomètres sur la grande route inca et réalise plus de trente heures d’enregistrements sonores et de témoignages au cœur des Andes :

prêtres, mineurs, paysans, couturières, peintres… De cette expérience naît un film, ‘Qhapaq Ñan, la voix des Andes’, dont il est le coauteur avec Stéphane Pachot. Entre 2008 et 2010, il poursuit son exploration des chemins précolombiens. Seul, il effectue à pied une traversée ouest-est des Andes, reliant le Pacifique aux contreforts de l’Amazonie, jusqu’à la forteresse de Kuelap et Chachapoyas. Il poursuit ensuite sa marche de Cajamarca à Paria (Bolivie) via Cusco, le lac Titicaca et La Paz, dans un axe nord-sud. À cette occasion, il réalise un inventaire géophotographique de 3000 kilomètres de routes incas au Pérou et en Bolivie, en partenariat avec un département de recherche de l’université Paris VIII, dans lequel il documente leur usage en tant que voies de communication dans le présent : paysages urbains, industriels, ruraux et culturels.
Au printemps 2009, il publie son premier essai, ‘L’Appel de la route, Petite mystique du voyageur en partance’, qui condense quatre années de réflexions sur le sens du départ dans les sociétés modernes. En 2011, il écrit un article scientifique sur la question des enjeux d’identités collectives et les chemins incas au Pérou. Un an plus tard, parait son premier récit, ‘Espíritu Pampa, Sur les chemins des Andes’, tiré de ses quatre années de marche dans la cordillère : il y dépeint des rencontres et des lieux où les croyances se mêlent, où les époques se croisent ou s’ignorent, et qui dessinent une réalité originale des Andes, celle de régions écartelées par la géographie et l’histoire. Il travaille actuellement à la réalisation d’un documentaire sur une radio communautaire andine devenue le porte-drapeau des masses paysannes de la cordillère de Vilcabamba et des communautés natives de la vallée du rio Urubamba, en Amazonie.
Sébastien Jallade est membre de la Société des explorateurs français.






Jean-Pierre Le Dantec


Jean-Pierre Le Dantec, né le 14 mars 1943 à Plufur dans les Côtes-du-Nord, est un écrivain français. Il a été le directeur de l’école d’architecture de Paris-La Villette de 2001 jusqu’en 2006.
Jean-Pierre Le Dantec étudie à l’école centrale de Paris où il obtient son diplôme d’ingénieur en 1966. Il milite en même temps à l’Union des étudiants communistes (1963–1965), puis devient le responsable de l’UJC (ml) (maoïste) en 1967 et fait partie de sa délégation en Chine la même année, au tout début de la Révolution culturelle. Il s’inscrit ainsi dans le mouvement maoïste de la Gauche prolétarienne dans les années 1970, dont il devient l’un des leaders. Après plusieurs postes en tant qu’enseignant de mathématiques, Jean-Pierre Le Dantec fait son entrée à l’École d’architecture de Paris-La Villette (alors Unité pédagogique no 6). En 1970, alors que toute les semaines le journal La Cause du Peuple est saisi dès sa publication par décret du ministre de l’intérieur Raymond Marcellin, il est arrêté et placé en détention provisoire, en tant que directeur de la publication du journal. Le 27 mai, il est condamné à un an de prison pour « délits de provocation aux crimes contre la sûreté de l’État et apologie du meurtre, du vol, du pillage et de l’incendie. » De sérieux incidents entre la police et les manifestants ont lieu le jour de son procès. Le directeur de la publication suivant, Michel Le Bris, connaît un sort équivalent (8 mois). Toutefois, entre-temps Jean-Paul Sartre a été nommé directeur de la publication de la Cause du Peuple et le gouvernement n’ose pas l’arrêter lui aussi. Ce même 27 mai, la Gauche prolétarienne est interdite.
Jean Pierre le Dantec intervient en 1973 lors du colloque Bretagne et autogestion. En 1974, il s’attache à créer la collection « La France sauvage » chez Gallimard, avec Michel Le Bris et avec l’appui de Jean-Paul Sartre et y fait paraître son premier livre : Bretagne Re-naissance d’un peuple. Puis il prend en charge, toujours pour le compte de Gallimard, une petite maison d’édition, Les Presses d’aujourd’hui, destinée à accueillir la mouvance des gauches alternatives, dans laquelle il publie son livre Les Dangers du soleil puis édite de la littérature.
Après 1976 et le transfert d’UP 6 des Beaux-Arts vers une ancienne usine de faïencerie du 19e arrondissement, l’école doit se résoudre à la refonte de son mode de fonctionnement, abandonnant la gestion par décision collective en assemblée — par suite de ce que Jean-Pierre Le Dantec qualifie de « travail de deuil sur l’idée de révolution ». Plébiscité par un certain nombre de confrères, Jean-Pierre Le Dantec en devient le directeur, fonction qu’il occupe jusqu’en 2006. Il continue de publier plusieurs ouvrages et notamment des essais et des anthologies consacrés à l’art des jardins et au paysage plus généralement parmi lesquels Le Sauvage et le Régulier : Art des jardins et paysagisme en France au XXe siècle (2002), Splendeur des jardins de Paris, Jardins et Paysages : Une anthologie (2003). Il continue également de faire paraître des romans.
Il est également l’auteur de plusieurs émissions de radio et de télévision ayant trait à différents aspects de la création paysagère.






Wassyla Tamzali


Avocate algérienne, W.Tamzali est une femme de convictions et de combats. Elle parle de la Révolution algérienne, événement fondateur de sa vie, comme de son premier amour. Responsable du droit des femmes à l’UNESCO, elle interpelle en 2009 les féministes européen(ne)s sur leurs renoncements vis-à-vis des musulmanes au nom d’un certain relativisme culturel. À l’heure où l’islamisme est porté au pouvoir par la démocratie. elle est à l’initiative avec 7 autres femmes arabes de L’appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité lancé en mars 2012.
Présentation de Une éducation algérienne : De la révolution à la décennie noire Issue d’une célèbre famille de notables algériens, qui tiendra une place importante dans la guerre de libération, Wassyla Tamzali est née dans une grande ferme coloniale au bord de la mer. Sa jeunesse ne lui a laissé que des souvenirs de bonheur et d’odeurs d’orangers. Un drame va tout changer : en 1957, son père est assassiné par une jeune recrue du FLN. Malgré cette forfaiture puis la nationalisation des propriétés familiales, la jeune femme s’enthousiasme pour la construction de l’Algérie nouvelle, dont elle épouse toutes les utopies, avant que ne tombent les illusions, dans les années du terrorisme islamique. Ce récit passionné nous introduit dans l’intimité d’un milieu méconnu, qui avait fait le double pari de l’indépendance et du maintien de l’héritage chèrement acquis de la colonisation. Wassyla Tamzali conclut le livre par un constat plein de tristesse, mais dénué d’amertume : en Algérie, le retour des tribus et la haine du cosmopolitisme qui l’accompagne ont sonné le glas de ces espérances. Le dernier acte de la décolonisation sera tragique et douloureux, et d’abord pour les gens de son espèce.






Roland C.Wagner


Figure marquante de la nouvelle science-fiction française, Roland C. Wagner commence à publier dans des revues au début des années 80 (Futurs, Fiction, SF & Quotidien, Mouvance). Quarante romans et près de cent nouvelles plus tard, retour sur le parcours de cet homme passionné par la science-fiction et la culture rock.
Après avoir réuni en 1982 Bientôt la marée !, la première anthologie de nouvelles de science-fiction francophone, il obtient le Prix Rosny Aîné en 1983 pour sa nouvelle Faire-part, qui y était parue. Ce même prix lui sera par la suite remis à de nombreuses reprises : pour son premier roman, Le Serpent d’angoisse en 1988, Poupée aux yeux morts en 1989 mais aussi sa biographie uchronique de Lovecraft, H.P.L. (1890-1991) couronnée en 1997. C’est le début de la reconnaissance pour cet écrivain inventif qui ne cesse de tisser des livres à la trame toujours plus complexe, affichant une grande curiosité pour les possibilités cachées de l’esprit.
Fils conducteurs de son écriture, univers psychédélique et mysticisme « New Age » se retrouvent dans ses romans aux côtés d’un ton souvent spirituel et malicieux. C’est le cas des Futurs Mystères de Paris, série commencée en 1996 et qui le fit connaître à un large public. Composée de neuf tomes, elle mêle humour, roman policier, fantastique, SF, et a obtenu le Grand Prix de l’Imaginaire en 1999. En 2011, Roland C. Wagner revient avec Rêves de gloire, uchronie (genre qui revisite l’histoire au gré d’hypothèses alternatives) qui se penche sur le cas de la guerre d’Algérie : et si le Général de Gaulle avait été assassiné en 1960 ? Tenez-vous prêts à le découvrir ou à le redécouvrir, car, pour reprendre cette phrase de l’écrivain et critique Claude Ecken :  « Les références croisées chez Roland Wagner rendent ridicule la plus complexe des bretelles d’autoroute. »






 Olivier Weber


Après des études d’anthropologie et d’économie, Olivier Weber, né en 1958, s’envole pour la Californie, première enquête sur les traces de Jack London, comme on voudrait matérialiser une légende, retrouver un chemin et s’y trouver soi-même.
Devenu depuis grand reporter à l’hebdomadaire Le Point, écrivain et auteur de documentaires, Olivier Weber a parcouru la planète, des Etats-Unis à la place Tian An Men à Pékin en passant par l’Afrique, mais avec une attirance finalement persistante pour ces contrées où le soleil se lève.
Olivier Weber a couvert de nombreux conflits dont la guerre en Afghanistan, le Kurdistan, l’Érythrée, le Cambodge, le Sud-Soudan, l’Irak, le Sahara Occidental, la Tchétchénie, l’Algérie, les guérillas de Birmanie… De ces expériences, il tire la matière de ces récits, et sur l’Afghanistan notamment  où il fut l’un des rares occidentaux à pouvoir approcher les talibans  publiera plusieurs ouvrages : Le faucon afghan : un voyage au pays des Talibans, La mémoire assassinée et Éternités afghanes.
Largement reconnu par ses pairs, Olivier Weber a reçu de nombreux prix pour une oeuvre aussi bien journalistique que littéraire qui forme un tout renouant avec la tradition du grand reportage telle que la concevait Joseph Kessel à qui il est d’ailleurs parfois comparé (Prix Albert Londres, prix Lazareff, prix Mumm, prix Joseph Kessel, prix de l’Aventure, prix spécial Ouest-France, lauréat de la Fondation Journaliste Demain.)
Olivier Weber est également membre de plusieurs jurys de prix littéraires consacrés au reportage et aux voyages, dont le prix Joseph Kessel. En 2006, il publie précisément un récit de voyage et un essai littéraire sur ce dernier, Kessel, l’Eternel nomade (Arthaud).
Olivier Weber a enfin écrit et réalisé une dizaine de documentaires pour Arte, Canal Plus, Voyage, France 5 et France 2, dont L’Opium des talibans et Sur la Route du Gange, qui ont qui ont obtenu plusieurs prix internationaux.
Olivier Weber, qui a longtemps enquêté sur les trafiquants de drogue, a publié La mort blanche (Albin Michel, 2007), grand roman-document sur le narcotrafic, qui nous entraîne de Paris à Kaboul, en passant par San Francisco, Monte-Carlo et Karachi. Nommé ambassadeur itinérant, il publie également un récit de voyage sur les chercheurs d’or en Amazonie, J’aurai de l’or (Robert Laffont), après une expédition dont il a tiré un documentaire de cinéma La Fièvre de l’or.
Dans son dernier ouvrage, Joseph Kessel : le nomade éternel, il rend hommage à son illustre prédécesseur, la légende du journalisme, de la littérature et de la Résistance qu’est Joseph Kessel, en retranscrivant ses carnets de voyages, mêlant tranches de vie et vieilles photos en noir et blanc du mythique reporter.






               Sylvie Serprix


Sylvie Serprix est illustrateur et peintre. Après des études à l’ESAG (Thèse à l’Atelier Met de Penninghen), Sylvie Serprix commence son parcours par le dessin documentaire et la réalisation de sites web. En 2002, elle se lance dans l’illustration pour l’édition (couvertures, romans illustrés, albums, contes…) Notamment pour Gallimard, Grasset Jeunesse, Pocket Jeunesse, Hatier, Mic-Mac, Talents Hauts… Pour la presse elle réalise des illustrations, Elle collabore également avec Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Magazine Littéraire, Psychologies Magazine, Libération, Courrier Cadres… Enfin, Sylvie Serprix réalise régulièrement des illustrations pour des structures à vocation culturelle (Rencontres Musicales d’Evian, Théâtre de l’Aiguillon, Théatre du Nord-Ouest, Théâtre du Petit Parmentier…).

Son style est raffiné et souvent onirique.






                          Sophie Ladame    


De son enfance en Nouvelle Calédonie et à Tahiti, Sophie Ladame garde un cœur d’îlienne, une passion pour les lumières étonnantes, les faunes et flores insolites, les pirogues et voiliers traditionnels.Tout simplement pour le mouvement, le voyage, les rencontres.
Par ses dessins réalisés sur le vif, avec des pigments et matériaux souvent trouvés sur place, elle apporte un œil neuf, curieux et altruiste. Le but n’est pas de plaire, de faire « du beau », mais de témoigner, grâce au « raccourci » qu’offre le croquis. La vie quotidienne, par ce qu’elle raconte et parfois dénonce, les lieux où le travail des hommes est palpable (sur un voilier en marche ou dans le site archéologique de Pétra) font partie de ses sujets de prédilection.
Marin au grès des saisons, dessinatrice pour des films documentaires et des carnets de voyage, Sophie Ladame développe un parcours atypique.






 Y Bocaj


Les secrets du docteur Meriaux
1970. Les tribulations cocasses d’un médecin d’Orps-la-Petite. Célibataire inconsolable et… impuissant depuis la mort de son épouse, Marc Mériaux est pourtant entouré de femmes : ses patientes envahissantes, sa grand-mère atteinte de démence sénile, les amies fantasques de celle-ci, Thérèse sa fidèle maîtresse, et surtout Catherine, ravissante étudiante de douze ans sa cadette dont il est tombé fou amoureux.
S’engage pour Marc la reconquête inespérée de ses sens endormis. Mais il doit livrer aussi un autre combat : se présenter aux élections communales de ce véritable Clochemerle, afin que cessent les malversations orchestrées au sein d’un centre de soins dont il est le médecin traitant. Politique, religion, passions, aimable libertinage s’entremêlent dans ce roman impertinent et tendre où les corps et les âmes sont disséqués avec finesse.






Vincent Villeminot


Vincent Villeminot a 39 ans, et vit dans les Alpes françaises, sur les bords du Lac Léman, depuis sept ans. Ancien prof d’écriture au Caire, ancien journaliste de rue à Paris, il est désormais auteur à temps plein, pour les adultes comme les plus jeunes (journalisme, polar, contes). Après avoir signé une trentaine d’ouvrages pour les enfants, il explore aujourd’hui, dans ses romans pour les ados et les jeunes adultes, plusieurs facettes du fantastique : l’humour délirant, avec le récent Livre des Mondes perdus ; la fantasy, avec son diptyque La Confrérie des Âmes… La trilogie Instinct marque une étape importante dans son travail : ces trois romans de métamorphoses, sombres, horrifiques, lumineux, dans les montagnes d’Europe et d’Amérique, flirtent avec des genres apparemment irréconciliables, comme le gothique, le thriller ou le récit de voyages. Entre les grands espaces montagnards et les bibliothèques oubliées, Vincent Villeminot est à son affaire.






Moetai Brotherson


Ingénieur informatique et télécom de formation, le polynésien Moetai Brotherson aurait très bien pu passer à côté de l’écriture. Après ses études en Floride, il s’installe un temps à New York, où il vit en direct les évènements de 11 septembre 2011, avant de revenir en Polynésie où il s’investit en politique. Il l’admet volontiers, sa formation n’accorde pas une grande part de rêverie. C’est pourquoi la littérature et les histoires sont pour lui des échappatoires indispensables. Depuis l’âge de quatorze ans, il écrit inlassablement, et compte déjà sept romans à son actif lorsqu’il est publié pour la première fois, en 2007, avec Le Roi Absent.
L’oralité est coeur des écrits de Moetai Brotherson : il ne se considère pas comme romancier ou écrivain, mais comme un conteur. Les voix sont très présentes dans ses écrits : aussi bien la voix du narrateur qui accompagne le lecteur, que des voix féminines, plus troublantes et délirantes, comme celles qui naissent sous l’emprise de champignons hallucinogènes. Pour Moetai Brotherson, le roman est davantage qu’une suite de mots couchés sur le papier : il s’agit de la retranscription d’une mélodie, que chacun doit entendre et interpréter de manière différente.
Les personnages de Moetai Brotherson lui ressemblent un peu. Ils balancent entre réalité et rêverie, voire dérive hallucinatoire. Il l’admet dans une interview pour l’émission Page après Page, son personnage, Moanam, héros du Roi Absent, est inspiré d’un de ses amis, brillant étudiant devenu vagabond et toxicomane, à la suite de malchances et de mauvaises rencontres. Des Îles Marquises à Papeete en passant par la France et Rhode Island, le héros de Moetai Brotherson traverse les mésaventures sans pour autant perdre l’humour qui le caractérise.



traditionnelles dédicaces, des instants privilégiés, souvent magiques, entre auteurs et public







 Donald Ray Pollock


 Donald Ray Pollock est une des voix les plus significatives de la littérature contemporaine, dans la tradition américaine du roman noir. Il propose une fresque sombre et fascinante de l’Amérique rurale du sud de l’Ohio dans deux ouvrages unanimement salués par le public et la presse américaine. Le premier, Knockemstiff, recueil de nouvelles publié en 2008 aux États-Unis marque son avènement. Une réputation qu’il consolide avec la sortie de son premier roman, Le Diable, tout le temps, publié en 2011 et classé parmi les « Trois livres qu’il faut avoir lu » par le magazine Esquire (juin2011).
Né en 1954 à Knockemstiff, une petite ville de l’Ohio, Donald Ray Pollock a été ouvrier pendant trente-deux ans dans une usine de pâte à papier avant de prendre le chemin de l’université et de se consacrer à l’écriture. Baigné dès son enfance dans l’atmosphère d’une Amérique rurale et violente, amateur de littérature noire et de films d’horreurs, il puise dans son expérience l’inspiration pour des livres dans lesquels il exprime son obsession pour la noirceur et le sang.
Donald Ray Pollock s’interroge sur la part d’ombre située en chaque individu et sur la nature du Mal, et n’a pas hésité à se plonger dans la lecture de biographies de tueurs en série pour écrire son dernier roman, Le Diable, tout le temps. Si sa vision est noire, il sait néanmoins que l’espoir existe. Lui-même éprouvé par la vie, c’est avec fierté qu’il arbore son tatouage « Carpe Diem », emblème du credo qui guide aujourd’hui sa vie. Dans Le Diable, tout le temps, entre ombre et lumière, images vivaces et réalisme poignant, des personnages étranges aux âmes tourmentées prennent vie. Pris au piège de leur propre vie, ils cherchent la rédemption par tous les moyens : voyage, meurtre, prière. Des visions christiques hantent leurs parcours, imprégnés de l’idée que le salut n’est accessible que par la souffrance. On ressent pourtant de l’attachement pour ces personnages grandis par la prose de l’auteur. L’écriture de Donald Ray Pollock, aussi belle qu’éprouvante, entraîne le lecteur dans une odyssée inoubliable dont il ne sort pas indemne.






Marica Jaubert


Après plusieurs années dans le conseil en stratégie d’entreprise, Marica Jaubert a voulu allier esprit d’aventure, écriture et création. Rédactrice freelance, auteur de nouvelles et scénariste d’une série documentaire, elle est co-fondateur des Editions Sikanmar.
C’est au cours d’aventures en famille au bout du monde qu’elle a imaginé et créé le concept d’un album à mi-chemin entre le carnet d’écriture et le guide voyage : le carnet de voyage pour les enfants. Elle réalise alors la collection « Jo & Moi autour du monde ».
A découvrir : Mon carnet de voyages à Londres :
Avec l’aide de son ami Jo, l’enfant part à la découverte de Londres. Ce drôle de petit globe-trotteur lui propose toutes sortes d’histoires et d’activités ludiques. L’enfant lit son carnet de voyage, le personnalise puis le garde ! Plus qu’un guide, le carnet de voyage laisse toute la place à la fantaisie de ses petits lecteurs. Londres, c’est la plus naturelle des invitations au voyage. De l’explication de l’Union Jack aux origines du club sandwich, immersion totale garantie !






 Nicole Le Garrec


Nicole Le Garrec, réalisatrice et scénariste française, travaille à plusieurs reprises avec René Vautier: comme scripte pour Avoir 20 ans dans les Aurès (1972) comme co-réalistatrice pour La folle de Toujane (1974) et Quand tu disais, Valéry (1975). Avec son mari Félix Le Garrec, elle réalise des diaporamas : La langue bretonne ; des films documentaires : Les enfants dauphins, La chapelle de Languivoa, La porte du Danube (tourné en Roumanie), Pierre-Jakez Hélias… Le film Plogoff, des pierres contre des fusils  marque sa carrière.
Aujourd’hui, avec l’EPR, la controverse autour du nucléaire est relancée. Le film connaît un regain d’intérêt, grâce aussi à sa sortie en DVD. Nicole et Félix Le Garrec sont régulièrement sollicités pour des projections-débats.
En 2000, Nicole et Félix Le Garrec publient un livre Le siècle des BigoudènesFélix Le Garrec a rassemblé des photos noir et blanc du Pays Bigouden des années soixante, souvenirs de l’époque où il tenait un magasin de photographe à Plonéour-Lanvern. Les textes de cet ouvrage bilingue français breton ont été écrits par Nicole Le Garrec.







  Canesi & Rahmani


Un magnifique portrait de femme : Louise l’indépendante dans l’Algérie colonisée, femme libre dans une Algérie devenue indépendante, Louise l’insoumise dans l’Algérie en proie au chaos civil… Alger sans Mozart est un roman polyphonique composé de plusieurs voix : 
- Celle de Louise, d’abord, qui refuse de quitter l’Algérie, et qui, à l’image de sa ville, se dégrade au fil des jours. En opposition avec sa famille française, en rupture avec sa belle-famille algérienne, Louise est une paria, abandonnée de tous, une greffe de la France des lumières dans la vieille terre d’Afrique.
Une greffe en voie de rejet. 
- Celle de Marc, son neveu, metteur en scène célèbre qui vit à Paris, catalyseur des destins de Louise et de Sofiane qu’il manipulera, comme ses acteurs, par son cynisme et son désespoir. 
- Celle de Sofiane, jeune algérois, qui incarne l’Algérie nouvelle, dynamique, curieuse de son passé, gourmande de son futur.
Un hommage à l’Algérie et aux Algériens écrasés par la destinée. Alger sans Mozart est une mosaïque qui met en lumière soixante ans de schizophrénie. La schizophrénie de deux pays qui refusent d’admettre leurs liens irrémédiables.

Ce roman écrit par un Algérien et un Français s’attache à reconstituer le puzzle si complexe de l’Histoire commune aux deux pays. Sans concession…
Un roman choral publié à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.






Denis Labayle


Denis Labayle a écrit son premier roman à 15 ans. L’histoire d’un vieil homme qui, avant de mourir, part à la recherche de ses fils…
Depuis il n’a cessé d’écrire.
Alors chef de service à l’hôpital Louise Michel d’Evry dans l’Essonne, Denis Labayle se fait remarquer en 2001 avec la parution de ‘Tempête sur l’hôpital‘, un essai dans lequel il met en lumière la crise que traverse l’institution médicale. Si l’homme est avant tout médecin et chercheur il a présidé à plusieurs reprises la commission médicale de l’hôpital qui l’emploie cet ouvrage n’est pas sa première expérience avec l’écriture, puisqu’il a déjà publié le roman ‘La Vie devant nous’ en 1995, ainsi que ‘La France de l’audace’ en 1999. En 2007, l’auteur revient avec ‘Ton silence est un baiser’, ou une histoire d’amour sur fond d’épidémie planétaire. Avec ‘Rouge majeur’ en 2008, Denis Labayle explore les méandres de la création artistique en convoquant la figure de Nicolas de Staël.






Alain Lozac’h


 Alain Lozac’h a publié une douzaine d’ouvrages dans des domaines variés (recherches historiques, romans, livres pour la jeunesse). Installé près de Saint-Brieuc, il puise son inspiration dans l’histoire, l’imaginaire maritime, la société contemporaine et ses travers…
NAUFRAGES EN EAU TROUBLES – Baie de Saint-Brieuc
roman policier de la collection Breizh Noir par Alain Lozac’h
Richard Becker, photographe reporter proche de la quarantaine, après de longues années passées à Paris et ailleurs à suivre sur scène et dans les coulisses les stars du Rock et du Jazz, s’est installé en Bretagne. Accompagné de son chien Ringo, il sillonne les routes avec son side-car, se balade sur les quais des ports bretons , alimente en photos originales de nombreux magazines.
Le destin l’amène à s’intéresser de très près au naufrage, au large de l’île d’Ouessant, d’un chalutier hauturier. Quatre marins y perdent la vie. Le seul survivant s’enferme dans un mutisme inquiétant ! Un cargo est arraisonné… Après plusieurs semaines d’investigation, Richard Becker découvre la vérité ! Toute vérité n’est pas bonne à dire…






 François Garde


Une inversion inventive et teintée de tolérance, telle est la contribution que propose François Garde au mythe de Robinson dans Ce qu’il advint du sauvage blanc, son premier roman.
Inspiré par une histoire vraie, l’auteur dépeint de façon magistrale l’aventure d’un Français, devenu autre au contact d’hommes et de femmes différents de lui. Cet homme, c’est Narcisse Pelletier, qui, abandonné par son navire sur une côte australienne, vit chez les aborigènes le désapprentissage de la civilisation occidentale pour acquérir une nouvelle culture, une nouvelle langue, un nouveau nom, mais qui sera reconduit en France au terme de 17 ans de vie sauvage, et confié à un savant chargé de le ramener à civilisation.
François Garde joue avec ingéniosité de ce double passage d’un monde à l’autre. Au milieu d’un XIXème siècle marqué par les recherches en anthropologie, et pour lequel les valeurs occidentales sont nécessairement signe de progrès, comment un homme blanc pourrait-il adopter une culture si différente ? On sait peu de choses sur l’homme discret qui se cache derrière ce premier roman. Diplômé de l’ENA, François Garde a été administrateur supérieur des terres australes et antarctiques françaises et secrétaire général du gouvernement de Nouvelle Calédonie. Attaché à la singularité des territoires et à leurs histoires, il a notamment publié Institutions de la Nouvelle Calédonie (Harmattan, 2000).
Derrière cette fable qui campe les clichés de l’époque sur la supériorité de la civilisation occidentale, les personnages conservent complexité et mystère, à l’image de Narcisse qui ne pourra révéler l’essentiel de son expérience. D’une plume économe et efficace, François Garde évite avec habileté les écueils du manichéisme. Son roman est avant tout une réflexion sur l’altérité et un appel à la tolérance :“ Peut-être mon expérience de haut-fonctionnaire en Australie et en Nouvelle-Calédonie m’a-t-elle appris à être attentif à cette altérite. Elle n’appelle pas forcément de résolution didactique ni de victoire par K-O. Simplement de comprendre qu’il existe d’autres façons d’être au monde”, François Garde (La Croix, 12 janv. 12)




                 Loïc Josse  Chantal T.Spitz                           Mesdames Guiomard,  Morin,  Delamaire






Patrick Rambaud


Écrivain surdoué, né sous le signe du taureau à Paris en 1946, il intègre la faculté de Nanterre vingt ans plus tard, mais ne fréquentera finalement que très peu ses amphithéâtres, préférant passer ses journées et ses nuits à la cinémathèque.

Au sortir de son service militaire dans l’armée de l’air, il débute comme « rewriter » dans une maison d’édition, continue comme critique de cinéma sur France Inter, puis se spécialise dans la presse écrite et devient pigiste chez Positif.
Il co-fonde le mensuel satirique Actuel en 1970 avec Jean-François Bizot et Michel-Antoine Burnier, il y restera quatorze ans et y usera les touches de sa machine à écrire pour composer des parodies de nombreuses personnalités littéraires et universitaires, un genre qui devient progressivement sa spécialité. Il réussit cependant à se débarrasser de cette étiquette en publiant des romans historiques chez Grasset, qui obtiendront le prix Alexandre Dumas et le prix Lamartine. Son roman La Bataille, récit de la défaite napoléonienne d’Essling, sera récompensé par le prix Goncourt et le prix de l’Académie française en 1997.

Il rédige ensuite Le journalisme sans peine, relevant les clichés et les lieux communs des écrits journalistiques. 2008 marque son retour dans la critique satyrique et politique avec la première des cinq Chroniques du Règne de Nicolas 1er, dont la dernière est sortie en janvier 2012, qui narre de façon grotesque le quotidien de la cour de Nicolas Sarkozy, souverain à mi-chemin entre Napoléon Ier et Louis XVI.
En parallèle de son activité de chroniqueur et romancier, il écrit des sketches et un spectacle représenté au théâtre national de Chaillot en collaboration avec Bernard Haller : Fregoli, mis en scène et en couleurs vives par Jérôme Savary.

Il a également travaillé à deux scénarios de Jean-Pierre Mocky, Les saisons du plaisir et Une nuit à l’Assemblée.
En vingt-sept ans, pour lui ou pour les autres (car il mène une copieuse activité de « nègre »), il a calculé avoir couvert plus de cent mille pages.



     10 années à l »accueil » Catherine Chartier,

       Jacques Marmion, Françoise Doublet,


Rotonde Surcouf Palais du Grand Large






Génération Star Wars



Valérian et Laureline – Jean-Claude Mézières


de 1967 à 2007, Jean-Claude Mézières et Pierre Christin ont créé une exceptionnelle série de bandes dessinées un space-opéra d’avant -garde, qui influença vraiment la science-fiction.
En 1977, àl’occasion du Festival International de la science-fiction , qui rassemblait à Metz la fine fleur de la profession , Jean-Claude Mézières sortant de la première Guerre des Etoiles en France
s’étonnait : On dirait une adaptation de Valérian au cinéma !

Après de longues années de léthargie, Star Wars marquait enfin le renouveau du cinéma américain de Science Fiction.
A cette époque, Jean-Claude travaillaient déjà sur son septième album, la série était déjà bien installée, Valérian et Lauréline avaient déjà exploré les Milles Planètes, Alflolol, Point Central et bien d’autres  mondes étranges.

Entre la bande dessinée  et le premier épisode de la saga cinématographique, la parenté du space-opéra était évidente.

Est-ce vraiment du hasard ? Oui et non. Par définition, les albums sont faits pour circuler largement et on ne pourrait reprocher aux designers de Star Wars d’avoir réuni et d’utiliser le plus de documentation possible. Mais de là à aboutir à de telles coïncidences ? Il est évident que tout créateur se nourrit d’influences.
Les choses, comme on dit, sont dans l’air du temps et Jean-Claude Mézières a su se faire philosophe.
Il sait bien, lui, qu’il est l’un ,des pères de cette iconographie de la science-fiction moderne,l’un des principaux inspirateurs de ce vivier d’images, dont se sont nourris, consciemment ou non, tous les illustrateurs ultérieurs. Pour que le cinéma rende justice à Jean-Claude Mézières, il faudra attendre 1997  et le Cinquième Elémént de Luc Besson, auquel l’artiste a profondément collaboré.






Rudy Spiessert


Dessinateur originaire de Nice, Rudy Spiessert travaille un temps en tant que graphiste web avant de se lancer dans la BD. Grand fan de Star Wars, il adapte la saga avec son complice Hervé Bourhis. Naguère les Étoiles, bijou d’humour et d’auto-dérision, est aussi une œuvre ultra référencée qui ravira tous les fans.
Il présente des planches originales de sa série dans le cadre de cette exposition Génération Star Wars.






Les Gens de Dieu, un voyage dans une autre Europe



Monika Bulaj


Photographe polonaise de réputation internationale, Bruce Chatwin Award 2009, Monika Bulaj a fait des frontières, des bordures, des marges, son espace propre, dont elle rapporte des images saisissantes, d’une grande humanité : mystiques, pèlerins, minorités, nomades, migrants, exclus, dépossédés d’Asie, d’Europe et d’Afrique.


Pendant près de vingt ans, elle traverse les confins orientaux de l’Union Européenne, dans un voyage de 7 000 kms du Nord à la Méditerranée, seule, ou accompagnée en 2009 par l’écrivain italien Paolo Rumiz, et convaincue comme lui que l’esprit d’un pays ne se donne jamais mieux à lire qu’à sa frontière que là, en somme, est l’âme de l’Europe…

De ces voyages, elle tire deux livres, Figli di Noe (Frassinelli, 2006) et Genti di Dio (Frassinelli, 2008), et une exposition, cette année à Saint-Malo : Les Gens de Dieu, un voyage dans une autre Europe, sur les traces d’une spiritualité vivace et multiforme. Que savons-nous des descendants des guerriers Tatar, musulmans pratiquants et pourtant patriotes polonais, des sépultures du grand zaddiq, qui attirent encore aujourd’hui des Juifs du monde entier, ou des minorités orthodoxes ukrainiennes nichées au creux des Carpates ? Un témoignage saisissant sur les périphéries enchantées du Vieux Continent.







Dire le monde,

en bandes dessinées, peintures, dessins…





 Éric Borg


Scénariste pour le cinéma et la bande dessinée, Éric Borg se veut un auteur populaire, jamais mainstream. L’art du scénario, Éric Borg le maîtrise à merveille. Dans un style très cinématographique, il s’impose en France comme un maître du suspense, mariant un découpage habile et un style “rock & roll”. S’il connaît aujourd’hui toutes les ficelles de la bande dessinée, c’est qu’avant de se lancer dans l’écriture, il est passé par le métier de critique littéraire. Il fonde Zoo, le premier magazine de bande dessinée gratuit en France, qu’il dirige de 2005 à 2007, et écrit périodiquement pour des magazines de cinéma comme Cinéastes. Il commence néanmoins à écrire des scénarios, nouvelles ou ébauches de romans, très tôt dans sa vie. Il l’admet lui même, revenir à l’écriture est un retour à sa vraie vocation.

Lancé depuis 2009 dans sa série de bande dessinée « gore » Le Rocher Rouge, un huis-clos sanglant sur une île paradisiaque, il dévie brusquement de ses projets d’auteur lorsque qu’éclate la révolution tunisienne. Très concerné par l’actualité du pays, où il a vécu les dix premières années de sa vie, il suit avec beaucoup d’attention, dans les médias et sur les réseaux sociaux, l’avancée des révoltes.

En neuf mois, il décide, avec le dessinateur Alex Talamba, d’écrire Sidi Bouzid Kid.

Dans un style réaliste et dur, suggérant la violence crue de la répression, il raconte les révoltes de la rue tunisienne, et n’hésite pas à montrer le dictateur déchu dans son intimité, s’agrippant au pouvoir jusqu’au dernier instant.

Sidi Bouzid Kids
« Tout le monde parle de toi, et pas qu’à Sidi Bouzid, dans toute la Tunisie ! Tu as libéré les coeurs, et la parole. Les jeunes se bougent enfin. C’est magnifique… » Ainsi Foued parle-t-il à son ami Mohamed, dont il ne reste qu’une silhouette agonisante, méconnaissable et silencieuse sur un lit d’hôpital, enveloppée de bandelettes, quelques jours après qu’il se soit immolé par le feu un jour de décembre 2010. Mohamed mourra peu après, mais son geste terrible, en effet, a enfin libéré les forces intérieures du peuple tunisien, étouffé depuis si longtemps. L’insurrection commence et la peur, pour la première fois, va changer de camp…

Sur le mode de la chronique, au plus près de la réalité humaine de la rue, Sidi Bouzid Kids tient tout en sobriété et en retenue le journal de la révolte tunisienne, déclenchée il y a quelques mois à peine par le désespoir d’un petit marchand de primeurs, au fin fond d’une ville de province où il ne se passait jamais rien. Un témoignage coup de poing sur les premiers pas du printemps arabe.





Turquoise, Frédéric Debomy et Olivier Bramanti


Longtemps coordinateur de l’association « Info Birmanie », Frédéric Debomy a dirigé l’ouvrage collectif Birmanie, la peur est une habitude, réunissant témoignages et bandes dessinées sur la situation politique dans ce pays. En 2011, il fait paraître aux éditions Don Quichotte Résistances(Pour une Birmanie libre), qui propose un dialogue inédit entre Aung San Suu Kyi et Stéphane Hessel.
Également directeur artistique du Festival international du film des droits de l’homme de Paris, Frédéric Debomy s’interrogeait dans l’édito de l’édition 2011 : « Est-il déprimant de parler des droits de l’Homme ? ». Pour lui, loin de conduire à un fatalisme désabusé, la prise de conscience de la persistance de situations intolérables doit maintenir vivante chez chacun de nous une précieuse capacité d’indignation.
Scénariste de bande-dessinée, il marie avec sensibilité et intelligence son travail d’auteur et son engagement pour le respect de la personne humaine. Après deux ouvrages avec le dessinateur belge Louis Joos, Suite bleue puis Une vie silencieuse, il signe avec Olivier Bramanti un bouleversant carnet dessiné sur le génocide rwandais intitulé Turquoise.

L’opération Turquoise est une opération militaire organisée par la France au Rwanda pour mettre fin au génocide au Rwanda. Elle était dirigée par le général français Jean-Claude Lafourcade. C’est une opération de l’ONU décidée par la résolution n° 929 du Conseil de sécurité qui précise :
« …donne son accord à ce qu’une opération multinationale puisse être mise sur pied au Rwanda à des fins humanitaires jusqu’à ce que la MINUAR (Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda)  soit dotée des effectifs nécessaires. »

Elle doit être « …une opération temporaire, placée sous commandement et contrôle nationaux, visant à contribuer, de manière impartiale, à la sécurité et à la protection des personnes déplacées, des réfugiés et des civils en danger au Rwanda. »Cette opération fut conduite à partir du Zaïre. L’ordre de mission de Turquoise du 22 juin 1994 dispose que l’armée française doit pénétrer au Rwanda à partir de Gisenyi, au nord-ouest du Rwanda, et par Cyangugu au sud-ouest du Rwanda.L’objectif affirmé est de protéger, dans une « zone humanitaire sûre », les « populations menacées » aussi bien par le génocide que par le conflit militaire entre le FPR et le gouvernement intérimaire rwandais. Aucune hiérarchie n’est établie entre les personnes menacées par le génocide et celles qui sont menacées par les effets collatéraux du conflit armé.

Elles étaient assimilées aux deux parties d’un conflit militaire. Le génocide était donc perçu comme un phénomène collatéral de la guerre. Il était ordonné de rester neutre entre ces parties. En particulier, il n’était pas question de procéder à des arrestations de responsables du génocide. La mission avait pour but de faire cesser les massacres en incitant les Forces armées rwandaises (responsables du génocide) à rétablir leur autorité. La neutralité de l’intervention fut critiquée en particulier par Jean-Hervé Bradol, responsable de programme à Médecins sans frontières, une opération simplement humanitaire lui paraissant largement insuffisante pour stopper un génocide.

Ayant pris part comme chercheur à un colloque de l’EHESS sur les entreprises de « réécriture » de l’histoire du génocide des Tutsi, il montre dans cet album le décallage entre la représentation des événements du Rwanda par la télévision française en 1994 et la réalité vécue du génocide des Tutsis.
Entre les images d’Olivier Bramanti qui peignent la beauté calme des milles collines du Rwanda et les mots crus de Frédéric Debomy décrivant le déchaînement des massacres, le contraste est brutal, bouleversant. La violence extrême, exprimée par la voix d’une jeune rescapée, rôde hors du champ de l’image, cruelle, menaçante, impitoyable.






 TIAN L’année du lièvre, Tome 1 : Au revoir Phnom Penh


 Tian naît au Cambodge en avril 1975, trois jours après la prise du pouvoir par les Khmers rouges.

Il arrive en France avec ses parents en 1980 et vit en région lyonnaise, puis rejoint Strasbourg et son école des Arts décoratifs.

Après son diplôme, en 2001, il retourne pour la première fois au Cambodge et y donne des cours de dessin dans le cadre d’un projet humanitaire qu’il a conçu avec une ONG.

Par la suite, il travaille pour la presse jeunesse, œuvre pour Bayard et « Capsule cosmique », prend part à des collectifs comme l’Institut Pacôme, enseigne les arts plastiques, pratique la gravure et la sérigraphie…
La volonté de raconter ce que sa famille a vécu en 1975, l’année du Lièvre, le conduit à voyager de nombreuses fois dans son pays natal et à recueillir les témoignages de ses proches. Il signe ainsi son premier livre et commence une trilogie qui fait le récit sensible, à hauteur d’homme, de la vie sous le régime sanguinaire des Khmers rouges.









IGORT     « les Cahiers russes »


un géant italien de la bande dessinée, activiste du 9e art à l’étoffe de grand reporter. Grand expérimentateur, souvent précurseur, Igort place l’innovation graphique au centre de son œuvre.

Lorsqu’en 2002, avec ses copains Mazzucchelli et Dave McKean, il remet au goût du jour la bichromie dans la bande dessinée, Benoît Peeters, son éditeur chez Casterman, lui avoue qu’ils sont alors incapables de produire un tel livre. Souvent mené à produire ses bandes dessinées lui même, pour de nombreuses éditions, il n’en reste pas moins une référence internationale en matière de bande dessinée.

Après s’être imposé dans le polar, avoir exploré les mondes du jazz et des super-héros, Igort s’attaque à la bande dessinée de reportage. Dans la lignée d’amis dessinateurs comme Art Spielgman, il conçoit une bande dessinée centrée sur la témoignage. « Pour moi, la bande dessinée c’est un langage à part entière. Il y a une forte possibilité d’utiliser la bande dessinée comme forme de témoignage, comme forme de dénonciation, même comme véhicule politique et moral pour perler des vrais problèmes et donner la voix à ceux qui n’ont pas la parole normalement », déclare t’il dans une interview au Mouv’.

Cette volonté de dénoncer est au cœur de ses deux derniers livres, Les Cahiers ukrainiens et Les Cahiers russes. Igort part en 2009 pour un voyage de deux ans dans les pays de l’Est européen, sur les traces des vestiges de l’URSS. Le premier opus de ses Cahiers s’intéresse aux premières heures du socialisme en Ukraine, et le génocide par la famine qu’organise Staline dans les années 1930. Son deuxième tome prend ancrage dans le présent.

Igort décide de poursuivre son voyage vers Moscou où il rencontre de nombreux amis d’Anna Politkoskaïa, journaliste contestataire assassinée dans son ascenseur en octobre 2006, puis vers la Tchétchénie où se déroule l’une des guerres les plus violentes et les moins médiatisées de l’histoire. Ces deux ouvrages d’une grande valeur testimoniale, vibrants de colère, sobres dans l’évocation du pire, se penchent avec beaucoup de sensibilité sur le grand corps malade de la Russie post-soviétique.






Mana Neyestani


Sous Ahmadinejad, ce jeune dessinateur caustique abandonne le dessin politique pour se consacrer à la presse pour enfants. Emprisonné en 2006 pendant 3 mois pour un dessin humoristique, il finit par quitter l’Iran à la faveur d’une remise en liberté provisoire.

Il continue aujourd’hui depuis Paris à dessiner pour des sites de l’opposition en exil. Son premier album publié en France raconte le calvaire de son emprisonnement.

Une métamorphose iranienne. Le cauchemar de Mana Negestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d’un hebdomadaire iranien. Le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri, et les azéris, peuple d’origine turque du nord de l’Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains d’entre eux, le dessin de Mana est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d’un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l’éditeur du magazine sont arrêtés et emmenés dans la prison 209, une section non officielle de la prison d’Evin, sous l’administration de la VEVAK, le ministère des Renseignements et de la Sécurité nationale…

Au bout de deux mois de détention, Mana obtient un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s’enfuir avec sa femme. Bouleversant, Une métamorphose iranienne est une plongée en apnée dans le système totalitaire kafkaïen mis en place par le régime iranien.









Belgique, des univers d’auteurs



 Anne Brouillard


Anne Brouillard est auteur et illustratrice. Née en Belgique à Leuven, d’une mère suédoise et d’un père belge, elle y grandit et suit quelques années plus tard des études artistiques à l’Institut Saint-Luc à Bruxelles. Son premier album, Les trois chats, publié en 1990, lui vaut une reconnaissance rapide. Aujourd’hui, Anne Brouillard vit et travaille à Bruxelles.

Elle a publié une vingtaine d’ouvrages dont le plus connu reste « L’orage », un album « muet », dans lequel on devine pourtant les grondements du tonnerre. Son oeuvre poétique et visuelle invite le lecteur à des promenades imaginaires. Ses albums, souvent sans texte, puisent dans les souvenirs intimes de l’auteure, qu’elle prolonge intelligemment par un sens singulier de la narration par l’image.






 Francesco Pittau et Bernadette Gervais


Francesco Pittau a étudié aux Beaux-Arts de Mons, avec sa femme Bernadette Gervais. Un temps directeur de collection aux éditions Belem il se lance rapidement dans l’écriture. À quatre mains, ils réalisent plus de quatre-vingt livres, publiés en majeure partie au Seuil jeunesse jeunesse et chez Gallimard jeunesse. Aux Editions des Grandes Personnes, ils ont publié Axinamu et Oxiseau qui ont rencontré un grand succès en France et dans tous les pays où ils ont été traduits (Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Etats-Unis).






 Mélanie Rutten


Née en Belgique, Mélanie passe son enfance en Afrique. Après des études de photographie à Bruxelles, elle a suivi des cours du soir en illustration avec Montsé-Gisbert et Kitty Crowther.
Elle voyage maintenant dans son propre univers avec pour guides ses crayons, feutres, colle,
 ciseaux et ses photographies noir et blanc.

Mélanie Rutten, au travers d’un univers qu’elle décrit elle-même comme « un désordre amoureux tendre et cruel peuplé d’animaux qui nous ressemblent, d’humains pas toujours gais, et de petits textes acérés », sait capter le moindre des sentiments humains et présenter une oeuvre à la fois douce et vibrante qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes.






 Benoît Jacques


Auteur de BD et illustrateur belge, Benoît Jacques a commencé sa carrière comme graphiste à Londres. Il vient peu à peu à l’illustration en collaborant avec des grands journaux internationaux, du New Yorker à Libération en passant par El País.

En 1991, il crée en France une petite maison d’édition à son nom, dans le but de produire ses propres livres. Auteur jeunesse reconnu, il reçoit en 2011 le prix Baobab pour La Nuit du Visiteur, avant de recevoir en 2012 le Grand Prix triennal de jeunesse pour l’ensemble de son œuvre. Il expose à Saint-Malo, Vivre (un poème pour) un magnifique livre-poème, mariant encre et peinture.

Une perle !






 Anne Herbauts


Anne Herbauts « collectionne les distinctions comme les cafetières en haut des armoires de sa cuisine » : elle reçoit en 2003 le prix Baobab du salon de Montreuil pour son album Et Trois corneilles, et le Grand Prix de l’illustration en 2009 pour ses délicates Moindres Petites Choses. Jamais à court d’imagination, elle fait de chaque album un nouveau lieu d’expérimentation : une habitude prise dès ses premières années aux Beaux Arts.






 Kitty Crowther


Grande figure de la littérature enfantine, Kitty Crowther fait résonner dans ses albums l’émerveillement de l’enfance qui ne l’a jamais quittée. Elle crée avant tout des univers, dans lesquels on se plonge bien volontiers :  »Je me considère beaucoup plus comme quelqu’un qui raconte des histoires que comme une dessinatrice. Dessiner, c’est venu, passionnément, après. »

Née à Bruxelles, la jeune femme est fascinée dès son plus jeune âge par les images, les signes et le sens caché des choses : « Je suis née malentendante, et les livres sont comme des fenêtres sur le monde ». Observatrice hors pair, elle traduit avec justesse les attitudes et les expressions de ses petits personnages attachants et énigmatiques, à l’image de Poka et Mine.

Les petits détails qui font sens, les jeux de couleurs et les textes à l’humour teinté de tendresse créent dans les albums de la jeune artiste une atmosphère mystérieuse mais jamais inquiétante.






Saint-Malo Etonnants Voyageurs carrefour

des littératures du monde, le temps d’un week-end


« les chiffres de fréquentation étaient comparables à ceux des deux précédentes éditions.

Ainsi, les organisateurs estiment que la fréquentation du festival cette année estde l’ordre de 60.000 festivaliers
De la Belgique aux mers du sud en passant par les révoltes urbaines ou le décentrement du regard, l’engouement du public pour la multitude de rencontres programmées a montré la réussite du basculement de la programmation d’une thématique dominante à un ensemble de thèmes regroupés sous le titre d’« Images d’un monde qui vient ».

La réponse du public à la proposition du festival (un festival différent, pas exclusivement un salon du livre : réunir pendant trois journées ouvertes au grand public et 2 journées scolaires plus de 300 auteurs, réalisateurs ou penseurs pour plus de 300 rencontres, débats et projections) est très largement positive tant les débats de fond (notamment ceux organisées salle Maupertuis en partenariat avec le Centre national du livre) comme les rencontres au Café littéraire, dans les 28 lieux ouvert au festivaliers ont majoritairement fait salles comble pendant 3 jours. »

Le  Concours  de  nouvelles,  soutenu  par  les  Espaces  Culturels  E.Leclerc  et  la  MGEN  et  auquel  3.247  écrivains  en herbe ont participé, a couronné Thibaut Hascher, élève en 1 ère  à Charleville-Mézières. Il avait déjà été lauréat de ce concours en 2010 et s’était classé 5 ème  l’an passé.

Six Prix littéraires ont également été remis pendant le week-end :
– Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs : Libar Fofana pour L’étrange rêve d’une femme inachevée (Gallimard)
– Prix Nicolas Bouvier : John Vaillant pour Le Tigre (Noir Sur Blanc)
– Prix Joseph Kessel : Rithy Panh et Christophe Bataille pour L’élimination (Grasset)
– Prix Robert Ganzo de poésie : Marie-Claire Bancquart pour son œuvre
– Prix « Gens de mer » : Jean Rolin pour son œuvre à caractère maritime
– Grand Prix de l’Imaginaire, roman francophone : Roland C. Wagner pour Rêves de Gloire (L’Atalante) et Prix spécial aux éditions José Corti.



Rendez-Vous à Saint-Malo du 18 au 20 mai 2013

pour la 24ème  Edition !





Les Thermes Marins de Saint-Malo partenaires du Festival

Serge Raulic, Président Directeur Général, est entouré par deux charmantes hôtesses



                             Christian Suttin                                    Pierre-Maël Gauvin,   gardien du Château


         Fidèle à la « Sécurité » depuis 15 années              chargé du filtrage du stationnement dans la cour


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Sources :

dossier de presse Etonnants Voyageurs

Faits&Gestes, Laurent Delarue assisté par Audrey Daragon


tresorscachesdalgerie.blogspot.com/…/canesi-et-rahmani-alger-sans-…
bd.casterman.com/peoples_detail.cfm?ID=147660
http://rg-ulrich.com
http://pascalgalodeediteurs.com/litteratures_16_romans_l-empreinte-des-tenebres__9782355931970.html
http://www.babelio.com/livres/Troost-La-vie-sexuelle-des-cannibales/383130
http://www.editionsdurocher.fr/Moi-Osmane-pirate-somalien_oeuvre_10813.html
http://fichesauteurs.canalblog.com/archives/2012/04/13/23994651.html
http://www.boutique-illustrateurs.com/Sylvie-Serprix-biographie-116.html
http://www.evene.fr/celebre/biographie/denis-labayle-30376.php
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